mercredi 3 juin 2009

Une santé physique et mentale médiocre

Brève: Les travailleurs belges souffrent de stress, présentent une santé physique et mentale médiocre et ont un mauvais style de vie. Ils présentent une faible vitalité, avec un score de 6 sur 10, selon une étude menée par Securex.

11 commentaires:

Guillaume a dit…

Pas étonnant franchement cette étude.

himself a dit…

@Guillaume

Comme toutes les évidences, j'aime bien des références et sources solides.

Lire aussi, sur un sujet connexe: http://lebiencommun.lalibreblogs.be/archive/2009/06/02/de-propagande-ou-le-jeu-du-nin-si-biesse.html#comments

x a dit…

Ce qui m'énerve dans les "conclusions" de l'étude, c'est la demande de "paternalisme".
On demande aux entreprises de palier au manque de sport et d'hygiène alimentaire... Non mais franchement...

Je rappelle que par le passé, de grandes entreprises avaient des comportement "paternalistes" (moi, je qualifie ça plutot de "socialement responsables) en mettant logements, écoles, infrastructures sportives et de loisirs à disposition de leur travailleurs...

Cette demande de paternalisme est encore une forme de déresponsabilisation du citoyen. On attend déjà que l'Etat se charge de tout, que les sociétés et travailleurs se chargent du financement et que l'école éduque les enfants... pffff...
... ce sont les différents partis socialistes en europe qui ont combattus ce système (qui avait ses pour et ses contre, on est bien d'accord).

Faut pas rêver... il ne faut pas se plaindre de 'trop d'Etat' si on reste larve dans son coin à attendre que ça tombe tout cuit dans notre assiette...

Guillaume a dit…

@Chaos Theory

Certes mais bon, dans la société actuelle telle que je la perçois (ce n'est qu'une vision personnelle) chacun doit se construire dixit "tout seul". "Je me suis créé tout seul". Je ne sais pas quel est l'équilibre à avoir. Maintenant que je vois le nouveau système de management en place avec les bureaux openspace, les places de parking et de bureau qu'il faut réserver tous les jours, les deadline et demandes impossibles sous le slogan "ce qui est impossible est possible".

Je ne crois pas qu'il faille retourner à des entreprises paternalistes mais quand des entreprises par leur système de management qui provoquent de plus en plus de stress pour être performant mènent à briser psychologiquement les personnes et que ces dernières se retrouvent ensuite sous le compte de la société qui doit payer les frais médicaux, etc ... On considère trop souvent depuis une dizaine d'années, le travailleur en général (ouvrier et employé) comme une machine à laquelle il faut donner le plus de rendements comme si le corps et le mental humain n'avaient aucune limite psychique et physique. La culture de certaines entreprises provoque donc les problèmes ou les accentuent. Dans une société de l'excellence, de toute manière, il me semble assez logique de part le terme employé qu'il y aura toujours des winners et des loosers.

x a dit…

@Guillaume,

Je suis d'accord que dans certaines entreprises, c'est la course au rendement... Ce qui m'étonne par contre, c'est que l'on ne souligne pas que les "open space", "contrôle", "pousse au rendement" ne sont pas l'attitude majoritaire...
Puis honnetement, faut pas rire... j'ai un métier qui me permet d'approcher ce genre de problématique et crois moi, je trouve que ceux qui crient le plus forts sont rarement ceux qui en font le plus. Merde, parfois à lire certains rapports, j'ai l'impression que l'employeur belge est digne des pires patrons de Dickens et de Zola...

99% des entreprises sont des PME...
Quand tu négocies avec les syndicats, ils n'ont souvent qu'n mot à la bouche : pouvoir d'achat.
Alors, on veut bien mais chque fois que je donne 1 € de salaire poche, ça coute 3,8€ à ma société toutes charges comprises.

Alors, on cherche des alternatives : cheque-repas, voiture de société, chque-sport... Mais c'est moyennement apprécié et souvent rejeté.
Au passage, à propos des frais médicaux... même dans les PME l'assurance médicale commence à entrer dans le package standard.

Il faut se rendre compte ausssi que si une entreprise du BEL 20 peut disposer d'un restaurant d'entreprise, offrir des infrsatructures sportives, des massages et des inhouse services (nettoyages à secs, courses par internet livrées au bureau) ce genre de chose n'est pas faisable pour une PME ou une TPE.

Alors non, je ne demande pas que l'on se fasse soit même. Tout le monde n'a pas l'envie, l'ambition, la capacité pour. Mais quand l'entreprise propose de l'aide, propose des infrastructures, des facilités soit c'est taxé de "paternalisme", soit c'est rejeté "parce qu'on veut du cash" soit ça rentre dans le colimateur du fisc.

Ce que je dis, c'est qu'entre créer un cadre de travail épanouissant (obligatoire!), les revendications syndicales, les règles légales... un moment, le patron de la PME, il va abandonner e se concenter sur la production et faire tourner son entreprise... Il fait ce qu'il peut, il ne peut pas tout. Alors si les syndicats et l'Etat plutot que d'etre des partenaires deviennent le problème...

Guillaume a dit…

@Chaos Theory

Attention, je ne fais pas d'amalgame ce sont effectivement les grosses boites qui ont ce genre de fonctionnement et vers lesquelles souvent les gens se dirigent. Il y a aussi quelques petites PME. Je suis parfois effaré du non-respect de la législation concernant les clotures de contrat de travail. Je connais une personne qui attend toujours son C4 après des mois alors qu'elle ne travaille plus et le syndicat peut pas faire grand chose. Pour ainsi dire, il est de plus en plus rare d'obtenir ce à quoi on a droit (pécule, prime de confidentialité obligatoire si signée). J'ai été dans le cas.

Pour le pouvoir d'achat, sincèrement, cette notion est pour moi quelque chose de construit de toute pièce. Ca n'a aucun sens. Il y a moyen de vivre autrement qu'en ayant plus de confort : GSM, télé, etc ... On dépense quand même plus qu'avant pour les loisirs. J'ai jamais compris ça car je viens d'une famille où on ne sortait jamais (pas les moyens) mais on avait des moyens pour l'essentiel. Là j'ai l'impression qu'on dépense beaucoup d'argent pour des futilités tout en criant à la baisse du pouvoir d'achat. Mais je n'en veux pas non plus à ces derniers puisqu'on est dans une société de consommation qui a besoin de cela pour croitre. Maintenant jusqu'où ça va aller, je n'en sais rien. La crise met déjà un certain halte-là à certains comportements.

Je ne ralle pas sur le salaire. C'est pas mon genre du moment qu'il me permet de vivre mais bon quand j'entends des connaissances qu'après pourtant pas mal d'expérience on tourne autour de 1100 euros. Je me pose des questions. Puis t'as les parents de l'ancienne génération qui te disent que c'est pas normal et que je leur dis : "c'est fini votre époque, demain tout le monde gagnera moins que ce que vous avez gagné" C'est la vérité pour la majorité des jeunes même les qualifiés surtout depuis 2 ou 3 ans.

En fait, c'est un problème global de société à régler.

Toutes des libérales sauf ma mère a dit…

Inutile de donner le change dans votre première intervention avec cette vieille rhétorique des années '80, M. Theory. Je vous ai déjà démasqué. Vous êtes marxiste.

Plus sérieusement, je veux bien qu'on dise quelques mots de la responsabilité et aussi de la liberté.

Demandez à un enfant ce qu'est la liberté, il vous dira que c'est quand on peut faire ce qu'on veut (= absence de contrainte). Avec le temps, j'ai appris que la liberté c'est, par le libre-arbitre, faire le choix de ses contraintes et les maitriser (à condition d'en avoir les moyens).

Comme vous le rappelez, il fut un temps où nombre de dirigeants étaient animés par un esprit paternaliste et cette culture avait encore quelques restes durant les trente glorieuses au niveau politique. Qu'il fût sincère ou hypocrite, le discours avait le mérite d'exister. L'ennui est qu'assumer ses responsabilités envers la société est devenu une contrainte démodée. Les héritiers baby-boomer des vieux patrons paternalistes ont bien compris tous les avantages d'une idéologie qui flatte la conception puérile de la liberté à l'usage des élites. Je souscris au second paragraphe de Guillaume et j'ajoute que les méthodes de management qui supposent responsabiliser les travailleurs ont pour principal effet de défausser les dirigeants de leur responsabilités.

Cette "crise financière" - qui est libérale mais n'est pas une crise - elle n'est que l'aboutissement d'un processus de déresponsabilisation de l'élite.

Le libéralisme est la culture de l'irresponsabilité du simple individu de la rue dont la seule règle de conduite est "ma gueule über alles" aux hautes sphères dirigeantes qui, dans les faits, ont reconstitué une nouvelle aristocratie libre de toute contrainte sociale et morale.

x a dit…

@Guillaume

On a malheureusement changé de paradygme... et plutot que d'accuser la génération actuelle, la génération Papy Boomeuse ex Baby Boomer devrait remettre en question ses conceptions sur les zaquis sociaux...

De fait, il était plus facile d'organiser pensions et chômage quand nous avions 13 (ou 31, je ne sais plus) actif pour un inactif...
Il était plus facile de demander des salaires plus élevés en situation de plein emploi, avec un taux de chômage bas et des dépenses étatiques somptuaires.

Alors oui, il ne faut pas nous leurrer, les salaires de notre génération seront plus faibles. En même temps, je souscris à ce que vous me dites, notre société à plus de dépense qu'auparavant.

Personnellement, je pourrais me passer de gsm, d'internet, et revenir à une époque ou le temps prenait plus le temps qu'aujourd'hui (c'est relatif hein...). Mais... est ce que professionnellement ce serait possible?

Alors le pouvoir d'achat, je suis d'accord avec vous Guillaume. C'est d'ailleurs comme pour le problème des voitures de sociétés au final. La réponse d'Ecolo qui consiste à dire, mettons d'autres moyens à dispositions, de la multimodalité etc... Certes, pourquoi pas... mais ce n'est pas l'essence du problème.
Le problème est que le salarié il préférerait probablement avoir 1600 euro plutot que 1100 + voiture! Mais que le coût de ces 500euro supplémentaires est totalement prohibitif. Alors on file une voiture.

Moi je préfèrerais leur donner les 500€ et qu'il en fasse ce qu'ils veulent, qu'il puissent se faire plaisir, gater leurs enfants ou whatever. Mais voilà...

@Guillaume et TLSMM
Quand je parle de libéralisme et de liberté, je pense que celle ci ne doit pas être non plus déresponsabilisantes.
Je ne crois pas à l'autorégulation! C'est de la foutaise. Je ne suis pas pour moins d'etats et ou moins de règles (enfin si) mais plutot pour MIEUX d'Etat et MIEUX de règle.

Bien sur que cette liberté doit être encadrée. Bien sur qu'il est anormal que ton ami ne recoivent pas son C4! Mais le respect va dans tout les sens! Pour un patron malhonnete, combien de gens sincères?
Pour un politicien pourri, pour un syndicaliste con... combien d'honnetes et qui cherche à bien faire et faire bien?

Mais on va toujours nous parler des syndicalistes qui démolissent l'outil de travail, les patrons du CAC 40 ou du BEL 20 avec rémunérations et parachutte dorés indécents. Et tout le monde va généraliser (et j'avoue parfois céder à cette petite faiblesse)

@TLSMM
M'en fiche que vous me qualifiez de MArxiste, Trotskiste, Leniniste, Capitaliste, Ultra-Libéral ou autre mise en boite. Honnetement. Je serai toujours le libéral de quelqu'un ou le communiste d'un autre.
J'ai une vision de la société que je souhaite, une idée du mnde auquel j'aspire, une envie de l'entreprise et du travail... voilà.
J'aurai des gens qui partageront celle ci et d'autres qui la vomiront.
Voilà.. ma vision est que l'homme est capable d'etre responsable et respectueux. J'ai parfois du mal à y croire, je ne dis pas ...

POur moi l'entreprise et les entrepreneurs ont aussi, aux côté de l'etat et des travailleurs d'ailleurs, une responsabilité sociale et, croyez moi, au niveau des PME et TPE, je le vois tous les jours, je vois tous les jours des patrons qui cherchent à faire au mieux et investissent et risquent leurs bien propres pour sauver l'emploi. Je vois aussi des salauds comme je vois des ouvriers saboteurs.

Seulement voyez vous, quand je parle de responsabilités sociales, c'est la gauche qui hurle au paternalisme, pas la droite étrangement. Alors je suis plutot libéral.
...
iens, au passage, souvenez vous que ceux qui ont créer la sécurité sociale étaient libéraux...

Guillaume a dit…

@Chaos Theory

Personnellement je n'ai rien ni contre le libéralisme ni contre le capitalisme sur le fond. En fait, je crois qu'on se trompe de cible. C'est là où le discours du PS est complètement à côté de la plaque.

Là où je suis d'accord aussi c'est qu'il ne faut pas que l'état règlemente de trop ce qui donne des horreurs administratives qui freinent pas mal de choses. Qu'il faut responsabiliser c'est certain tout en donnant à la personne la possibilité de se relever si elle demande de l'aide.

Le libéralisme économique n'est pas une mauvaise idée mais cela a été conçu au départ sur le paradigme de l'auto-régulation et surtout à une époque où les problèmes d'éthique n'étaient pas fréquents et où l'état était corrompu et donc on pronait le moins d'état en statuant que le privé n'est pas corrompu. Le problème n'est d'ailleurs non plus de tout réglementer, le problème c'est "nous". C'est l'humain qui ne remet pas en cause la manière dont il vit et ne se rend pas compte qu'il est co-responsable du monde dans lequel il vit. Exemple concret : Pas mal de gens ont joué des sommes folles, ont lancé des rumeurs mensongères pour se faire de l'argent et tout le système boursier informatisé a indirectement déshumaniser toutes les conséquences des opérations et a entrainé la cupidité.

On est aussi arrivé à un autre problème plus pernicieux c'est le changement de signification sur des mots. On utilise parfois des mots aujourd'hui qui n'ont pas du tout la même signification concrète qu'hier. On a chacun par notre vécu une raisonance différente envers certains mots et ça fausse souvent les débats. Ce qui prouve que c'est parfois trompeur les impressions et les préjugés.

Toutes des libérales sauf ma mère a dit…

@ Guillaume et Chaos Theory

Sur votre dernière remarque, Guillaume, cela s'applique à la notion de libéralisme, n'est ce pas ?

J'ai juste assez de culture pour savoir en quoi la pensée du XVIIIème était émancipatrice et en quoi les libéraux du XIXème ont apporté leur part de réformes nécessaires au progrès de l'humanité.

Mais en ce qui concerne le libéralisme qui m'est comtemporain (je suis un quadra), j'insiste :le libéralisme n'a été que l'idéologie au serviice de la conception puérile de la liberté par les élites irresponsables.

Voilà le paradoxe historique : le libéralisme rétablit une nouvelle aristocratie dans ses nouveaux privilèges.

Guillaume a dit…

@Toutes des libérales

Je suis tout aussi d'accord. De toute manière, les idéologies passent et meurent. Le libéralisme a fait son temps, le socialisme aussi. Ca ne veut pas dire qu'il faut tout rejeter mais ces idéologies ont montré leurs erreurs et ce sera encore le cas des futures idéologies auxquelles on adhérera demain, nous aurons exactement les mêmes problèmes.

La politique ne résoudra jamais notre société fondamentalement, elle passe d'un modèle imparfait à un autre. C'est comme ça mais c'est pas de la résignation juste une constatation qui montre que la politique n'a jamais répondu réellement et sur le long terme au bien commun à cause justement des vues à court terme.

La démocratie est le moins pire des systèmes comme disait Churchill.

Si nous ne pouvons pas changer la société, nous pouvons nous changer personnellement. Après peut-être que ça changera quelque chose plus profondément.