"les trois bourgmestres n'avaient pas la dimension morale suffisante pour exercer la fonction"
C'est l'argumentation juridique et politique reprise dans la réponse du ministre Keulen qui, interrogé par l'assemblée européenne, a quelque peu surpris le bureau du Congrès des pouvoirs locaux qui a décidé de l'envoi d'une mission d'investigation en Flandre, à la suite du refus du ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen de nommer les bourgmestres Arnold d'Oreye (Crainhem), Thiery (Linkebeek) et van Hoobrouck (Wezembeek-Oppem).
Sans doute un peu dans la lignée du fameux et désormais célèbre humour flamand (aussi célèbre qu'une Marseillaise Belge) qui avait fait dire à Yves Leterme que les francophones n'avaient pas la capacité intellectuellepourparler le néerlandais.
Marino Keulen, "je ne suis absolument pas inquiet de cette arrivée : cet inspecteur est le bienvenu en Flandre et nous répondrons à toutes ses questions concernant Linkebeek, Wezembeek-Oppem et Crainhem. Nous avons, pour ces trois communes, de très bons dossiers, très argumentés juridiquement". (voir effectivement supra, en tête de post)
Après les missions précédantes du Conseil de l'Europe des Suisses Lili Nabholz-Haidegger en 1991 et Dumeni Columberg en 1998, c'est une délégation conduite par un Suédois, Anders Knapé, vice-président du congrès des pouvoirs locaux du Conseil de l'Europe, qui va débarquer en Flandre. Le gouvernement flamand va à nouveau devoir s'expliquer face aux instances européennes pour sa politique à l'égard de la périphérie bruxelloise.
Pour avoir enfreint les principes de la démocratie locale, la Flandre se retrouve aux côtés de la Turquie (en raison de l'éviction de maires kurdes pour usage de la langue kurde dans les conseils municipaux) et de la Lettonie (pour non-respect des droits de la minorité russe).
Vive la démocratie ! ... car par contre, la commune de Meise veut aider les personnes qui ont boycotté les dernières élections législatives !
La commune flamande de Meise, à quelques kilomètres de Bruxelles, a décidé d’aider financièrement les personnes qui ont été récemment condamnées par la Justice parce qu’elles avaient refusé de siéger dans un bureau de vote ou de dépouillement lors des dernières élections législatives.
Ces personnes voulaient ainsi protester contre l’absence de scission de l’arrondissement électoral Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV). Le Conseil provincial de Brabant flamand avait renoncé à les aider en rejetant un texte du Vlaams Belang prévoyant une intervention financière de la Province au profit de ces réfractaires. Le conseil provincial estime qu’une telle intervention ne relève ni des compétences provinciales, ni des compétences communales mais bien du domaine privé.
Mais à Meise, le Conseil communal a approuvé une décision de principe prévoyant d’aider ces personnes, à condition qu’elles habitent la commune et qu’elles aient « vraiment milité pour la scission », a précisé le bourgmestre de la localité, Marcel Belgrado (CD&V/NVA). Avec l’argent du contribuable local, cette commune a donc décidé d’aider des personnes qui ont eu une attitude incivique. Est-ce surprenant de la part d’un bourgmestre CD&V/NVA ?
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