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Fortis: 'politici nog niet witgewassen'Volgens SP.A-Kamerlid Renaat Landuyt mogen er niet overhaast conclusies getrokken worden uit het eindverslag van onderzoeksrechter-raadsheer Henri Heimans. Ook Stefaan Van Hecke (Groen!) wijst erop dat het gerecht niet de bedoeling had te onderzoeken of er sprake was van politieke beïnvloeding. Voormalig voorzitter Bart Tommelein van de Fortis-onderzoekscommissie reageert in dezelfde zin.
De Standaard schreef vrijdag dat het onderzoek van Heimans (dat bijna is afgerond) geen bewijzen van politieke beïnvloeding bij Fortisgate aan het licht heeft gebracht.
Landuy wijst erop dat dat niet de taak was van de onderzoeksopdracht van Heimans. Hij onderzocht de lekken bij het Fortisarrest. In die zaak stelde hij drie mensen in verdenking.
Fortisgate : un autre scénario se dessineUn nouveau scénario se dessine dans les contacts qu’ont eus les magistrats de la 18ème chambre de la cour d’appel de Bruxelles avant de rendre l’arrêt Fortis le 12 décembre. La juge Mireille Salmon et le président Paul Blondeel ont été entendus par les enquêteurs.Jusqu’à présent, c’étaient les contacts de la juge Schurmans, menant indirectement vers les cabinets Leterme et Reynders qui étaient cités, peut-on lire dans la Libre Belgique. La juge Mireille Salmon, étiquetée PS, a eu des contacts avec un banquier d’affaires qui était en relation avec Deminor et le cabinet Modrikamen.
Le président Paul Blondeel, étiqueté sp.a, a, de son côté, eu de nombreux contacts téléphoniques avec le député sp.a Van der Maelen, ajoute le journal.
Les deux magistrats ont été entendus cette semaine par les enquêteurs.
La composition de la chambre est également très étonnante. Le premier président Guy Delvoie, proche du VLD, hostile à une vente de Fortis à BNP, aurait ainsi écarté un magistrat considéré comme indépendant pour le remplacer par Mme Salmon dans la chambre à trois juges.
Peu avant l’arrêt, Mme Salmon a eu de nombreux contacts avec le banquier Lionel Perl. Ce dernier était en relation avec les cabinets Modrikamen et Deminor. Il leur a notamment écrit comment se conformer à l’arrêt de la cour et sera désigné, en avril 2009, administrateur de Fortis Holding sur proposition des deux cabinets.
De son côté, Paul Blondeel, également entendu par les enquêteurs à Gand, a peiné à expliquer ses nombreux contacts avec M. Van der Maelen. Ce dernier dit que l’unique objectif était de “torpiller Didier Reynders”
EXCLUSIF: Voici le nouveau scénario du "Fortisgate"
de Martin Buxant
L'enquête prend un tour inédit dans l'affaire Fortis. Avec de nouvelles pistes. Lundi, la juge Salmon a été entendue. Hier, c'était au tour de Paul Blondeel.
C’est un raté. C’est un boulevard à côté duquel sont passés enquêteurs, journalistes ou députés de la commission d’enquête parlementaire Fortis sans l’apercevoir. Mais, aujourd’hui, la toile qui a mené à la chute du gouvernement Leterme en décembre 2008 est en passe d’être reconstituée.
Grâce à un travail de fourmi, grâce à une reconstitution minutieuse des évènements pratiquée par des enquêteurs chevronnés, grâce à des confrontations entre les témoignages des dizaines d’acteurs de ce thriller qui navigue entre trois mondes : le politique, le judiciaire et le financier. Et voilà, déjà, une conclusion qui s’impose : le vrai scénario du "Fortisgate" est bien différent de celui servi depuis un an
Bref rappel. La ligne "officielle" et dominante jusqu’à aujourd’hui est la suivante : Christine Schurmans, conseillère à la cour d’appel de Bruxelles, appelée à rendre un arrêt dans l’affaire Fortis en décembre 2008 au sein de la 18e Chambre, est le "maillon faible". C’est elle qui a averti son mari Jan De Groof, c’est elle qui a averti le président de la Cour de cassation Ivan Verougstraete, c’est elle qui a averti son amie Nicole Diamant d’irrégularités au sein de la 18e Chambre. Le refrain est connu : Hans D’Hondt et Olivier Henin, les directeurs de cabinet de Yves Leterme et de Didier Reynders, auraient mis les mains dans le cambouis avec l’aide de l’avocat de l’Etat Christian Van Buggenhout. Et voilà, à peu de chose près, le scénario "officiel" du "Fortisgate" ficelé.
Si ce scénario se contentait d’être inexact, ce serait (déjà) gravissime. Mais il y a pire : il masque une autre version du "Fortisgate" - plus terrible.
La voici.
A l’origine des doutes des enquêteurs, il y a cette question : qu’avait à gagner la magistrate Schurmans à claironner et à avertir ses supérieurs que l’arrêt était biaisé ? Pas grand-chose. Elle est en fin de carrière et ne peut in fine que ternir sa réputation A l’arrivée, les enquêteurs étudient les contacts d’une alliance objective entre certains magistrats, responsables politiques et associations de défense des actionnaires. A l’arrivée, c’est une étrange collusion entre partenaires occasionnels qui partagent un point commun : leur hostilité à la vente de Fortis Banque aux Français de BNP-Paribas. Plongée en eaux troubles.
La composition de la 18e Chambre de la cour d’appel ayant rendu un arrêt dans l’affaire Fortis le 12 décembre dernier est la suivante : Christine Schurmans, Mireille Salmon et Paul Blondeel. Ces trois magistrats sont placés sous l’autorité du premier président Guy Delvoie. Déjà, une pierre d’achoppement. Il apparaît, en effet, que Mireille Salmon n’aurait pas dû faire partie de cette Chambre. Initialement, un autre conseiller de la cour d’appel devait siéger à sa place : Koen Moens. Celui-ci est considéré comme "indépendant" dans un monde judiciaire où chaque magistrat a une couleur politique.
Koen Moens était-il "trop" indépendant ? Toujours est-il que Guy Delvoie, connu pour ses accointances avec les libéraux flamands, décide de l’écarter du siège et de désigner Mireille Salmon à sa place. Pourquoi ? Guy Delvoie n’explique pas clairement cette révocation. Et sa version contredit celle du conseiller Koen Moens. Guy Delvoie est l’ex-beau-frère de Patrick Dewael, mais c’est aussi une connaissance de Karel De Gucht. Pour mémoire : ces deux responsables VLD se sont férocement opposés à la vente de Fortis à BNP - allant jusqu’à débarquer dans le bureau d’Yves Leterme un dimanche après-midi (le 5/10/2008) pour le sensibiliser à la nationalisation de Fortis.
Toujours est-il que Koen Moens est écarté du siège. Et que la conseillère Mireille Salmon entre dans la danse.
Vives tensions au sein du parti socialiste flamand SP.a.
Le sp.a tirera des conclusions sur son fonctionnement interne lors d'une réunion organisée le 5 décembre. C'est ce qu'il est ressorti samedi d'une discussion menée à huis clos, entre la tête du parti et les militants, en prélude au Congrès des socialistes flamands.
L'ensemble des sections est invité à formuler des propositions portant sur l'organisation, le fonctionnement et la communication, et les écueils seront franchis lors d'un Conseil des président et secrétaires de parti. La position de la présidente Caroline Gennez ne fait plus l'objet de discussions, a-t-on appris. Les participants à la réunion de crise entendent regarder vers l'avenir et cesser avec les querelles intestines. Même sp.a Rood, l'aile gauche contestataire au sein du parti, s'est rallié à ce compromis, préférant attendre la réunion du 5 décembre