samedi 14 juin 2008

Nouvelle farce

Décidément, ce pays devient une farce complète: un Grand Guignol à grande échelle, un Berlin au pays de Magritte.




D'après le journal le Soir, l'idée d'un lien territorial reliant l'espace francophone se discute entre partis francophones et les présidents de la Chambre et du Sénat chargés de déminer la bombe BHV. Il s'agirait d'un bout de forêt, un corridor de 2,5 kilomètres entre Uccle et Waterloo.
Le transfert de cet espace inhabité constituerait un « minimum minimorum » pour les francophones. La scission de l'arrondissement électoral Bruxelles Hal-Vilvorde aurait d'autres contreparties, dont des garanties pour le droit de vote des francophones de la périphérie, la consolidation des facilités et l'abolition des circulaires sources de tracasseries administratives.


Updated
Le scénario d'un "couloir" reliant Bruxelles à la Wallonie.
Une idée déjà morte:



Une des autres surprises du jour, c'est la surprise des chefs flamands de la majorité qui ont dévoilé hier, lors de la réunion d’un groupe de travail, leurs visées concernant la réforme de l’Etat : ils veulent que 80 % des compétences relatives à l’impôt des personnes physiques soient attribuées aux Régions flamande, wallonne et bruxelloise.

Pour moi, pas de problème, dès le moment où les revenus soient payés sur le lieu de travail et non le lieu du domicile.

Lire aussi:
Du (simulacre de) viol communautaire à la communauté urbaine ? par Jean-Yves Huwart
Comme tout le monde, j’en ai marre de ce dossier BHV. Mais au fond, hors le psychodrame parlementaire que l’on vient de subir, rien ne change par rapport à la situation antérieure. De toute façon, l’accord sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde devait tomber pour le 15 juillet. Mais une série de mandataires flamands, confirmation encore sur la VRT ces derniers jours, craint une stratégie de l’enlisement du côté francophone. Ils soupçonnent que de capotage des discussions en capotage des discussions, le statu-quo perdure encore des mois. Des années.

The Irish Noo

Le no l'a emporté avec 53,4% des voix, contre 46,6% de "yes", a annoncé à Dublin le président de la commission électorale.

Même topo qu'en France en son temps pour le référendum sur le Constitution (l'ancêtre de l'objet, ici) : un débat sur la place publique, dans lequel peu savent de quoi ils parlent ... sur lequel beaucoup plus doivent se prononcer... sans vraiment savoir de quoi il retourne.

Les Irlandais savent-ils que c'est grâce à l' "Europe" (et à leur travail - et comme aussi l' Espagne, par exemple) qu'ils sont passés du fond du panier économique vers le dessus ?

Je comprends mal ces processi qui visent à demander l'avis des citoyens, quand ces derniers ont déjà expressément mandaté des représentants pour se charger de ces matières complexes au Parlement européen.
Je comprends encore plus mal les Eurocrates, d'avoir mis les boeufs à l'arrière de la charrette: ne pas avoir mis au point une constitution quand cela était encore possible, vu le nombre: l'Europe s'est tirée une balle dans le pied en s'obligeant des échéances secondaires, avant un objectif majeur et prioritaire.

Lire aussi:
Peut-on se réjouir du « non » irlandais ?
Depuis que les résultats sont officiels, les communiqués triomphants des tenants du « non » français de 2005 pleuvent comme à Gravelotte. Autant il est logique que les souverainistes de droite se réjouissent d’un « non » qui plonge ses racines dans les mêmes sources idéologiques qu’eux (nation, famille, religion, libéralisme économique), autant on a quelques difficultés à comprendre l’enthousiasme du « non » de gauche qui se veut pro-européen. Sinon, au nom du principe que les ennemis de mes ennemis sont mes amis, ce qui est un rien primitif, on l’avouera.
Car le non irlandais est motivé par une série de raisons qui devraient faire réfléchir la gauche du « non » française.
Machiavel et le referendum irlandais
Lorsqu’elles sont en situation de pouvoir s’additionner sans avoir à s’entendre entre elles sur un projet alternatif, les oppositions l’emporteront toujours sur les propositions négociées de tout gouvernement, quel qu’il soit. La règle est immuable et ne souffre aucune exception.

Refus d’intégration

L'Etat fasciste se construit petit à petit au Nord de notre pays qui s'enfonce jours après jours -certains l'appellent la Réforme de l'Etat- , même si cette dernière décision de l'Exécutif flamand pourrait donner l'illusion d'une mauvaise blague :
Le gouvernement flamand a prévu des amendes administratives de 50 à 5.000 euros qui concerneraient à ce stade uniquement les nouveaux arrivants en Flandre pour ceux qui mettraient un frein à suivre un parcours « d’intégration citoyenne »

Le Ministre de la Propagande a fait savoir que

"Jusqu’à présent, il y a peu, voire pas, de cas connu d’étrangers ayant tenté de se soustraire à cette obligation d’intégration. La plupart des immigrants sont enthousiastes lors de l’apprentissage du néerlandais, cherchent à s’intégrer à la société et à trouver un travail"

Le Front flamand charge la barque
Le parti du Premier ministre demande donc la révision de la loi de financement des Régions et des Communautés. Cette exigence nouvelle, qui n'était pas dans l'accord que les Sages avaient conclu sous Verhofstadt III, est apparue au cours d'un exposé de deux heures du représentant CD&V dans les groupes techniques chargés de préparer la réforme de l'Etat devant aboutir le 15 juillet.
"Le Premier ministre doit calmer son parti"
Sabine Laruelle (MR), ministre des PME, ne sait pas de quoi est fait l'avenir du gouvernement. Elle continue à croire en sa capacité de ficeler un menu socio-économique équilibré. Mais craint la radicalisation communautaire.


Une ouverture flamande à méditer...
Dans l'éventail de solutions potentielles pour régler le contentieux bruxellois et de la périphérie où tout est dans tout et inversement, des voix francophones ont plaidé pour une communauté urbaine qui pourrait intégrer des communes flamandes et wallonnes. Si l'idée a germé dans des milieux académiques flamands, nulle autorité politique ne s'était engagée sur cette voie.

vendredi 13 juin 2008

Regard informatique acerbe

Econcynique est prof et cynique ; il nous propose son analyse concernant le coût de la centralisation étatique via le dernier appel d'offres à la Communauté Française pour l"équipement bureautique des écoles.

Des PC trop puissants pour certains, pas assez puissants pour d'autres.
Open Office pour tous, coûts supplémentaires pour ceux qui veulent MS Office.

Si l'on avait fait confiance aux chefs d'établissements:
1. Tout le monde aurait pu s'équiper en 6 mois.
2. Tout le monde aurait eu le nombre et le type de PC qui correspondaient à leur besoin.
3. Cela aurait coûté moins cher.

Pour rappel, 26.000.000 d'euros pour 40.000 PC, soit un coût par PC de 650 €.

Mise au point au MR

Quel est le pluriel de "mise au point", car il y en a plusieurs ?

- Dans ce qu'il a qualifié de "Logique de désinformation", Didier Reynders s'est interrogé sur la possibilité de gouverner avec un parti (le PS) qui fait des commentaires qui ne sont pas corrects sur la position qu'il a défendue au niveau européen sur l'indexation.

- Reynders en désaccord avec Quaden
Didier Reynders réagit aux propos du Gouverneur de la Banque Nationale sur l'indexation des salaires. Le président du MR s'est dit opposé à un système d'indexation automatique qui ne s'appliquerait qu'aux salaires les plus faibles, système prôné jeudi par Guy Quaden, en marge de la présentation des prévisions économiques de la Banque nationale.


- Martine Delvenne démissionne
Le Mouvement Réformateur a annoncé dans un communiqué que Martine Delvenne inculpée dans une affaire de fraude à l'assurance, a démissionné de ses mandats de Conseillère communale et d'Echevine à Amay.

Updated
Indexation : le PS défend le statu quo
Le parti socialiste est d’avis que « toute atteinte, même partielle, au système d’indexation des salaires et des allocations sociales comporte le risque d’entraîner une remise en cause globale du système ».

«Dolle Mol», 19 avril 2008

Bertrand Sassoye présidait une réunion d'information consacrée au procès des membres du PCPM, en cours à Milan. A cette réunion se trouvaient des militants du « Secours rouge » italien et allemand.

Dolle Mol TV: Résistance et répression - 1



Dolle Mol TV: Résistance et répression - 2



Dolle Mol TV: Résistance et répression - 3

Qué nouvelles ?



Observez bien Van Rompuy ... et puis De Crem

Etonnants de contradictions

Les témoignages étaient étonnants de contradictions, alors que la scène était pourtant enregistrées sur support vidéo, mais sans le son... C'était l'histoire d'une agression dans un bus des TEC.
On apprend aujourd'hui que la "victime" - contrairement à l'inculpé, incarcéré et démissionné - possède un joli curriculum: jugé neuf fois en sept ans pour quinze faits de vol, coups et blessures volontaires avec récidive, rébellion avec arme, menace, port illégal d'armes et incendie volontaire.

jeudi 12 juin 2008

Procédé pas acceptable

"Témoignages d'un Francophone de Bruxelles " recueille des faits réels, des violations des droits et libertés fondamentaux des francophones et des indices du mépris des valeurs de respect et de tolérance manifesté par les autorités flamandes, telle que la centrale de dénonciation de la commune d'Overijse installée afin de veiller à la purification linguistique :
Overijse est une commune flamande de 24.000 habitants située dans la périphérie sud-est de Bruxelles. Elle compte une importante minorité francophone et étrangère, dont de nombreux ressortissants européens qui travaillent au siège de l’Union Européenne à Bruxelles. En février 2008, cette commune s’était déjà distinguée en demandant à un fonctionnaire européen qui avait mis sa maison en vente de retirer le panneau "For Sale" qu’il avait apposé sur sa façade à côté du panneau "Te Koop"

Ecouter aussi:

Bravo Zéro

Lire aussi:



Critiques de l'opération délation d'Overijse
"Je peux comprendre que la commune d'Overijse soit soucieuse de son statut culturel et linguistique. Cependant, l'utilisation d'un tel procédé n'est pas acceptable", a dit le premier ministre Yves Leterme jeudi à la Chambre.

Un site pour démentir les rumeurs malveillantes
L'équipe du candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine Barack Obama a créé un nouveau site Internet visant à réfuter les rumeurs fausses circulant sur le sénateur noir de l'Illinois et son épouse, Michelle.

Le bourgmestre d'Overijse se défend
Appel à la délation à Overijse
Le ministre Keulen dénonce cette initiative

Les sports de Beaumont

Il en était déjà question, ici.
La suite des explications et les nouvelles fanfaronnades du padrino local.


Logique de désinformation

Alors que l'on vient de rendre public le montant -pas piqué des vers- des facturations de son mari à son ancien ministère, Laurette, nullement démontée, ni gênée, nous parle d' "Indexation automatique des salaires" :


Lire aussi:

D. Reynders, la cible des critiques socialistes
Les socialistes francophones ont attaqué jeudi le ministre des Finances, Didier Reynders, pour avoir approuvé, dans un document approuvé lors du dernier conseil des ministres européens des Finances, la remise en cause de l'indexation automatique des salaires.

Reynders s'interroge sur la collaboration avec le PS

Du rififi à Amay

Updated

Jean-Mi d'Amay l'a dit: "un pas de côté".
Mateusz nous raconte toute l'actualité à propos de cette seule échevine MR de la majorité à Amay, qui a été perquisitionnée ce matin et inculpée pour faux et usage de faux dans l'après-midi, mais pas placée sous mandat d’arrêt.

Luc Gustin, le président de la fédération MR de Huy-Waremme dit vouloir accélérer les choses:

"Je partage le sentiment de Jean-Michel Javaux lorsqu'il parle de rupture de confiance. Nous ne sommes d'ailleurs pas loin de partager cette rupture de confiance. Et je crois aussi que nous devrons envisager une démission"


C'est ce qui fait toute la différence dans la gestion éthique d' "affaires" entre ce parti et un autre "au hasard".



Lire aussi:
L’échevine MR d’Amay inculpée mais en liberté
L'échevine MR d'Amay, Martine Delvenne, dont le bureau a fait l'objet d'une perquisition jeudi matin, a été inculpée par le juge d'instruction de Huy dans l'attente de devoirs complémentaires. Elle n’a toutefois pas été placée sous mandat d’arrêt.

Amay: Javaux demande la démission de l'échevine
Soupçonnée de fraude à l'assurance, la première échevine amaytoise Martine Delvenne a été inculpée par le juge d'instruction de Huy pour faux et usage de faux. L'échevine Delvenne devrait être amenée à démissionner tout prochainement.


Updated
L’échevine d’Amay se défend
Soupçonnée notamment de fraude à l’assurance, l’échevine amaytoise Martine Delvenne (MR), inculpée jeudi pour faux et usage de faux, a annoncé que sa démission – réclamée par le PS – ne figurait pas à l’ordre du jour. Elle se dit victime de faux témoignages.
Martine Delvenne démissionne
Martine Delvenne a fait part vendredi à son président de parti, Didier Reynders, de sa décision de démissionner de ses mandats de Conseillère communale et d'Echevine à Amay, a annoncé le Mouvement réformateur dans un communiqué.

Le nouvel appel du 18 juin

Le 18 juin, mieux vaut éviter la voiture à Bruxelles

La police déconseille « avec insistance » de venir en voiture à Bruxelles le 18 juin, jour des manifestations des secteurs routier et de l’agriculture.


Lire aussi:
Troc auto contre bus : opération élargie en Wallonie
L’opération qui consiste a échanger sa plaque de voiture contre un abonnement de bus en Wallonie vient d’être élargie. Le gouvernement wallon a confirmé la proposition de la Société régionale wallonne du transport d’élargir à 3 ans la durée de validité de l’abonnement et le nombre de bénéficiaires.

Journée mondiale contre le travail des enfants

Cette année, pour la journée mondiale contre le travail des enfants, l'OIT met l'accent sur l'éducation. Une bonne alternative au travail, mais pas toujours réalisable dans les pays pauvres.

L’OIT affirme que l’éducation est la «bonne réponse» au travail des enfants
Citant des données selon lesquelles un grand nombre des 75 millions d’enfants privés de scolarité primaire avaient commencé à travailler à un âge précoce, le Bureau international du Travail (BIT) a affirmé aujourd’hui que l’éducation était fondamentale pour briser le cycle du travail des enfants et de la pauvreté, ainsi que pour éradiquer les pires formes du travail des enfants d’ici à 2016.

Lire aussi:
Journée mondiale contre le travail des enfants 2008 - L'éducation: La bonne réponse au travail des enfants
Message de Juan Somavia à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants: L’objectif est celui d’une éducation de qualité pour les enfants et d’un travail décent pour les adultes.

Tommeke


mercredi 11 juin 2008

Wedervaren van een cabinetard

Une oeuvre de Rudy Aernoudt qui décrit "les abus de pouvoir, la politique des amis, le gaspillage, les irrégularités et l'intérêt individuel qui prime sur l'intérêt général."
"J'ai l'impression que cette histoire est très représentative de la chose politique"

Rudy Aernoudt propose notamment une limitation drastique du rôle des cabinets et une autonomie plus large pour l'administration, des nominations objectives, l'introduction d'un nombre limité de mandats pour les hommes politiques, etc.


Wedervaren van een cabinetard. Politiek en machtsmisbruik est édité par Roularta Books, compte 189 pages et coûte 17,90 euros. La version française - "Les péripéties d'un cabinettard" - paraîtra le 24 juin.

860.000 euros de solidarité

Un été sous le signe de la solidarité !

On se souvient des inquiétudes d'un brillant chef d'entreprise qui s'inquiétait du devenir des travailleurs de sa petite entreprise et de sa petite entreprise elle-même.

La Cour des comptes confirme que Marc Uyttendaele a surtout reçu des missions des services et cabinets gérés par des socialistes. Le plus gros montant, 245.000 euros, a été facturé au département de la Justice, anciennement géré par son épouse, pour la période 2003-2007.
Le montant total déboursé par les autorités fédérales au cabinet Uyttendaele, Gérard & Associés, s'élève à 862.000 euros, affirme M. Van den Eynde.


Perquisitions chez Van Cau




Lire:

PerquiSitions chez Van Cauwenberghe
Des perquisitions sont toujours en cours ce mercredi vers midi dans un des bureaux occupés par Jean-Claude Van Cauwenberghe, à Charleroi: celui du siège des Mutualités socialistes qu'il préside, et qui est situé avenue des Alliés à Charleroi.
Il semble que le député wallon ait été présent lors de cette perquisition. Une perquisition aurait également été menée dans le bureau d'avocat de Jean-Claude Van Cauwenberghe, en présence du bâtonnier de l'ordre des avocats de Charleroi.
Selon une information non confirmée, Jean-Claude Van Cauwenberghe serait entendu en ce moment par les enquêteurs de la section financière dans les locaux de la police judiciaire fédérale à Charleroi.
L'enquête en cours concernerait le rôle joué par Jean-Claude Van Cauwenberghe dans la construction du hall des sports de Beaumont. Pour rappel, les enquêteurs soupçonnent un marché truqué et une surfacturation (le prix de la construction a triplé en quelques années au bénéfice d'un entrepreneur carolo très proche de Van Cau, déjà inquiété dans la construction de l'école des jeunes des Spirous à Jumet - Vandezande).
Du côté du parquet de Charleroi, on se refuse à tout commentaire à propos de ces différentes opérations de police.

L'avenir de Bruxelles

Le titre est-il bien choisi ?
Il faut s'en convaincre, car à écouter les propos de Louis Tobback suite au débat organisé hier soir au théâtre National à Bruxelles par "Le Soir" et "De Morgen".... même Guy Vanhengel n'a pas été épargné. Cfr les mêmes critiques déjà formulées par Van Rompuy à l'égard du même, qui serait "trop Bruxellois" et pas assez (souvent) flamand - eigen volk eerst !

"Sur les planches, la tension est palpable. Louis Tobback chauffe la salle, égrène ses slogans acerbes. Kris Peeters martèle la position du CD&V : pas question de lâcher Bruxelles, mais pas question non plus de lui conférer un statut digne de ce nom."

Info Première 8:00 11/06/08: réactions méprisantes et insultantes de L. Tobback

Lire aussi:
BHV: La bataille de Rhode aura-t-elle lieu ?
La question la plus délicate des prochaines négociations entre francophones et Flamands est sans conteste l'avenir de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde que les partis du Nord veulent scinder. Tentons un petit point de la question et dressons l'état de la réflexion.

A mon ami Eric Van Rompuy
Mon cher Eric,
Je t’écris ici dans ma langue, le français, parce qu’à travers toi, c’est aussi et même surtout à mes concitoyens francophones qui me font l’honneur de me suivre que je m’adresse, dans cette lettre que j’ai voulu ouverte. Cela ne te gênera pas ni ne te vexera car tu es très bon bilingue, meilleur que je ne le suis, même si j’ai fait des progrès notables en néerlandais depuis ce temps déjà lointain où nous nous rencontrions régulièrement, toi dans ton rôle de président des CVP-Jongeren, moi comme journaliste, de La Libre Belgique à l’époque. Tiens, te souviens-tu de cette sole grillée, sur la Grand-Place ensoleillée, alors que nous étions tous les deux au régime?



mardi 10 juin 2008

Si les flamands veulent partir

Dans la continuité du WE politique du 7-8 juin 2008 ... rien à voir avec le paquet de salades, sauce flamande.


Fiamminghi e lattughe

La laitue finale continue sous une feuille de lutte.
Les noms des quatre suspects ont été découverts dans des documents trouvés dans la banlieue de Turin sous un potager de salades cultivé par le chef de l'organisation du Parti communiste politico-militaire (PCPM), précise le quotidien.

Doit-on pour autant parler de terroristes en herbe ?

Les enquêteurs italiens ont également transmis à leurs collègues belges des copies d'écoutes téléphoniques dans lesquelles les militants du PCPM font état de la compétence en matière d'explosifs de "Fiamminghi" (des Flamands) sans toutefois les nommer précisément.


Consultez aussi: La lutte des classes

lundi 9 juin 2008

WE politique du 7-8 juin 2008

Petit résumé de ce WE assez riche ... en déclarations.
En complément des posts suivants: 7.400 euros en 2013 , Un an après les élections , Rien ne va plus ! , les plus: Marianne Thyssen et le sondage défavorable à Yves Leterme dans cet extrait du JT de la RTBF du 08/06/08



et un "special" pour Chaos Theory:





Lire aussi
Le CD & V agite le spectre de la scission

Même si ça en a moins l'air que jadis, le CD & V reste le parti des familles. C'est ce qui a amené ses membres à se retrouver dimanche au Plopsaland, à La Panne pour un "Gezinsdag" du tonnerre de Dieu.
Edito: Les petits calculs du CD&V
Forum: Un an après, que retenez-vous?


'Je regretterais de devoir faire une Belgique regroupant Wallonie et Bruxelles'
Le fossé se creuse
« Deux choses m’inquiètent » a déclaré Didier Reynders. « L’écart entre la Flandre et la Wallonie et Bruxelles se creuse encore, car même si le sud du pays évolue bien, la situation évolue encore mieux en Flandre. » expliquant que le secteur de la formation et de l’enseignement en Communauté française va mal et que c’est là que, pour lui, il faut investir de notre côté. La deuxième chose inquiétante étant qu’il faut « une Flandre qui arrête de se replier sur elle-même, qui est critiquée maintenant sur la scène internationale car elle prend son repli frileux comme étant une grande évolution pour elle. Donc si on fait tout pour rattraper notre retard au sud, le nord doit, lui, s'ouvrir. »« J'aimerais que Mme Thyssen et M. De Wever se préoccupent plus du pouvoir d'achat que de la scission de BHV dont leurs agriculteurs et transporteurs flamands en crise n'ont rien à faire. » La hausse du pouvoir d’achat semble être toujours le mot d’ordre au MR, son président rappelant que pour lui, le plus important était l’augmentation des pensions et du revenu net des travailleurs grâce à des mesures fiscales.

La pression fiscale reste élevée en Belgique
Malgré un certain nombre de réformes fiscales, le niveau d'imposition est resté élevé ces trois dernières années en Belgique, et représente un des plus importants au monde, constate PriceWaterhouseCoopers dans son étude annuelle sur la fiscalité en Belgique.

Van Rompuy : « L'Etat belge est en train de mourir »
"Il n'a plus de projet collectif. Octopus ne pourra plus rien y changer. L'Etat belge est en train de mourir...", affirme le parlementaire flamand Eric Van Rompuy (CD&V) sur son site internet.

Sonuma

Qu'est-ce quoi donc ?

Le plus succinctememnt possible: une nouvelle société anonyme ... de droit public, RTBF + Région wallonne, avec

"vingt millions d'euros pour numériser le patrimoine audiovisuel public"



et surout et certainement plein de postes à pourvoir.

Inculpations dans le dossier Sabena

Dans le cadre du dossier le plus scandaleux de ces dernière décennies, mêlant politique, népotisme, économie, gestion publique, ... Jean-Claude Van Espen a inculpé (préventions pour faux et usage de faux, blanchiment, fraude fiscale et sociale et abus de confiance fiscale) 9 personnes dont plusieurs anciens membres du comité de direction de Sabena : Pierre Godfroid, administrateur délégué entre 1991 et 1996, Paul Reutlinger, patron de 1996 à 2000, et Patrick du Bois, ancien secrétaire général.
Axa Banque Luxembourg ferait également partie du lot.

Les inculpations ne concerneraient ni les anciens administrateurs de la Sabena ni les personnalités politiques proches du dossier.


dimanche 8 juin 2008

La lutte des classes

Retour à la cellule de départ pour des adolescents attardés, encore pris dans leurs délires utopistes. Sans remords, pourquoi la "justice bourgeoise" les a-t-elle libéré ?

Lire aussi:
Ces années où la Belgique faillit basculer
On vous parle d'un temps que les journalistes de moins de 40 ans n'ont pas pu connaître : les années de plomb, autour de 1985. Par respect (immense) pour les victimes de ces événements tragiques, on évitera de sombrer dans une nostalgie malvenue qui leur ferait injure. Non, les CCC, ce n'est pas le « bon vieux temps » ! Idem pour les tueries du Brabant, le drame du Heysel, le rapt de Guy Cudell ou, un peu plus tard, les coups de la bande Haemers et l'enlèvement de Paul Vanden Boeynants.
Mais le retour à la surface de notre mémoire de Carette et Sassoye autorise à se souvenir que cette actualité-là, foisonnante et ramassée sur une période très courte, était d'une intensité peu banale.

Pierre Carette, le chef historique, ne renie rien
Il soutient le terrorisme depuis 1976. Et trouve légitime de tuer, au besoin. "C'est la lutte finaaale..."
Après 17 ans de réclusion et à l'âge de 55 ans, le leader historique des CCC, Pierre Carette, travaille chez un imprimeur. Et, affichant son soutien au groupe d'extrême gauche turc DHKP-C encore cette année, ne renie rien ou presque du passé. Un passé lointain, d'ailleurs : dès juin 1976, il met en place un "Comité de soutien aux prisonniers politiques de la Fraction Armée Rouge" (RAF), c'est-à-dire la guérilla communiste allemande de l'époque. En mai 1982, il érige un premier "noyau militant" qui donnera naissance aux CCC. La même année, il s'associe à son maître à penser Frédéric Oriach, membre pour sa part d' "Action directe", quasi équivalent français - tout aussi meurtrier - de la RAF, pour éditer le premier numéro de "Subversion". Une revue ouverte pro-terroriste... Septembre 1983 voit Carette créer le "Collectif Ligne rouge", qui se destine au soutien plus ou moins discret de structures terroristes européennes. Enfin, les CCC entrent en action (directe...) en octobre 1984.
Pierre Carette ne respecte pas la vie des autres, il place ses idées au-dessus. Ainsi, lors d'une attaque, les CCC tirent plusieurs dizaines de coups de feu contre la voiture d'un vigile, qui ne doit la vie qu'à une chance insigne. Eh bien, Carette expliquera tout simplement : "Il n'est pas question qu'un vigile d'une société de gardiennage intervienne sur une opération politico-militaire en cours. Donc le fait de le bloquer là était tout à fait légitime". Tant que c'est la vie d'un autre... Et de renchérir - on est en 2006 : "Oui, l'exercice de la violence peut être nécessaire. Oui, cela peut mener à des drames. Est-ce pour cela qu'il faut arrêter la lutte ?"
On l'a compris : Carette, un intellectuel verbeux, était et est resté tout entier dévoué à "la lutte finale"...

Un an après les élections

Emission spéciale de Mise au Point, ce dimanche, suivie en "live" par Mateusz.

- 1re partie : débat des éditorialistes

- 2e partie : débat des présidents