jeudi 21 février 2008

Le MR, c'est désormais Moi, Reynders...

Updated 24/02/08
Réaction très adéquate de Philip Hermann à l'article proposé qui suit.
A consulter ici: La stratégie de Didier Reynders et les supputations de Francis Van De Woestyne.


Francis Van de Woestyne via la Libre nous livre un article assez vinaigré sur "Didier et ses potes réformateurs", comme on pouvait lire ces jours derniers dans un article du Soir (Rudy Demotte la joue modeste).

Extraits:

En politique, la victoire électorale ne suffit pas. Il est indispensable, pour réussir le "grand chelem", que la victoire soit également politique. Traduction : gagner les élections, c'est bien, mais il faut aussi réussir la négociation gouvernementale et faire en sorte que l'influence du parti, en termes de postes ministériels et de programme, soit à la hauteur. Le MR a perdu la seconde bataille.

Les réformateurs n'ont plus le moral. Ils ne voulaient pas d'une tripartite : ils l'ont. Ils espéraient le "16", rue de la Loi : ils ne l'ont pas. Ils souhaitaient dominer le gouvernement : c'est raté.

Un proche : "Quand il ronge un os, c'est jusqu'à la moelle. C'est comme son image du cartel PS-CDH : la première fois, c'est franchement drôle. La deuxième fois, on sourit encore. La troisième fois, on laisse passer. La quatrième fois, ça devient lassant. La cinquième fois, on se dit qu'il n'a plus d'autre argument. La dixième fois, c'est insupportable". Ce faisant, avec cette arrogance, il s'est isolé sur l'échiquier politique francophone. "Une erreur magistrale. Pour cela, il commet les mêmes erreurs que celles commises, en son temps, par Jean Gol", juge un libéral.

Pas de justice
Evidemment, chez les libéraux, on pense qu'il n'y a décidément pas de justice en politique: Yves Leterme a accumulé les gaffes et il a échoué, à deux reprises, dans sa tentative de former un accord gouvernemental.
Le candidat ne s'est même pas présenté aux examens... c'est un autre qui les a présentés et réussis à sa place. Il lui suffit à présent de présenter un certificat médical pour qu'on considère qu'il a réussi sa session. Et in fine, c'est quand même lui qui deviendra Premier ministre alors qu'il n'a rien, rien prouvé. Non, vraiment, c'est trop injuste...


Et l'avenir ? Pas très bleu. La perspective des élections régionales, voire aussi fédérales, inquiète plusieurs libéraux. L'axe PS-CDH semble être en acier trempé. L'axe MR-Ecolo existe, mais il est surtout le fait de deux dirigeants (Reynders et Javaux).
C'est peut-être là "le plan B" de Didier Reynders s'il se fait recaler au fédéral : devenir le numéro 1 en Wallonie.
Quel est finalement l'espoir des libéraux ? Il y en a deux, juge ce stratège libéral. Qu'Yves Leterme échoue une nouvelle fois. Ce serait banal, mais le club des Premiers ministrables perdrait sans doute un membre. Et, plus cyniquement encore, que les procès issus des affaires à Charleroi tombent juste avant les élections de juin 2009! La politique, c'est parfois juste une question de calendrier...


En lire plus:

Reynders brigue le poste de Premier ministre
Le président du MR Didier Reynders a plaidé auprès de Guy Verhofstadt, deux jours avant que ce dernier ne dépose sa déclaration gouvernementale, pour modifier une phrase cruciale concernant la succession du premier ministre le 23 mars

De Wever divorce !
Ca sent la fin du cartel CD&V – N-VA… Sur son site Internet depuis la semaine passée, le cactus nationaliste d’Yves Leterme affiche un message de Saint-Valentin pour le moins éloquent : « A la recherche d’un bon partenaire pour relation durable ».

Updated 22/02/08

Olivier Maingain plaide pour un Etat Wallonie-Bruxelles
Olivier Maingain veut un Etat Wallonie-Bruxelles, c'est en tout cas ce qu'il a déclaré ce matin sur les ondes de la Première. "Dans le cadre d'un Etat fédéral belge, il faut penser à une plus grande unité entre Bruxelles et la Wallonie", a-t-il réaffirmé.
Selon le président du FDF, cet état serait tout à fait viable économiquement, il ne manquerait donc (ou presque) qu'un accord sur un gouvernement commun.
L'idée serait essentiellement de créer un front commun fort face aux exigences flamandes."Ca veut dire tout simplement que Bruxelles et la Wallonie forment une unité face à un Etat flamand. Que ça nous plaise ou pas, la Flandre s'est affirmée comme nation, aujourd'hui elle s'érige en Etat, avec une demande d'une plus grande autonomie.

Si cette demande de plus grande autonomie est rencontrée alors il faut que du côté francophone on réalise au moins deux objectifs: l'unité de Bruxelles et de la Wallonie, autrement dit l'avenir institutionnel de Bruxelles ne dépend plus de l'arbitrage au niveau fédéral avec la Flandre, et donc Bruxelles gagne en autonomie au sein de l'état Wallonie-Bruxelles et donc l'état Wallonie-Bruxelles est fondé sur deux régions (une région Bruxelles et une région Wallonie); et la deuxième exigence, c'est la continuité territoriale car qui dit Etat dit qu'il y a une continuité territoriale entre Bruxelles et la Wallonie, donc c'est l'élargissement de Bruxelles".
Le président du FDF plaide ainsi pour l'élargissement de Bruxelles à 31 communes.


Le MR sur "la même longueur d'ondes" que Maingain
Le MR a tenu à préciser ce vendredi matin, par l'intermédiaire de son porte parole, Pierre-Yves Jeholet, qu'il était "tout à fait sur la même longueur d'ondes" que le président du FDF Olivier Maingain sur le plan institutionnel.Tout d'abord, précise M. Jeholet, le MR est disposé à aller de l'avant sur le premier paquet de réforme de l'Etat avec un transfert de compétences très limité, qu'il qualifie, comme le vice-premier ministre et président du MR Didier Reynders, d'anecdotique.
Pour la deuxième phase, le MR comme le FDF, veut qu'elle s'inscrive dans la ligne d'une défense des francophones. "Nous sommes tout à fait favorabble depuis longtemps au renforcement de l'entité Wallonie-Bruxelles", dit Pierre-Yves Jeholet. Et d'ajouter que dans cette deuxième phase il faudra discuter des limites de Bruxelles.

Des intellectuels flamands parlent de leur combat "de gauche"
Ne pas toucher aux frontières internes entre les régions est une condition absolue pour maintenir en place la Belgique et la solidarité interpersonnelle et interrégionale, selon ces 17 personnalitésLes signataires du manifeste demandent de respecter le principe de territorialité (et donc la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde). Ce respect n'est pas à acheter, disent-ils encore.

Une forme de connivence entre le PS et le MR
Jean-Michel Javaux, le co-président d'Ecolo, estime, dans un entretien accordé vendredi au journal L'Echo, qu'il ne faut pas être totalement dupe de l'inimitié qui existe entre le PS et le MR. "Dans les grandes villes, dans les intercommunales, dans tous ces lieux de pouvoir, les deux partis se retrouvent très bien", souligne-t-il."Au-delà des discours de campagne, je sens un net rapprochement entre socialistes et libéraux. Une forme de connivence parfois, à force d'occuper les mêmes lieux de pouvoir", note encore M. Javaux."En fait, la plus grande fébrilité, elle n'est pas au MR, mais au cdH. Le positionnement politique, proche du PS, produira peut-être d'excellents résultats à Bruxelles, mais il pourrait s'avérer catastrophique en Wallonie. Et les mandataires cdH le sentent très bien", analyse encore le co-président d'Ecolo. FigurationJean-Michel Javaux craint par ailleurs que son parti soit invité dans la discussion sur le programme socio-économique du gouvernement définitif pour y faire de la figuration. "Nous n'avons toujours reçu aucune invitation, même pas un sms", dit M. Javaux, précisant "nous ne sommes ni dupes, ni soumis. Nous ne bougerons que si nous sentons une réelle envie des autres partis de prendre en compte nos priorités, avec les moyens budgétaires nécessaires".

Reynders dans ses petits souliers
Promis juré : Yves Leterme deviendra Premier ministre le 22 mars prochain. Dans les rangs francophones, cela n'arrange pas tout le monde...

2 commentaires:

Ø a dit…

Pauv' Didjé...
On arriverait presque à le plaindre à jouer à qui gagne perd...

himself a dit…

Peut-être, mais c'est surtout notre démocratie qui est à plaindre, quand par exemple, ses piliers belges: les élections et le roi ne sont plus respectés.

Il faut aussi se souvenir que l'ensemble des partis flamands (en ce compris le SPA-Spirit) s'étaient montrés très hostiles à Di Rupo et au PS ... qui grâce à eux et à la NV-A en particulier du côté flamand ont permis au PS un retour aux affaires (quel terme bien choisi)

Ce qu'il faudra observer ces prochains jours, c'est l'attitude et les résultats de Leterme concernant l' "institutionnel" ... et les commentaire de mijnheer Bart; j'ai lu "des choses " dans Pan et j'avoue ne pas savoir quel crédit lui apporter- qqun at-t-il une opinion à ce sujet ?

L'article: De Wever divorce !
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