samedi 4 septembre 2010
L'exercice 2009 de la CIW
L'exercice 2009 de la Caisse d'investissement de Wallonie s'est soldé par un déficit de 1,355 million d'€ ... #olé
Lire aussi:
La " Caisse d'Investissement de Wallonie "
Brève: La CIW a été officiellement constituée .
Sa mission sociale vise à
" promouvoir les investissements dans les petites et moyennes entreprises non cotées ", mais
" pourra aussi exécuter des missions qui lui seraient déléguées par décret ou par arrêté du gouvernement "Son capital de 20 millions EUR, entièrement libéré, a été apporté, en mission délégué de la Région Wallonne, par la FIWAPAC, autre SA de droit public détenue par SRIW et Sogepa.
L'Europe s'interroge sur le bien-fondé de la Caisse wallonne
La Commission s'interroge aussi sur les mandats au sein de la CIW, sur l'éventuelle rémunération des administrateurs en fonction des résultats, sur l'existence d'un business plan, etc.
La Commission européenne a adressé au gouvernement wallon une liste de 28 questions sur la Caisse d'investissement de Wallonie (CIW), demandant notamment de justifier l'existence de cet organe institué en avril 2009, relève jeudi L'Echo. "La Région wallonne a déjà créé des organismes publics ayant un but similaire", relève la Commission, citant la SRIW (Société régionale d'investissement de Wallonie), la Sowalfin (Société wallonne de financement et de garantie des PME) ou la Sogepa (Société wallonne de gestion et de participation).
La Commission s'interroge aussi sur les mandats au sein de la CIW, sur l'éventuelle rémunération des administrateurs en fonction des résultats, sur l'existence d'un business plan, etc.
L'exercice 2009 de la CIW s'est soldé par un déficit de 1,355 million d'euros. Un de ses administrateurs juge d'ailleurs qu'il est possible de gérer les moyens "de manière beaucoup plus raisonnable avec les outils existants".
Une réponse aux questions de la Commission est attendue dans les vingt jours.
Sauvetage des banques: un return de 9,4 milliards en cinq ans
Le gouvernement a revendu, avec un profit de 20 millions, les actions BNP Paribas reçues en dividende en juin.
Au printemps, le gouvernement belge avait décidé de percevoir son dividende de BNP Paribas sous forme d’actions plutôt qu’en cash. L’intention n’était toutefois pas de conserver les 4,1 millions de titres ainsi obtenus mais bien de les valoriser à très court terme.
L’opération a en fait été anticipée: le gouvernement a vendu des options sur ces actions (le dividende fut versé le 4 juin). Quatre banques, dont une filiale de BNP Paribas, ont marqué leur intérêt. Le marché a été conclu pour 212 millions d’euros. Pour l’État, cela représente un gain de 20,3 millions par rapport au dividende proposé en cash. Le montant final est même légèrement supérieur au chiffre retenu lors de la confection du budget 2010.
"Nous ne voulions pas prendre le risque de la détention en portefeuille, comme nous l’avions fait en 2009, explique une source gouvernementale. Nous voulions cependant obtenir les meilleures conditions en cash. D’où la formule retenue."
jeudi 2 septembre 2010
Dank U voor le café
Phineas_Barnum @Caro_Bxl : "@ElioDiRupo probeerde CD&V-interimvoorzitter Wouter Beke te passeren door rechtstreeks met Kris Peeters te gaan praten" #begov.
Lire aussi:
Le texte intégral de la conférence de presse d'Elio Di Rupo
"Le Roi m'a reçu hier en audience. Je lui ai fait un nouveau rapport de ma mission de pré-formation.
Suite aux réponses négatives de 2 partis, je lui ai demandé d'être déchargé de ma mission. Il a refusé. Par sens de l'Etat, j'ai donc accepté de la poursuivre.
J'ai dû préalablement constater qu'à ce stade des discussions tous les partis autour de la table n'ont pu aboutir à un compromis.
Depuis le début de la période de préformation, j'ai tenté de rapprocher les points de vue des 7 partis qui avaient accepté de procéder à une réforme de l'Etat approfondie.
Des compétences importantes sont susceptibles d'être transférées aux entités fédérées. Cela représente plus de 15 milliards d'euros.
Dans ces conditions, il est clair que le centre de gravité peut se déplacer - de manière déterminante - de l'Etat fédéral vers les entités fédérées.
Outre ces compétences transférables, tous les partis autour de la table ont accepté d'ouvrir le débat sur un nouveau mode de financement entre Etat fédéral, Régions et Communautés. Tous se sont engagés à désigner une personnalité de haut niveau pour y travailler. Ensemble, ces personnalités ont pour mission d'élaborer de nouveaux modèles de financement après des études sérieuses sur les conséquences possibles des modèles envisagés.
Je rappelle à cet égard que, lorsqu'on parle de recettes fiscales et de dépenses publiques de l'Etat fédéral et des Régions, il s'agit ni plus ni moins de l'avenir de notre pays et donc de l'avenir de tous les Belges, Flamands, Wallons, Bruxellois et Germanophones.
Je répète ce que j'ai dit la dernière fois. Si l'objectif de certains est l'appauvrissement d'une partie de la population, les travaux ne pourront qu'échouer. En revanche, si l'objectif est de responsabiliser les entités fédérées tout en évitant l'appauvrissement des gens, les travaux ne pourront que réussir.
Pour ma part, je plaide pour que les 7 personnalités se mettent au travail le plus vite possible. Qu'elles proposent des nouveaux modèles de financement. Que ces modèles soient simulés en toute objectivité par le Bureau du Plan. Ainsi, pour chaque modèle financier proposé, tout le monde pourrait mesurer les conséquences concrètes pour les citoyens. Et à la lumière de ces conséquences, une décision politique pourrait intervenir.
Mesdames et Messieurs,
Outre les transferts de compétences, qui représentent plus de 15 milliards d'euros, ainsi que l'ouverture d'un nouveau mode de financement de la Belgique, une proposition équilibrée est sur la table pour enfin sortir des difficultés du dossier BHV, avec à la clé le refinancement de Bruxelles-Capitale.
Pour BHV, il est important d'avoir un équilibre entre le respect du principe de territorialité et le respect du principe des droits des gens.
En ce qui concerne le refinancement de la Région de Bruxelles-Capitale, il est indispensable pour assurer la viabilité de la Région bruxelloise et garantir la qualité de vie de l'ensemble des Bruxellois, tant francophones que néerlandophones.
Les partenaires bruxellois, flamands comme francophones, ont tant dans la note Octopus de 2008 que dans les dernières revendications dans le cadre du fédéralisme de coopération (avril 2010) approuvé la nécessité d'un refinancement structurelle de Bruxelles. Un chiffre précis est nommément cité, approuvé par les Bruxellois du CD&V, de l'Open VLD, du Spa et de Groen.
L'Agence de notation Standard & Poors a dit dans son rapport du 11 janvier 2010 : "Malgré une gestion rigoureuse de ses finances et les économies importantes réalisées, sans un refinancement [...] dans les mois qui viennent, la Région verra sa position financière se dégrader, le coût de sa dette fortement augmenter et risque un emballement de celle-ci".
Dans son rapport du 1er juin 2010, la même agence a changé les perspectives de l'évolution du rating de la Région de Bruxelles-Capitale de "stables" à "négatives", à cause de l'incertitude sur son refinancement. L'agence considère que si le refinancement de Bruxelles est encore postposé ou s'il est plus bas que le montant indiqué, la capacité de la Région de rétablir sa situation financière serait entravée.
Le Roi m'a chargé de poursuivre ma mission sur BHV, le refinancement de Bruxelles, les modalités de préparation de la nouvelle loi de financement sur base des 12 principes convenus et sur les liens entre ces 3 sujets afin de rétablir la confiance entre les négociateurs.
La N-VA souhaite en effet, dans le cadre du dossier sur BHV et Bruxelles, recevoir des garanties sur la mise en œuvre de la réforme de la loi de financement.
Le CD&V considère pour sa part qu'il est nécessaire d'approfondir la question de la révision de la loi de financement et la façon dont le prochain Gouvernement trouvera 25 milliards d'euros.
Mesdames et Messieurs,
Il est vrai qu'il est urgent de se préoccuper de l'assainissement des finances publiques. Je le répéterai dans un moment.
Mais jusqu'ici certains étaient d'avis que la première urgence était de parler des réformes institutionnelles et de BHV.
C'est pourquoi nous discutons depuis deux mois et demi des questions institutionnelles.
La proposition que j'ai formulée samedi sur BHV et Bruxelles résolvait à mon avis complètement ce problème qui empoisonne la vie des Belges depuis tant d'années.
Mesdames et Messieurs,
Je m'attèlerai avec les 7 partis autour de la table à fournir des réponses à ces différentes questions, dans les plus brefs délais.
Nous devons rétablir la confiance entre les négociateurs.
Nous devons être clairs entre nous.
Si le mot "confiance" signifie que l'on doit accepter unilatéralement ce que certains veulent, je crains alors que l'on rentre dans le champ de l'impossible.
Si la confiance signifie un compromis équilibré, alors nous restons dans le champ du possible.
Ni la N-VA avec ses 27 sièges, ni le PS avec ses 26 sièges à la Chambre, seuls ou ensemble, ne peuvent imposer unilatéralement leurs points de vue aux autres partis.
Mesdames, Messieurs,
Nous avons cette chance d'avoir autour de la table des partis qui représentent une large majorité des 2/3. Un futur accord offrirait automatiquement la garantie de pouvoir ensemble redessiner positivement la Belgique.
Je suis convaincu que la réforme qui est envisagée peut être bénéfique pour toute la population, les Wallons, les Bruxellois, les Germanophones et les Flamands.
Nous avons la possibilité de construire la Belgique du 21ème siècle.
J'espère qu'un sursaut de responsabilité se fera jour et qu'une voie de solution se dégagera.
Si tel n'était pas le cas, les partis qui refuseraient un compromis équilibré conduiraient le pays vers l'aventure, voire le chaos politique.
Je ne crois pas que c'est le mandat que leur ont donné leurs électeurs.
J'espère que la raison finira par l'emporter.
Un mot encore. Notre pays doit assainir ses finances publiques. Il faut trouver 25 milliards d'euros d'ici 2015 !
Cette tâche est une obligation morale si on ne veut pas laisser notre pays, ses Régions et ses Communautés aux mains des spéculateurs. J'espère que chacun en est conscient et que le sursaut de responsabilité dont j'ai parlé aura bien lieu.
Les défis socio-économiques que nous devons relever sont gigantesques. La relance de notre économie, le soutien de l'emploi, la sauvegarde de notre modèle social n'attendent pas. Il y a urgence !
Mesdames et Messieurs,
Je ne peux terminer cette déclaration sans le répéter. Nous n'avons jamais été aussi loin dans les discussions ces 3 dernières années.
Un accord est à portée de main si tous les partis autour de la table sont raisonnables.
La responsabilité des femmes et des hommes politiques est énorme.
Enfin, vous le savez, le Roi m'a chargé de réunir les partenaires sociaux. Je les rencontre cette après-midi.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser mais je ne répondrai pas aux questions aujourd'hui.
Merci pour votre attention".
L'axe De Wever-Di Rupo est brisé
BART STURTEWAGEN
Le sens de l'Etat d'Elio Di Rupo est usé. Sa mission de préformation a échoué. Personne ne sait plus que faire avec ce pays divisé. Comment pourra-t-on encore éviter de nouvelles élections cet automne ?
Di Rupo était parvenu à faire surmonter aux francophones leur allergie à une profonde réforme de l'Etat.
Les circonstances l'y ont poussé après dix ans de refus qui ont couronné Bart De Wever roi de Flandre. La chance de gouverner sans les libéraux et de lui permettre de s'installer au « 16 » ont constitué un formidable stimulant.
Mais ce qui est le plus frappant, c'est que pour les francophones, tout tournait autour de l'argent : quitte à avaler un accord indigeste sur les compétences, la responsabilisation et BHV, donnez-nous alors de l'argent pour Bruxelles, histoire de faire passer la pilule. Comment Di Rupo peut-il donc faire rimer ces centaines de millions versés en faveur de Bruxelles avec l'absolue nécessité de réduire le déficit budgétaire de 25 milliards d'euros dans les quatre ans à venir ? Si l'on ne contraint pas les entités fédérées à faire preuve d'une plus grande responsabilité financière en échange de leurs nouvelles compétences, la fédération irait droit dans le mur budgétaire.
Di Rupo a attaqué de front hier la N-VA (et le CD&V). De Wever ne s'est pas laissé mettre sous pression. Et le CD&V s'est immédiatement aligné sur la N-VA. Groen et le SP.A ont envoyé des signaux aux Flamands qui ne souhaitent pas la confrontation avec les francophones. Quant au PS, il sait que la stature de Di Rupo n'est pas entamée et ne craint pas le crash électoral.
Il était clair au soir du 13 juin que l'on ne pouvait s'en sortir qu'à la seule condition que De Wever et Di Rupo puissent conclure un mariage de raison.
De Wever brisa cette fraîche alliance en jetant la loi de financement par surprise sur la table. Di Rupo s'est évidemment senti attiré trop loin de son camp par De Wever et a choisi hier de battre en retraite. L'axe est brisé.
Nous n'en sommes pas encore aux négociations finales sur la grande séparation des Belges. Les esprits et les projets ne sont pas encore mûrs pour cela.
Mais depuis dimanche soir, nous avons fait un pas de plus vers ce scénario.
« Un accord à tout prix ? Non »
Pourquoi ne peut-on pas mettre sur pied un gouvernement d’union nationale, avec tous les partis ?
En théorie, cela n’est pas exclu, mais la réalité politique et la tradition depuis des dizaines d’année, n’imposent pas ce type de solution. En outer, les résultats des élections de juin dernier ont actuellement pour effet de laisser sur la touche l’ensemble de la famille libérale. Enfin, je retiens dans la question le fait que cela ne concerne que les partis démocratiques. Par contre, il me semble que la table des négociations actuelles est largement entourée et que cela n’exclut pas, au moment du vote, des soutiens extérieurs.
Quelles seraient les conséquences principales d’un non-accord?
La conséquence principale serait de contraindre tôt ou tard les mêmes négociateurs ou éventuellement d’autres, de revenir à la table des négociations. La question qui se posera alors est de voir d’une part si l’on repart de tout ce qui a été acquis jusqu’à présent, ou si l’on rouvre des discussions. Enfin, la question restera ouverte sur le fait de savoir si on souhaitera encore un accord sur tout ou bien si, face à des blocages persistants, on acceptera un accord seulement sur certains points pour former un gouvernement. Pour l’instant, nous sommes toujours dans l’hypothèse de recherche d’un accord sur tous les points.
On est entré dans une phase de musculation “ Dites, est-ce que le citoyen-électeur peut accepter cela encore longtemps ?
Il faut être prudent sur la contrainte du temps. Les négociations portant sur des questions à ce point fondamentales pour l’avenir de l’Etat, il vaut mieux que les négociateurs prennent tout le temps nécessaire pour aboutir à un accord qui doit répondre à trois impératifs: une Belgique stable, une Belgique durable, une Belgique viable.
Cependant, et le discours d’Elio Di Rupo va quelque part part dans ce sens, les négociations institutionnelles ne doivent pas occulter la nécessité d’agir sur les enjeux économiques, sociaux et budgétaires.
Croit-on vraiment que la N–VA et le CDV pourraient maintenant dire oui a l’offre pour laquelle ils ont dit non hier. ce serait perdre la face.
Je pense que cela dépend de deux éléments. D’abord, du fait de savoir si le refus exprimé hier portait sur les garanties permettant de rétablir la confiance ou bien si la demande de garantie ne cachait pas, en particulier dans la N-VA, le refus du compromis sur BHV et Bruxelles. D’autre part, cela dépend aussi de la réaction du CD&V et de la N-Va au discours d’Elio Di Rupo ce matin.
Ces négociations ont-elles un sens, si le but des flamands est la scission à long terme?
Observons sur cette question que la majorité des Flamands ne souhaite pas la fin de la Belgique. Cela étant, la victoire électorale de la N-VA lui donne politiquement les moyens d’avancer au minimum vers le confédéralisme et tout au plus de forcer une étape vers l’objectif d’indépendance de la Flandre. On ne peut cacher ici que les négociations sont marquées par une ambiguïté sur l’avenir de l’Etat belge du côté des partis flamands. A court terme, les Flamands convergent vers la confédéralisation de la Belgique, mais les opinions divergent en Flandre sur les étapes ultérieures.
Les énormes concessions francophones sur la périphérie peuvent-elles rendre caduque toute idée d’une continuité territoriale entre la Wallonie et Bruxelles - futur Etat francophone - quand la scission adviendra ?
D’abord il convient de voir quelles seront les conditions précises de la scission de BHV. D’autre part, cela dépend aussi de la durabilité de la solution qui peut émerger de ces négociations. Si dans les conditions est stipulé que l’accord est pour une durée de 20 ou 30 ans, cela peut couper l’herbe sous le pied de ceux qui l’envisagent comme une étape intermédiaire. Toutefois on ne peut jamais présager de l’avenir, dans un sens ou l’autre.
Enfin, n’oublions pas que au principe du droit du sol d’un coté répond toujours le principe du droit des personnes de l’autre, et la question reste alors ouverte de la réaction de la Communauté internationale en cas de scission.
Globalement, Elio Di Rupo n’ affaiblit-il pas la position des francophones ?
Je pense qu’Elio Di Rupo est soumis à plusieurs contraintes. Une contrainte objectivement générale, la difficulté des questions en présence. Deuxièmement, il y a la difficulté des résultats des dernières élections. Un vainqueur nationaliste flamand d’un côté, et un autre vainqueur d’une couleur tout à fait différente du côté wallon. Il y a aussi le poids des attentes, très différentes entre le Nord et le Sud du pays, auxquels s’ajoute un contexte économique et budgétaire très difficile.
Enfin, il y a aussi l’ambition d’Elio Di Rupo de réussir ce nouveau challenge. Cela fait beaucoup de pression pour réussir là où beaucoup ont échoué jusqu’à présent.
Un gouvernement à majorité simple ne serait-il pas suffisant ?
Un gouvernement de majorité simple ne serait suffisant que pour la gestion des enjeux économiques, sociaux, et d’environnement. Les questions communautaires, elles, imposent d’avoir une majorité spéciale. Cela étant, si les négociations actuelles, en cas d’accord, permettent d’avoir cette majorité spéciale, rien n’oblige l’ensemble des négociateurs à accepter de faire partie du gouvernement. Il est théoriquement possible d’imaginer qu’un gouvernement à majorité simple soit mis en place pour les questions non communautaires et institutionnelles, mais que pour obtenir le vote de ces questions institutionnelles, le nouveau gouvernement bénéficie d’appuis extérieurs. J’observe cependant que l’attitude de la plupart des partis autour de la table indique davantage une éventuelle participation au gouvernement.
Je pense que les francophones désirent de moins en moins “vivre ensemble” avec les flamands. La radicalisation de l’opinion est une évidence depuis le 13 juin. Et les reculades des négociateurs ne font qu’accentuer le mouvement... Comment dans ce contexte construire une réflexion francophone crédible après avoir mis le MR sur la touche?
Je ne partage pas l’idée selon laquelle les Francophones ont moins le désir qu’avant de vivre avec les Flamands. par contre, il y a une radicalisation par rapport aux revendications des Flamands. Les études et sondages d’opinion ne permettent pas de conclure que la radicalisation implique une volonté francophone de divorce.
Par ailleurs, reste effectivement ouverte la question du MR. pourquoi le MR n’est pas actuellement à la table des négociations? Je vois actuellement trois éléments:
- tout d’abord son échec électoral de juin dernier.
- ensuite, les tensions internes qui ont agité ce parti
- Troisièmement, le fait que l’Open VLD qui a également enregistré un échec électoral refuse de s’asseoir à la table de négociations.
- Enfin, si la participation du MR aux discussions était préférée par Bart De Wever, pour renforcer un accent libéral dans un accord budgétaire, pour cette même raison elle n’était pas souhaitée par Elio Di Rupo
Ma question sera très simple : faut-il aboutir à tout prix à un accord ? Quel prix les francophones sont-ils prêts à payer pour un accord ?
Répondons en deux temps :
- il y a nécessité impérative d’aboutir à un accord tôt ou tard. Faut il aboutir à tout prix? Je ne le crois pas. Et je me réfère à ma réponse à question précédente, sur trois impératifs que devra rencontrer un accord ultime, à savoir, une solution stable, durable et viable pour l’avenir de la Belgique.
- Enfin, en dépit des impatiences qui se manifestent, compte tenu de la difficulté des problèmes à résoudre, il vaut mieux donner du temps au temps.
Pour le contribuable, cela donne 5 milliards d’€
"Les entreprises de Bruxelles sont confrontées systématiquement avec une différence entre les réglementations des différentes communes dans différents domaines, sur toutes sortes de sujets. Et pour les commerçants, c'est très négatif"
"J’ai regardé ce que coûtait la fonction publique aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, trois pays aux systèmes sociaux comparables au nôtre.
En excluant l’enseignement et les soins de santé, deux activités-clé pour l’avenir, j’arrive à un excédent de 70.000 fonctionnaires par rapport aux pays voisins, en incluant tous les niveaux de pouvoir. En surcoût, pour le contribuable, cela donne 5 milliards d’euros"
mercredi 1 septembre 2010
On nous vend pour de l'argent
"On nous vend pour de l'argent pour Bruxelles ! "
"Les francophones ont déjà laissé tomber l'élargissement de Bruxelles et la ratification de la convention-cadre pour la protection des minorités"
Lire aussi:
La FEB favorable à la fusion des communes bruxelloises
“Je pense que la FEB est très compétente quand elle dit des tas de choses, mais sur la situation bruxelloise, non seulement ce n’est pas sa mission de s’exprimer là-dessus, mais en plus manifestement, ils ne connaissent pas le sujet”, a réagi mercredi soir Olivier Willockx, l’administrateur délégué de BECI, la chambre de commerce bruxelloise, sur l’antenne de Canal Z.
Homer, ô mer
GeoffroyCoomans
Vous avez déjà essayé de taper "Flanders" dans Google Images ? http://bit.ly/b3jTQW
42.618 voix de préférence
Kim Geybels (N-VA) , 28 ans et originaire de Lummen, sera remplacée par Piet De Bruyn, ancien parlementaire flamand et actuel porte-parole du ministre flamand du Budget Philippe Muyters.
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Brigitte Dorckens, inculpée de faux et d’escrocrerie
La responsable des centres récréatifs et aérés de la ville de Charleroi a été inculpée ce matin par la juge d’instruction Backland de faux, usage de faux par fonctionnaire public ainsi que d’escroquerie ;En avril 2009, la fonctionnaire responsable de la caisse communale consacrée aux plaines communales de Charleroi se trouvait à la plaine de jeux de Bomerée quand, avait-elle dit, elle avait été emmenée de force par plusieurs agresseurs à la maison communale de Mont-sur-Marchienne, afin de leur remettre le contenu du coffre relatif au centre aérés.
Amour, drogue et chiens de Bangkok: la triste saga de Kim Geybels, qui montre aussi qu’à la N-VA, il n’est pas question de badiner avec l’image …
L'interview VRT qui avait été jugée "trop sexy"par Siegfried BrackeDommage : cela permettrait aux tout frais élus de la Haute Assemblée de mieux comprendre pourquoi leur jolie collègue Kim Geybels aura connu une carrière politique éclair de huit semaines. Puisque, malgré ses 42.618 voix de préférence, la juvénile limbourgeoise (28), victime d’une saga d’amour et de drogue à Bangkok, a été illico contrainte à la démission par les responsables de la N-VA, qui ne badinent d’évidence pas avec l’image de leur parti. D’autant plus lorsqu’il s’agit en outre de la présidente des Jeunes N-VA.
L'échevine du Logement de Saint-Josse loue des appartements insalubres
Quatre ménages de Saint-Josse-ten-Noode vivent dans un immeuble insalubre appartenant à l'échevine socialiste du Logement de la commune, Nezahat Namli, rapportent mardi la RTBF et La Dernière Heure sur leur site internet. L'information a été également diffusée lors du journal télévisé de la chaîne publique.
Murs rongés par l'humidité, absence de détecteur de fumée dans les communs, manque de chauffage... sont autant de problèmes que rencontrent les habitants des appartements de ce logement. Par ailleurs, l'électricité n'est pas aux normes. "On voit que le propriétaire a mis à disposition une véritable porcherie", a déclaré à la RTBF le secrétaire général de l'Observatoire national de l'Habitat et de l'Urbanisme, Thierry Balsat. "Si l'inspection devait venir, ce serait un rapport assez cossu."
L'échevine Nezahat Namli conteste les faits et considère que les dégradations sont uniquement imputables aux locataires.
mardi 31 août 2010
L'accélération d'un processus récurrent
lundi 30 août 2010
Le cow-boy reste en selle.
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Le préformateur Elio Di Rupo joue les rappels
Le préformateur a remis sa démission au Roi dimanche soir. Albert II l’a refusée. Et a chargé Di Rupo de plancher encore sur un compromis communautaire.
Laeken, we have a problem. Dimanche soir, 77 jours après le scrutin du 13 juin, confronté à une série de blocages dans l’exercice de sa mission, le préformateur Elio Di Rupo s’est rendu à Laeken auprès d’Albert II - à peine rentré de Suisse où il était allé rendre hommage à la mémoire de la reine Astrid - pour lui demander d’être déchargé de sa mission. Après trois heures de discussion au Château de Laeken, le Roi a refusé la démission du président du Parti socialiste et lui a demandé de poursuivre sa mission. Elio Di Rupo a accepté - allant même jusqu’à surprendre ses propres lieutenants qui étaient persuadés que leur président allait jeter l'éponge...
Selon le communiqué publié dimanche à l’issue de l’audience royale, le Roi a demandé au préformateur de poursuivre sa mission en particulier sur:
- Bruxelles-Hal-Vilvorde;
- Le refinancement de Bruxelles;
- Les modalités de préparation de la nouvelle loi de financement sur base des 12 principes convenus et sur les liens entre ces trois sujets afin de rétablir la confiance entre les négociateurs
-Le Roi a également demandé au préformateur de réunir les partenaires sociaux afin de parler avec eux des matières qui les concernent plus directement.
Le socialiste Di Rupo, qui n’a pas pu, après huit semaines de travail acharné, concilier les points de vue communautaires des trois partis francophones (PS, Ecolo, CDH) avec ceux de la N-VA et du CD&V avait demandé au Souverain à être déchargé de sa mission. Les socialistes flamands ainsi que Groen! ont, eux, rallié la position du préformateur . Quoi qu’il en soit, le "forcing" royal de ce dimanche soir évite - pour l’heure - au pays de sombrer dans une crise politique de grande ampleur. "Car c’est bien plus qu’une petite crisette politique qui menace, c’est dramatique, on ne voit pas comment on va pouvoir s’en sortir", avouait d'ailleurs un président de parti francophone dimanche soir. Et c’est tout sauf une surprise: la faillite de la préformation gouvernementale a été scellée par le dossier de la scission de l’arrondissement de BHV ainsi que celui du refinancement de la Région bruxelloise.
La (toute) grande majorité des responsables politiques - tant francophones que flamands - rendent aujourd’hui la N-VA responsable de l’échec de ce week-end. "Bart De Wever s’est caché pendant des semaines, enrage un négociateur francophone. Il s’est contenté de dire non à tout ce que nous proposions".
Elio Di Rupo doit s’exprimer, ce lundi matin, lors d’une conférence de presse, sur sa mission et les raisons qui l’ont poussé à rester en selle alors qu’il paraissait avoir tout tenté pour arracher un compromis ce week-end.
Allez, récit des heures cruciales qui ont amené à ce nouveau pic de tension communautaire.
Les négociateurs s’étaient retrouvés sur le coup des 18h, samedi, au cabinet de la CDH Joëlle Milquet. Ambiance morose, dès le départ. Les réunions bilatérales succèdent aux petits caucus. De fil en aiguille, les heures passent.
Vers 2h30 du matin, Elio Di Rupo met une dernière offre sur BHV et le refinancement de Bruxelles sur la table. La voici:
-Scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. "Une scission tellement vraiment propre et nette. C’était une chance à saisir", se désole un négociateur flamand
-Au niveau du refinancement de Bruxelles: 300 millions d’euros structurellement chaque année (bétonnés dans une loi spéciale) à partir de 2011. Et 50 millions d’euros supplémentaires (liés au remodelage de la loi de financement) en 2012, 100 millions en 2013, 150 millions en 2014, 200 millions d’euros en 2015. Cette année-là, donc, Bruxelles devrait recevoir 500 millions d’euros, selon cette proposition.
-15 milliards de transferts de compétences
- Adaptation de la Région bruxelloise lors du remodelage de la loi de financement (rationalisation, fusion des zones de police,...)
Bref, les chiffres s’entrechoquent dans la tête des négociateurs. Mais rapidement, Bart De Wever prend la parole: "Est-ce que je peux te voir trente secondes en tête-à-tête Elio?"
Les deux hommes quittent la réunion et se rendent dans la petite pièce attenante. Entre quatre yeux, le président de la N-VA propose un deal PS/N-VA au préformateur. "Proposons un "cluster", une solution globale sur la scission de BHV, le refinancement de Bruxelles et la loi de financement aux autres partis, explique De Wever à Di Rupo. Et ce serait une offre à prendre ou à laisser"... La discussion se prolonge, Di Rupo ne dit ni oui ni non, et les deux hommes rejoignent les autres négociateurs après 45 minutes de tête-à-tête. Le préformateur, qui sait à cet instant que la N-VA n’accepte pas sa dernière proposition, échange alors discrètement une série de petits mots avec sa chef de cabinet Anne Poutrain. Il sait (aussi) que le CD&V emboîtera le pas à la N-VA. Mais rapidement, il choisit de maintenir sa proposition sur la table.
- "Bon, résume Di Rupo, ma dernière proposition est connue. L’impasse est totale, apparemment. Bart, tu dois dire quelque chose"...
-"Cette proposition n’est pas suffisante et ne nous convient pas", place alors De Wever. Caroline Gennez (SP.A) et Wouter Van Besien (Groen!) ont alors indiqué qu’ils étaient d’accord avec la formule de Di Rupo. Et le président du CD&V Wouter Beke... a préféré se taire. "Il n’a pas dit un seul traître mot", raconte un participant.
-L’Ecolo Jean-Michel Javaux intervient pour enjoindre tout le monde à prendre ses responsabilités: "Il y a d’autres points que le communautaire: la rentrée est d’ici quelques jours et il y a des urgences socio-économiques", a-t-il rappelé en marquant son accord à la proposition Di Rupo. Et Joëlle Milquet a enchaîné en s’adressant à Bart De Wever: "Vous dites non à la proposition mais vous n’avez aucune alternative!"
-Le ton est légèrement monté, le préformateur a repris la parole. "Voilà, on a tout essayé, moi je vais chez le Roi ce dimanche soir."
- "Ce soir?!, s’est étonné De Wever. Je pensais que tu y allais lundi"...
-Di Rupo: "Pourquoi encore attendre? ça ne sert à rien".
-Laurette Onkelinx: "Elio, mais si quelqu’un veut encore réflechir et te contacter pendant la journée, laisse leur le temps". Ainsi s’acheva cette réunion cruciale, vers 3h45. Mais aucun signal ne viendra du CD&V ou de la N-VA durant toute la journée du dimanche. Que les négociateurs passent en famille ou à regarder le dessin animé Shrek4. Ou à commenter le travail du préformateur. Au CDH, on dit: "Elio a été calme, diplomate, persévérant". Chez Ecolo: "Il a vraiment été au-dessus de la mêlée, dans son costume de préformateur". A la N-VA: "Elio Di Rupo n’a pas compris que s’il voulait une chance de devenir Premier ministre, il devait à un moment donné trahir sa Communauté. Verhofstadt l’a fait avec enthousiasme et Leterme a mis deux ans à le faire". Et au CD&V: "Elio Di Rupo ne concède pas grand-chose parce que, finalement, il ne veut pas se mettre les francophones à dos". Bref, même dans le débriefing de la réunion, on n’est pas d’accord.
Mais le cow-boy Di Rupo reste en selle.