vendredi 23 octobre 2009

Louis l'africain





Lire aussi:
De Gucht succèderait à Michel

Brève: Comme négocié lors de la formation du gouvernement Leterme, De Gucht devrait succéder à Louis Michel en tant que Commissaire européen. Bien que l’information ait été confirmée, il reste encore un certain nombre d'inconnues, telles que si Guy Verhofstadt devient haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, et donc vice-président de la Commission, il n’y aurait pas de place pour un autre Belge au sein du collège européen ...

Qué nouvelles ?

Taisez-vous, Michel !

Louis Michel demeure donc un "homme libre" et ne prétend pas oublier la politique nationale à l'avenir, rappelant qu'il
"connait une Ministre fédérale qui a été candidate aux élections régionales et qui le lendemain, a donné sa démission. C'était une candidature d'opportunisme"
cachant à peine son allusion à Joëlle Milquet.


Extrait du "répondez @ la Question !" de la RTBF, du 30/10/09





Lire aussi:
Accord belge sur la candidature de Louis Michel à l’ONU
Le comité ministériel restreint s’est accordé sur le nom de Louis Michel comme candidat à la présidence de l’assemblée générale des Nations unies pour la session 2010-2011. Le conseil des ministres devra entériner cette décision vendredi.

Di Rupo: Louis Michel est le mieux placé
Le "kern" devrait proposer aujourd'hui la candidature de Louis Michel à la présidence de l'assemblée annuelle des Nations Unies pour l'année 2010-2011 (voir page 14). Les francophones ont été un peu réticents à le soutenir, contrairement aux Flamands. Pourquoi ? Nous avons contacté Elio Di Rupo, le président du PS, à New York, là où il assiste à une réunion de l'Internationale socialiste.

Le PS soutient-il la candidature de Louis Michel à la présidence de l'assemblée annuelle des Nations Unies ?

Oui, bien sûr.

Il y a eu des réticences en Belgique ?

Si la Belgique peut accéder à cette fonction et si Louis Michel peut l'obtenir, je pense que nous devons le soutenir : c'est un compatriote. Tout cela, indépendamment des contingences nationales.

C'est-à-dire ?

C'est à Louis d'éviter d'en faire un cheval de bataille national... C'est du domaine de la correction. J'imagine aisément qu'il le sait et qu'il en sera ainsi.

Vous pourriez être plus précis...

Il peut bien entendu assumer cette fonction sur le plan international mais il ne faut pas, au départ de cela, en faire des campagnes sur le plan national.

Ce qui dérange, c'est qu'il sera en poste à New York au milieu de la campagne pour les prochaines fédérales, c'est bien cela ?

Oui, c'est cela. Mais bon, c'est une affaire d'éthique, une affaire personnelle qu'il réglera lui-même. Comme quand on est commissaire européen et qu'on évite d'interférer dans la politique nationale.

Vous souhaiteriez donc qu'il quitte anticipativement sa fonction de président de l'assemblée des Nations Unies, s'il l'obtient, ou qu'il s'abstienne d'être candidat ?

Non, pas du tout, non, non pas du tout, il fait ce qu'il veut. Je dis simplement que cette fonction, si on peut la décrocher, ne doit quand même pas se retourner contre ceux qui l'ont soutenue dans la dimension nationale. Simplement, l'exercice de cette fonction internationale doit se faire avec la déontologie qui sied à la politique nationale.

Vous jugeriez donc incongru qu'il reste en poste jusqu'à la fin de son mandat...

Non, je n'ai pas dit cela. Attendons d'abord de voir s'il est élu.

Vous avez un doute ?

Nous sommes tous derrière lui. Pour le pays, mais pas pour qu'il utilise cette fonction à des fins nationales, c'est une règle générale. Dominique Strauss-Kahn ne parle pas de questions nationales. Mais si nous pouvons avoir la chance d'obtenir cette fonction, nous en serons ravis. Et vu son passé à la fois de ministre des Affaires étrangères et de commissaire européen à la Coopération au développement, il a une chance d'obtenir cette fonction. C'est certainement le mieux placé des Belges pour cette fonction et donc nous le soutenons.

Popularité en Wallonie : Elio Di Rupo, Louis Michel et... Joëlle Milquet - 11/05/2003
L'écart entre les leaders du PS et du MR n'a jamaisété aussi ténu en Wallonie.

Il fut un temps, très récent, où le leadership d'Elio Di Rupo en Wallonie était aussi incontesté qu'incontestable. En fait, depuis mai 1999, M. Di Rupo occupe sans interruption la tête du classement des cotes de popularité. Et depuis trois trimestres successifs, le président du PS s'accrochait à son score historique de 43 points.


Après Spaak ?

Créée par la Charte des Nations Unies, en 1945, l’Assemblée générale est le principal organe délibérant et représentatif de l’Onu. Composée des représentants des 192 États membres de l’Organisation, elle offre un forum multilatéral de discussion sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte.

Elle joue un rôle important dans l’établissement de règles et la codification du droit international. Elle tient, chaque année, une session ordinaire (de septembre à décembre).

Ses fonctions et pouvoirs sont extrêmement larges, qui concernent notamment le maintien de la paix et la sécurité internationale. C’est elle qui élit les membres non permanents du Conseil de sécurité et les membres d’autres conseils et organes de l’Organisation. Elle peut aussi prendre des mesures dans tout cas où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d’agression si le Conseil de sécurité défaille.

Bien que l’Assemblée ne puisse adresser aux Etats que des recommandations, elle a pris diverses initiatives qui ont touché des millions de personnes dans le monde. Chaque Etat Membre dispose d’une voix à l’Assemblée.

Le président de la 64e session (2009-2010) est le Libyen Ali Abdussalam Treki. La toute première Assemblée générale, en 1946, avait été présidée par Paul-Henri Spaak. La prochaine présidence reviendra, par rotation géographique, à l’Europe occidentale.


Vaccins A H1N1

Extrait du JT de la RTBF du 15/10/09


mercredi 21 octobre 2009

"Didier Reynders doit rester président"

Daniel Ducarme était l'invité "surprenant " et encore "vert", de Bertrand Henne, à Matin Première, ce matin.

Daniel Ducarme, son camp c'est celui de l'ensemble des réformateurs:
"Nous devons collectivement lancer un appel à l'ensemble des réformateurs.
L'heure est à choisir une certaine forme de réconciliation"
"Faites en sorte que les réunions qui vont se tenir dans les jours qui viennent à l'initiative de Didier Reynders soient l'opportunité de se retrouver, de s'unir pour permettre au MR de remplir sa mission, qui est uniquement de vouloir être ce centre de gravité face à des coalitions régionales et communautaire de gauche"

"Didier Reynders doit rester président. Ça ne fait aucun doute"


"Ne dites pas aux gens qu'ils doivent s'intéresser à l'essentiel si vous, vous ne vous intéressez qu'à l'accessoire, c'est-à-dire aux luttes d'influence"
"Ne faites pas injure à tout le travail qui a été fait au début de cette décennie, à l'effort qui a été fait pour que le Mouvement Réformateur soit le centre de gravité de la politique francophone belge, simplement avec des positionnements de type individuel"


"Aujourd'hui à partir du moment où Didier Reynders fait en sorte de nous positionner comme il le faut dans le cadre de la politique fédérale, de lancer à l'intérieur du mouvement les moyens pour nous remettre en marche ; et enfin de montrer le signe de l'ouverture et de l'écoute pour rassembler, alors je leur dis venez autour de la table et trouvons une solution".

"C'est très grave !"
Il faut "lancer cet appel que je sais partagé par énormément de personnes"
"Un siège en Wallonie, un siège à Bruxelles, et un siège à l'Europe, et on va en faire une maladie ? C'est quoi ce comportement ?"


Actu24 - La réponse de Louis Michel à Di Rupo
par actu24




Lire aussi:
Où passe la ligne de fracture du MR divisé

C'est une évidence depuis lundi: le MR est divisé entre ceux qui soutiennent Didier Reynders et ceux qui souhaitent qu’il remette son mandat de président en jeu. Il n’est pas aisé de définir la ligne de fracture entre les deux camps.

D’abord la ligne de fracture n'est pas entre laïcs et chrétiens. Les Michel et Olivier Chastel incarnent clairement le courant laïc du MR, mais avec eux on retrouve le MCC, qui est l'aile chrétienne du parti.

La ligne de fracture n'est pas non plus entre aile gauche et aile droite du MR. Le FDF, qui aime apparaître comme le courant le plus social du parti, est derrière Didier Reynders et non derrière Louis Michel, qui incarne le libéralisme social.

MR : Louis Michel se trompe, estime Daniel Ducarme

Le fondateur et ancien président du MR Daniel Ducarme lance un appel à la réconciliation aux membres du parti, autour de la personne de Didier Reynders. Par ailleurs, alors qu’Olivier Maingain continue de défendre des listes FDF en Wallonie, Daniel Ducarme juge cela « pas normal ».

« Restaurer l'unité » du MR, la priorité de Reynders

Alain Gerlache vu par les étudiants de l'IHECS

De quoi faire une peu de pub pour cette excellente émission, faite avec peu de moyens ...


Trouvez plus de vidéos comme celle-ci sur interMedias

mardi 20 octobre 2009

Torpiller Didier Reynders (Bis)

La porte était fermée de l'intérieur.
D'abord 36, puis 37, 38, ... une quarantaine (!??!), selon le JP RTBF de 7H00 de ce mardi 20 octobre (updated) et du JP #RTBF de 8H00 du mercredi 21 octobre, mais 33 têtes seulement de la fronde au MR ... les têtes ont-elles roulé, mises dans le sac ou le sable ?

La Libre a retrouvé LE 37ème ...


Phineas_Barnum 36 élus MR au Soir et 37 à la Libre ... combien à la DH ?
MBux @Phineas_Barnum Oui, oui, on fait (toujours) mieux que Le Soir... !-)


Signataires, frustrés de l'opposition mutin, ou putschistes ? ... notamment Louis et Charles Michel, Olivier Chastel, Philippe Collard, Marie-Christine Marghem et Willy Courtois ainsi que Gérard Deprez, Willy Borsus, Christine Defraigne, Olivier Destrebecq, Olivier Hamal, Hervé Jamar, Frédéric Ries, Jean-Paul Wahl, Jacqueline Galant, Jacques Brotchi.

Se souviennent-ils encore de la destructrice opposition face à l'intégration de Rudy Aernoudt ? Seul Olivier Maingain en a pris la pleine mesure, semble-t-il.

Quoi qu'il en soit, les mêmes qui reprochent à Didier Reynders d' "avoir perdu les élections" et avoir affaibli le MR, font bien évidemment mieux en terme de reconstruction et de reconquête/maintien du pouvoir.
On assiste à un lamentable spectacle, tel celui présenté depuis des lustres par le PS français.

Il est vrai que la double casquette de Reynders est un problème, mais qui pour le remplacer valablement ?
Personne parmi les putschistes qui lui arrive à la ceinture, abstraction du fils Michel qui arrive juste au dessus ... mais qui ne semble pas avoir la carrure de président de parti, ni les compétences pour reprendre les Finances ...


Réaction du président du MR
Au micro d'Alain Carlier, Didier Reynders a été clair:

"J'ai déjà dit plusieurs fois que j'allais poursuivre ma tâche à la tête du Mouvement Réformateur. Ce n'est pas la voie des élections qui est choisie. La voie de l'apaisement, ce n'est pas de se demander les uns aux autres de démissionner. La voie de l'apaisement, c'est trouver ensemble la meilleure façon de travailler et de s'organiser."



Lire aussi:
Defraigne
Christine Defraigne est l'invitée de Matin Première
Bertrand Henne reçoit Christine Defraigne ce vendredi matin. Ce jeudi après-midi, elle a perdu sa place de chef de groupe MR au Sénat. Elle met en cause depuis quelques jours le clan Reynders. Est-ce une vengeance? La guerre est-elle ouverte au MR ?

“torpiller Didier Reynders”

Présidentielles au CDH : l’après Milquet pointe à l’horizon
On doit connaître ce lundi la date de l’élection présidentielle au CDH.

Jean-Luc Crucke: "Ce qu’on fait à Didier Reynders est scandaleux"
de Martin Buxant
Jean-Luc Crucke est député wallon. Il livre son analyse de la situation du Mouvement réformateur après la lettre de 36 mandataires à Didier Reynders.
Que pensez-vous de la lettre des 36 mandataires hostiles au président Didier Reynders?
Je n’ai pas connaissance du contenu exact de la lettre. Mais j’estime que tout débat concernant les structures du MR doit se mener en interne. Et pas à l’extérieur.
Donc, vous demandez que cessent ces comportements?

Moi, j’en ai marre de la tribu des "Y a qu’à", j’en ai marre de ceux qui ne pensent qu’à casser. Je ne joue pas là-dedans. Je suis dans un mouvement parce que j’adhère à sa philosophie, j’ai un président qui a ma totale confiance. Et je ne changerai pas d’un iota, ce serait trop facile. Qu’on fasse des erreurs dans la vie, ça tout le monde en fait, cela peut arriver à tout le monde. Mais il faut arrêter de se plaindre, on est là pour travailler, on est en politique pour travailler. La tribu des "y a qu’à", parce qu’il n’y a qu’à casser, ce n’est pas mon genre!
La dynamique ne peut être relancée tant que la critique est incessante, c'est cela que vous dites?

Je ne perdrai pas mon temps avec ces critiqueurs: il n’y a rien de positif là-dedans! La critique doit être positive pour exister.
Mais on pensait la critique circonscrite à quelques contestataires: voilà le feu qui s'étend à 36 mandataires...

Moi, on ne m’a rien demandé! Je ne fais pas partie de ces gens-là, et pourtant je suis un mandataire
Peut-être qu'on ne vous a rien demandé parce que vous êtes réputé être très proche du président Didier Reynders...

Dans ces mêmes mandataires qui ont signé la lettre, j’en ai entendu ce lundi au Bureau de parti dire et répéter qu’ils faisaient confiance au président Didier Reynders. Ils lui ont assuré de leur soutien pour rester à la tête du Mouvement réformateur. Alors, est-ce que ces gens-là sont bien conscients de ce qu’ils signent? J’ai l’impression qu’ils ne savaient pas ce qu’ils signaient alors puisqu’ensuite ils viennent dire qu’ils ont une totale confiance en Didier Reynders. Qu’est-ce qui les gêne? Si c’est le principe du cumul entre la présidence du parti et le poste de vice-Premier ministre dont on veut débattre, c’est très bien, il n’y a absolument aucun problème. On le fait: le MR est en mouvement, on a un programme qui porte sur la revitalisation du Mouvement réformateur. Et toutes les questions, dont celle-là, sont ouvertes. Tout doit aboutir lors du Congrès

Donc, pour vous, tout roule au sein du Mouvement réformateur?

Je vais même aller un pas plus loin: je dirais que les structures du Mouvement réformateur n’ont jamais aussi bien fonctionné qu’aujourd’hui. Et ce parti, laissez-moi vous dire que je le connais puisque j’y ai adhéré à l’époque de Jean Gol. Cela fait un bout de temps que je roule ma bosse au sein de ce parti

Expliquez-nous ce qui fonctionne si bien.
Le travail de l’équipe, la manière dont les mandataires et les collaborateurs sont alimentés, il faut dire cela. Cela n’a jamais aussi bien fonctionné qu’à l’heure actuelle. Et ça, c’est parce que Didier Reynders a su remettre de l’ordre au sein du parti.
Donc, pas question, par exemple, que le président décumule ses deux fonctions pour apaiser les tensions avant le Congrès?
Non, non et non, il n’en est pas question! Didier Reynders a été élu avec 90 %, les militants ont pu s’exprimer ensuite, comme ils l’ont fait à Redu. C’est un soutien massif. Je trouve que critiquer Didier Reynders comme certains le font actuellement, c’est totalement scandaleux. Je ne fonctionnerai jamais comme cela. Jamais !


L'éviction de la chef de groupe au Sénat, Christine Defraigne, a quand même mis le feu aux poudres...
Là, j’ai deux choses à dire. Et je le lui ai d’ailleurs dit, à Christine. Primo, s’il y a bien un parti où la liberté d’expression est tolérée, c’est le nôtre, quand je vois tout ce qui est raconté dans les médias sur nous. Mais cela fait partie de la culture libérale qui est la nôtre. Donc, que Christine dise tout ce qu’elle veut, si un jour on le lui interdit, je serai le premier à me lever pour qu’on la laisse parler. Secundo, quand on est chef de groupe, on a une autre attitude à avoir. On se doit d’être en phase totale avec la présidence du parti. J’ai l’impression que Christine voulait le beurre et l’argent du beurre.

Reynders, la présidence et les fantômes
C’est une carte de visite à deux étages : Didier Reynders , vice premier-ministre en charge des finances et président de parti. Deux casquettes pour un seul homme. Une concentration de pouvoir qui en fait une sorte d’hyper président et c’est bien sur ce cumul que finit par se cristalliser le débat. Ecoutez bien ce que disent les contestataires du MR : ils ne critiquent pas le positionnement politique du parti, non il critique son organisation interne, son manque de débat, le style hyper personnalisé de sa direction. On parle bien de personne, pas vraiment d’options politiques, même si les personnes bien sur, incarnent les options.

lundi 19 octobre 2009

“torpiller Didier Reynders”



Lire aussi:

Vers le dossier spécial Fortis de la Libre

Fortisgate bis
Didier Reynders "choqué" par l'attitude de Dirk Van der Maelen


Fortis: 'politici nog niet witgewassen'

Volgens SP.A-Kamerlid Renaat Landuyt mogen er niet overhaast conclusies getrokken worden uit het eindverslag van onderzoeksrechter-raadsheer Henri Heimans. Ook Stefaan Van Hecke (Groen!) wijst erop dat het gerecht niet de bedoeling had te onderzoeken of er sprake was van politieke beïnvloeding. Voormalig voorzitter Bart Tommelein van de Fortis-onderzoekscommissie reageert in dezelfde zin.

De Standaard schreef vrijdag dat het onderzoek van Heimans (dat bijna is afgerond) geen bewijzen van politieke beïnvloeding bij Fortisgate aan het licht heeft gebracht.

Landuy wijst erop dat dat niet de taak was van de onderzoeksopdracht van Heimans. Hij onderzocht de lekken bij het Fortisarrest. In die zaak stelde hij drie mensen in verdenking.


Fortisgate : un autre scénario se dessine
Un nouveau scénario se dessine dans les contacts qu’ont eus les magistrats de la 18ème chambre de la cour d’appel de Bruxelles avant de rendre l’arrêt Fortis le 12 décembre. La juge Mireille Salmon et le président Paul Blondeel ont été entendus par les enquêteurs.
Jusqu’à présent, c’étaient les contacts de la juge Schurmans, menant indirectement vers les cabinets Leterme et Reynders qui étaient cités, peut-on lire dans la Libre Belgique.

La juge Mireille Salmon, étiquetée PS, a eu des contacts avec un banquier d’affaires qui était en relation avec Deminor et le cabinet Modrikamen.

Le président Paul Blondeel, étiqueté sp.a, a, de son côté, eu de nombreux contacts téléphoniques avec le député sp.a Van der Maelen, ajoute le journal.

Les deux magistrats ont été entendus cette semaine par les enquêteurs.

La composition de la chambre est également très étonnante. Le premier président Guy Delvoie, proche du VLD, hostile à une vente de Fortis à BNP, aurait ainsi écarté un magistrat considéré comme indépendant pour le remplacer par Mme Salmon dans la chambre à trois juges.

Peu avant l’arrêt, Mme Salmon a eu de nombreux contacts avec le banquier Lionel Perl. Ce dernier était en relation avec les cabinets Modrikamen et Deminor. Il leur a notamment écrit comment se conformer à l’arrêt de la cour et sera désigné, en avril 2009, administrateur de Fortis Holding sur proposition des deux cabinets.

De son côté, Paul Blondeel, également entendu par les enquêteurs à Gand, a peiné à expliquer ses nombreux contacts avec M. Van der Maelen. Ce dernier dit que l’unique objectif était de

“torpiller Didier Reynders”


EXCLUSIF: Voici le nouveau scénario du "Fortisgate"

de Martin Buxant

L'enquête prend un tour inédit dans l'affaire Fortis. Avec de nouvelles pistes. Lundi, la juge Salmon a été entendue. Hier, c'était au tour de Paul Blondeel.

C’est un raté. C’est un boulevard à côté duquel sont passés enquêteurs, journalistes ou députés de la commission d’enquête parlementaire Fortis sans l’apercevoir. Mais, aujourd’hui, la toile qui a mené à la chute du gouvernement Leterme en décembre 2008 est en passe d’être reconstituée.

Grâce à un travail de fourmi, grâce à une reconstitution minutieuse des évènements pratiquée par des enquêteurs chevronnés, grâce à des confrontations entre les témoignages des dizaines d’acteurs de ce thriller qui navigue entre trois mondes : le politique, le judiciaire et le financier. Et voilà, déjà, une conclusion qui s’impose : le vrai scénario du "Fortisgate" est bien différent de celui servi depuis un an

Bref rappel. La ligne "officielle" et dominante jusqu’à aujourd’hui est la suivante : Christine Schurmans, conseillère à la cour d’appel de Bruxelles, appelée à rendre un arrêt dans l’affaire Fortis en décembre 2008 au sein de la 18e Chambre, est le "maillon faible". C’est elle qui a averti son mari Jan De Groof, c’est elle qui a averti le président de la Cour de cassation Ivan Verougstraete, c’est elle qui a averti son amie Nicole Diamant d’irrégularités au sein de la 18e Chambre. Le refrain est connu : Hans D’Hondt et Olivier Henin, les directeurs de cabinet de Yves Leterme et de Didier Reynders, auraient mis les mains dans le cambouis avec l’aide de l’avocat de l’Etat Christian Van Buggenhout. Et voilà, à peu de chose près, le scénario "officiel" du "Fortisgate" ficelé.

Si ce scénario se contentait d’être inexact, ce serait (déjà) gravissime. Mais il y a pire : il masque une autre version du "Fortisgate" - plus terrible.

La voici.

A l’origine des doutes des enquêteurs, il y a cette question : qu’avait à gagner la magistrate Schurmans à claironner et à avertir ses supérieurs que l’arrêt était biaisé ? Pas grand-chose. Elle est en fin de carrière et ne peut in fine que ternir sa réputation A l’arrivée, les enquêteurs étudient les contacts d’une alliance objective entre certains magistrats, responsables politiques et associations de défense des actionnaires. A l’arrivée, c’est une étrange collusion entre partenaires occasionnels qui partagent un point commun : leur hostilité à la vente de Fortis Banque aux Français de BNP-Paribas. Plongée en eaux troubles.

La composition de la 18e Chambre de la cour d’appel ayant rendu un arrêt dans l’affaire Fortis le 12 décembre dernier est la suivante : Christine Schurmans, Mireille Salmon et Paul Blondeel. Ces trois magistrats sont placés sous l’autorité du premier président Guy Delvoie. Déjà, une pierre d’achoppement. Il apparaît, en effet, que Mireille Salmon n’aurait pas dû faire partie de cette Chambre. Initialement, un autre conseiller de la cour d’appel devait siéger à sa place : Koen Moens. Celui-ci est considéré comme "indépendant" dans un monde judiciaire où chaque magistrat a une couleur politique.

Koen Moens était-il "trop" indépendant ? Toujours est-il que Guy Delvoie, connu pour ses accointances avec les libéraux flamands, décide de l’écarter du siège et de désigner Mireille Salmon à sa place. Pourquoi ? Guy Delvoie n’explique pas clairement cette révocation. Et sa version contredit celle du conseiller Koen Moens. Guy Delvoie est l’ex-beau-frère de Patrick Dewael, mais c’est aussi une connaissance de Karel De Gucht. Pour mémoire : ces deux responsables VLD se sont férocement opposés à la vente de Fortis à BNP - allant jusqu’à débarquer dans le bureau d’Yves Leterme un dimanche après-midi (le 5/10/2008) pour le sensibiliser à la nationalisation de Fortis.

Toujours est-il que Koen Moens est écarté du siège. Et que la conseillère Mireille Salmon entre dans la danse.

Vives tensions au sein du parti socialiste flamand SP.a.
Le sp.a tirera des conclusions sur son fonctionnement interne lors d'une réunion organisée le 5 décembre. C'est ce qu'il est ressorti samedi d'une discussion menée à huis clos, entre la tête du parti et les militants, en prélude au Congrès des socialistes flamands.

L'ensemble des sections est invité à formuler des propositions portant sur l'organisation, le fonctionnement et la communication, et les écueils seront franchis lors d'un Conseil des président et secrétaires de parti. La position de la présidente Caroline Gennez ne fait plus l'objet de discussions, a-t-on appris. Les participants à la réunion de crise entendent regarder vers l'avenir et cesser avec les querelles intestines. Même sp.a Rood, l'aile gauche contestataire au sein du parti, s'est rallié à ce compromis, préférant attendre la réunion du 5 décembre

L'ile aux fleurs



"Quand on négocie avec un Etat, il faut le respecter"

"Quand on négocie avec un Etat, il faut le respecter"

Le gouvernement belge a exigé de GDF Suez, au lendemain des déclarations de Gérard Mestrallet, patron du groupe français, un accord signé sur les engagements pris de manière informelle par la maison mère d'Electrabel. Gérard Mestrallet s'est fait descendre en flèche par plusieurs politiques (Onkelinx, Reynders, ...) lors de l'émission dominicale et dispose de quelques jours pour signer un accord avec la Belgique. Pour jeudi, au plus tard.



Lire aussi : "Suez menace de quitter la Belgique"

250 millions du nucléaire et 650 millions des banques
Le gouvernement fédéral s'est mis d'accord, cette nuit, sur son projet de budget 2010-2011 qui sera présenté ce mardi après-midi à la Chambre. Le Vice-premier ministre, Didier Reynders, en a donné les grandes lignes dans Matin Première.


L'acheteur unique de P. Magnette, un projet mort-né
Le projet du ministre de l'Energie, Paul Magnette (PS), de créer un acheteur public de l'électricité d'origine nucléaire pour la revendre aux fournisseurs ou aux Gestionnaires de réseaux de distribution (GRD), est tué dans l'oeuf


"Lourde" erreur de Mestrallet selon Reynders

Le ministre fédéral des Finances, Didier Reynders (MR), a assuré dimanche que le groupe énergétique GDF Suez s'acquitterait bel et bien de sa contribution attendue au budget de l'Etat pour l'année en cours.
"Il y aura des mesures à prendre pour un paiement en 2009", a assuré dimanche midi le ministre des Finances sur la Une. "Soit il y aura un accord, ce qui serait plus simple, sinon il y aura une loi qui prévoira ce mécanisme", a-t-il ajouté, qualifiant au passage "d'erreur assez lourde" les déclarations du patron de GDF Suez, Gérard Mestrallet, jeudi passé.

"Quand on négocie avec un Etat, il faut le respecter", a-t-il insisté

dimanche 18 octobre 2009

"Ce n’est même pas imaginable dans un Etat de droit"

Modrikamen et ses contradictions "fortes"




Martin Buxant continue son travail d'enquête, extrait d'une interview de Leterme:

Quel est votre sentiment, aujourd'hui, alors que les enquêteurs ont mis à jour d'autres pistes dans le cadre du Fortisgate ?

J’attends le rapport définitif de l’enquête. (...)

La commission d'enquête parlementaire sur Fortis est passée à côté de ces contacts et de cet autre scénario du Fortisgate. A-t-elle complètement manqué son objectif ?

Oui. Cette commission d’enquête parlementaire s’est complètement plantée. Elle n’a pas bien fait son travail et son président n’a pas bien fonctionné. C’est le passé, la page est tournée. Mais, aujourd’hui, la population a le droit de savoir de A jusqu’à Z ce qui s’est vraiment passé dans le Fortigate. C’est un devoir de faire toute la vérité et d’aller jusqu’au bout de l’enquête. Je dis aussi que chacun doit prendre ses responsabilités ! Jusqu’à aujourd’hui, seuls les politiques ont assumé leurs responsabilités et pour des choses qui sont tout à fait marginales Et encore, il n’y a que certains responsables politiques qui ont assumé, parce qu’à en croire les enquêteurs, on voit que d’autres responsables ont aussi passé pas mal d’appels téléphoniques

Vous visez le SP.A Dirk Van der Maelen qui a échangé de nombreux coups de téléphone avec un magistrat ?

Ce que je sais, c’est que de mon côté, je n’ai pas donné ou reçu un appel d’un magistrat. Je n’ai pas eu de contact ni avec Christine Schurmans, Mireille Salmon, Guy Delvoie, Paul Blondeel ou Ghislain Londers. Je ne les ai jamais contactés. D’autres ne peuvent pas en dire autant.


Lire aussi:
Thierry Marchandise: "Si c’était vrai, ce serait extrêmement anormal"

Thierry Marchandise préside l’Association syndicale des magistrats. Nous lui avons demandé quel regard il porte sur les derniers développements du "Fortisgate" ainsi que sur de plus anciens, nouvellement éclairés.

Les proximités et contacts entre magistrats, avocats, banquiers et politiques évoqués dans le scénario développé par "La Libre" du 15 octobre vous paraissent-ils normaux ?

Si - et je dis bien si ! - c’est comme cela que les choses se sont déroulées, ce serait tout à fait anormal. On parle ici du principe du délibéré. Les gens qui doivent délibérer d’une affaire, en l’occurrence pour le dossier Fortis, ce sont les trois magistrats chargés du dossier et personne d’autre. Mais il est vrai que cela repose la question de savoir si l’on fait une consultation technique ou une consultation politique. Dans ce dernier cas, cela serait extrêmement anormal. En fait, ce n’est même pas imaginable dans un Etat de droit.

Fortisgate: Tommelein s'étonne des conclusions de Leterme

Le chef de groupe Open Vld à la Chambre, Bart Tommelein, s'est dit étonné par les conclusions que tire Yves Leterme des fuites parues dans la presse à propos de l'affaire Fortis. La Commission d'enquête parlementaire, que présidait M. Tommelein, s'est penchée sur la violation de la séparation des pouvoirs et pas sur le cas de M. Leterme, a-t-il fait remarquer.

Selon le chef de groupe libéral flamand, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions de l'instruction en cours. Il faut attendre de voir quels éléments en sortiront et, ensuite, décider si la Commission d'enquête doit reprendre ses travaux. Le sp.a a quant à lui réclamé que la Commission d'enquête se réunisse à nouveau. Le député Renaat Landuyt, rapporteur, veut confronter la chronologie établie par la Commission et celle qui ressort de l'instruction judiciaire.

Un ministre trop "honnête"?

Résumé avec un peu de recul, mais assez bien fait sur l'affaire Frédéric Mittérand :



Radio Bistrot d'Anne Roumanoff d'octobre 2009, avec Frédéric Mitterand comme invité




Lire aussi:
Retour sur l'affaire Mitterrand

"Lange Wapper"

Brève: Les bureaux de vote pour la consultation populaire organisée sur la construction du viaduc "Lange Wapper" et le projet d'achèvement du ring anversois se sont ouverts ce matin à Anvers à 388.104 Anversois.



Lire aussi:

Sondages ?

12, voire 18 bandes de circulation

Brève: Le gouvernement bruxellois devrait plancher aujourd'hui sur une proposition d’avis concernant le projet d’élargissement complètement dingue du Ring ... à 12, voire 18 bandes de circulation, sur le tronçon nord du périphérique autoroutier de la capitale, situé quasi exclusivement en Flandre.



« la politique, c’est du théâtre »


Vendredi, c’est Joëlle Milquet, elle aussi ministre fédérale, et présidente du CDH, qui avait répondu à Kroll. Sans se costumer ni s’allonger sur le lit. Jeudi, c’était Christine Defraigne, à peine dégommée de ses fonctions de chef de groupe MR au sénat.


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SI DEMAIN VOUS DEPLAIT ...


Au Varia, actuellement

"le meurtre d'ilan halimi c'est l'effet dieudonné"

Julien Dray vs Zemmour & Naulleau



Lire aussi:
Prisonnier dans sa propre demeure ?
de Jan De Troyer, directeur de TV Brussel et chroniqueur à la RTBF

Des progressistes témoignent de l'extrême urgence qu'il y a à demander le respect pour les valeurs essentielles européennes.

Avec le récit de ses expériences quotidiennes comme habitant du quartier Mérode de Forest, non loin de la gare du Midi à Bruxelles, Luckas Vander Taelen, député flamand du parti écologiste Groen !, a bravé, il y a quelques jours, le tabou progressiste autour du comportement de bon nombre de jeunes d’origine allochtone. Vander Taelen, qui est un mordu du vélo pour ses déplacements en ville, est chaque jour confronté sur son parcours dans son quartier à majorité maghrébine à d’innombrables insultes et agressions. Sa fille a définitivement abandonné ses courageuses tentatives de se promener dans le quartier, elle y a subi trop d’insultes que la décence interdit de citer.

Le député flamand a, à plusieurs reprises, essayé d’obtenir un minimum de respect pour sa position vulnérable comme cycliste dans le trafic urbain. En vain : un jeune maghrébin lui a conseillé d’aller "niquer sa mère", un jeune chauffeur lui a craché à la figure. Ce n’est pas le discours qu’on attend d’un progressiste reconnu. Décidément, certains jeunes habitants du quartier autour de la gare du Midi semblent prendre un peu trop à la lettre ce que dit le Coran sur les "kafirs" : les infidèles ne méritent aucun respect et peuvent être traités comme la lie du peuple. Le député écologiste nous conseille de surtout ne pas essayer d’expliquer à ces jeunes "nouveaux Belges" qu’on ne roule pas à 70 à l’heure dans une zone 30. Son expérience lui a appris que n’importe quelle restriction est considérée par ces jeunes comme une insulte insupportable à leur l’honneur.

Vander Taelen constate qu’il a lutté pendant vingt ans pour le multiculturalisme et l’intégration, mais qu’il doit admettre qu’aujourd’hui, à Bruxelles, il existe une génération de "rebels without a cause, qui se sentent par définition dépités et lésés, qui ne sont jamais responsables de rien et pour lesquels tout problème est la faute des autres, des autorités et des racistes belges". Le député flamand déplore que les jeunes de sexe masculin jouissent au sein de la famille maghrébine d’une position sacro-sainte au-dessus de toute critique possible. Il cite comme exemple l’attitude d’un père qui a déclenché, il y a quelques semaines à Molenbeek, une petite révolte populaire parce que la police voulait interpeller son fils de quatorze ans. Il évoque également le cas d’une galerie d’art qui avait exposé des tapis de prière couverts de paires de chaussures. La galerie a été agressée et elle a dû abandonner le projet, à cause d’une paire de chaussures féminines sur l’un des tapis.

Avec son récit, Luckas Vander Taelen a apparemment touché une corde sensible des lecteurs du quotidien "De Standaard" : deux jours plus tard, le site du journal a enregistré près de 370 réactions. On peut, notamment, y lire le récit de Karen Van Godtsenhoven, une journaliste spécialisée dans la mode, qui s’est installée, avec quelques femmes dotées d’une forte dose d’idéalisme, dans une maison du boulevard Lemonnier, près de la gare du Midi. Ces courageuses jeunes femmes ont eu l’occasion d’apprendre en un minimum de temps tous les mots en arabe ou en berbère les qualifiant de putains. La journaliste raconte qu’elles se sentent "prisonnières dans leur propre demeure". Pas question d’entrer dans un des cafés du quartier, où on ne trouvera jamais une femme, pas question non plus de s’arrêter dans la rue, parce qu’on leur demande immédiatement quel est leur tarif.

Ces témoignages de gens progressistes indiquent l’extrême urgence qu’il y a à demander le respect pour les valeurs essentielles européennes. Ou s’agit-il, une nouvelle fois, d’une manifestation d’intolérance typiquement flamande qui ne mène qu’à la polarisation au sein de la société ?