: "En Wallonie, nous avons un parlement croupion comme Cromwell l'affectait (sic) " ?
Lire aussi:Pour Claude Eerdekens, "le décumul déforce le parlement" Claude Eerdekens constate la main-mise de plus en plus présente des partis sur le parlement.
Claude Eerdekens, député wallon et bourgmestre d'Andenne, critique "vertement" Ecolo et le projet de décret portant sur le décumul des mandats. Dans une interview au Soir, il estime qu'il s'agit "d'hypocrisie" de la part d'Ecolo et que le décret va rendre les mandataires plus dépendants de leur parti. "Si Ecolo prône le décumul, ce n'est pas par amour de l'éthique mais au nom d'un stratego. Les autres partis mettent sur leurs listes des mandataires locaux ayant une assise électorale forte. Interdire cela participe donc de la volonté d'affaiblir les autres en les privant de l'apport de ces porteurs de voix", dénonce le député PS."Dans un système démocratique de séparation des pouvoirs, ce n'est pas l'exécutif wallon qui met au pas le parlement! En Wallonie, nous avons un parlement croupion comme Cromwell l'affectait", poursuit-il.
Claude Eerdekens constate la main-mise de plus en plus présente des partis sur le parlement. "A l'avenir, les parlementaires qui n'auront pas d'autres mandats ne percevront plus que ce revenu. Il seront donc soumis à leurs partis car ceux-ci constituent les listes et pourront exercer des représailles sur les moins dociles", souligne-t-il. Et c'est pire chez Ecolo, estime-t-il, "puisque le parti prélève 40% des revenus de ses parlementaires. Ce sont des pratiques staliniennes, dignes des sectes."
Le député votera le décret, même s'il juge que le "décumul est un gâchis terrible". "Comme si la Wallonie était un petit îlot à la Cuba, envisageant un système crypto-communiste qui ne peut que dévaluer le travail parlementaire."
Belgique: la Sûreté de l'Etat "agonise"La Belgique ne serait plus protégée de façon optimale par son organe de protection, la Sûreté de l’Etat. Et la source du problème serait à chercher du côté d’un conflit entre le MR et le PS.
La Sûreté de l'Etat agonise depuis plus d'un mois, écrit le Tijd mardi. Selon Alain Winants, le patron de la Sûreté de l'Etat, il n'est même plus possible de surveiller quelqu'un avec une simple caméra. "Vu la menace terroriste mondiale, nous sommes dans une situation très inconfortable, et c'est un euphémisme. La crédibilité de la Belgique en prend un sacré coup."
En cause: un conflit PS/MR
La cause de cette situation est, selon le Tijd, une dispute au sein du gouvernement Leterme entre le MR et le PS. Les partenaires de gouvernement seraient en désaccord concernant la nomination d'un magistrat francophone qui doit surveiller, avec deux collègues flamands, les services de renseignement.
Résoudre le problème de toute urgence
"Tant que la nomination de cette commission de surveillance est retardée, la Sûreté de l'Etat fonctionne en régime réduit", selon Alain Winants. Le ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD&V) a envoyé une lettre lundi au premier ministre Yves Leterme pour lui demander de résoudre le problème de toute urgence.