dimanche 6 janvier 2008

Michel Daerden dérape!

Updated

Je l'attendais, celle-là:
Le ministre wallon a réagi dimanche midi dans les journaux télévisés de RTL-TVi et la RTBF en indiquant qu'il était heureux que soit pointé du doigt le manque de moyens pour la gestion du réseau routier, en indiquant que la vignette était une solution pour combler le manque de moyens.

Pour rappel, ce qui est pointé dans le rapport, c'est que c'est aussi un problème de planification et de gestion des entretiens et des réparations du système routier (le communiqué de presse, repris en coeur par les médias, qualifiait même de "reconnu comme un habile gestionnaire", Michel Daerden - cette qualification a entretemps disparu - par miracle ou réflexion- de l'article publié par lejournal Le Soir sur son site web)

La vignette n'est pas la solution et en matière de financement, il faudrait peut-être songer à faire quelques sérieuses économies dans certains postes ou certains type de dépenses peu utile à la population, plutot que d'essayer d'encore ponctionner le peuple.

Deux dernières questions: depuis quand la Cour des comptes
  • adresse-t-elle des lettres de félicitations pour magnifier une "réorganisation orchestrée au sein du service de récupération des créances"
  • donne-t-elle des avis sur la qualité du réseau routier wallon qui « est fort dégradé »

C'était le dernier grand plan du gouvernement wallon en matière d'environnement : les primes Bonus-Malus pour des automobiles moins polluantes (ou plus propres) en Région wallonne.
Le Conseil d'État ne suit pas complètement et demandait que le texte soit revu sur les Malus.
Au cabinet du ministre du Budget:
"Si le texte sur les Bonus ne pose pas de problème, le Conseil d'État demande que l'on revoie les Malus. Il y aurait un problème vis-à-vis de la taxe de mise en circulation. Le Conseil d'État nous donne des pistes de réflexion. Le texte n'est pas bloqué. Il sera retravaillé."




La réputation du ministre wallon de l'Equipement Michel Daerden est entamée par le rapport de la Cour des comptes, qui met en cause la gestion et l'entretien du réseau routier en Wallonie dont il a la charge.

"La cour a constaté que les moyens financiers alloués à la réparation du réseau sont insuffisants au regard des normes internationales. Le dispositif d'auscultation systématique du réseau visant à diagnostiquer l'état des tronçons routiers présente plusieurs faiblesses qui limitent fortement sa fiabilité"

"des travaux qui ne suivent pas la programmation établie; insuffisance chronique d'entretien du réseau routier qui conduit les directions territoriales à reporter des travaux planifiés et à entreprendre d'urgence des interventions non planifiées."

"Le réseau routier wallon "est fort dégradé" et "les crédits alloués pour l'entretien extraordinaire ne suffisent même pas à faire face à sa dégradation annuelle".

La Cour des comptes pointe par ailleurs également du doigt la mauvaise récupération des montants dus par des tiers ayant causé des dommages au domaine routier de la Région wallonne.
Ainsi, au 31 décembre 2006, les droits restants à recouvrer s'élevaient à 8,2 millions d'euros, mais il semblerait que de nombreux dossiers soient introuvables, mal gérés ou risquent d'être prescrits à bref délai.



Mais aussi, Le député PS Christophe Collignon s'inquiétait de la destination du bois le long des routes et des autoroutes.


Réponses du ministre:

"Les bois d'élagage récoltés par mes services sont difficilement exploitables a priori en tant que bois de chauffage. En effet, les élagages concernent rarement des troncs d'arbres épais et facilement valorisables, mais plutôt de simples branchages dont les possibilités de recyclage dans une filière de chauffage au bois sont peu nombreuses".

"mes services ont constaté ces derniers mois une forte diminution des prix unitaires remis lors des soumissions, ce qui peut s'expliquer par le fait que les entrepreneurs ont développé eux-mêmes des filières de valorisation de bois et résidus verts. Ces filières ne sont pas clairement identifiées par mes services, mais elles devraient notamment concerner les usines à cellulose ou la biomasse."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

On se moque vraiment de nous. Nous sommes déjà le pays européen le plus taxé et on nous parle maintenant d'une vignette.