lundi 1 septembre 2008

Les 11 «casseroles» de Didier Bellens


Didier Bellens a donc marqué son accord au paquet salarial proposé par le conseil d'administration de Belgacom, dont l'ensemble des conditions contractuelles sera soumis par Inge Vervotte au Conseil des ministres via un projet d'arrêté royal; il accepte donc la baisse de salaire et du "parachute doré".



Casserole n° 1 : le salaire. Didier Bellens a touché, en 2007, une rémunération globale en progression de 37,4 % par rapport à 2006. Cela faisait de lui le patron le plus augmenté du Bel 20... et le 4e mieux payé de l'indice belge.


Casserole n° 2 : le parachute doré. Pour continuer sur le même thème, le magazine Trends-Tendances révélait, fin mai dans une étude sur les golden parachutes des patrons du Bel 20, que celui de Didier Bellens atteignait 8,09 millions d'euros, soit environ trois ans de salaire.


Casserole n° 3 : la «coquille vide» au Luxembourg.
L'Inspection spéciale des impôts s'intéressait à une filiale luxembourgeoise de Belgacom.


(...)


Casserole n° 7 : la guerre avec la Région wallonne. Win a été fondé en 1998 pour réduire la fracture numérique en Wallonie et fournir des services Internet à cinq segments du marché, dont les PME et les services publics. Belgacom avait alors remporté l'appel d'offres public de la Région wallonne. Fin 2007, cependant, Win et la Région étaient entrées en conflit, car l'opérateur n'aurait pas tenu ses engagements. Belgacom avait alors proposé de se retirer à court terme de Win et de ne garder éventuellement qu'une participation minoritaire dans sa filiale.


Casserole n° 8 : les abus de position dominante. L'auditorat du Conseil de la concurrence a émis, fin avril, de «sérieux doutes» sur l'admissibilité du rachat de l'opérateur télécoms néerlandais Scarlet par son concurrent Belgacom.


Casserole n° 10 : les scandales Daems et Chevalier. Début juin, Le Soir - encore lui - levait un lièvre : un contrat de six mois liant Rik Daems, ex-ministre de tutelle de Belgacom, et l'opérateur historique.


Casserole n° 11 : le «super-job» accordée à la secrétaire.


Lire aussi:

Les 50 patrons les mieux payés ont touché 316 fois le SMIC en 2006
L'ex-patron de Renault Louis Schweitzer arrive en tête avec 11,9 millions d'euros grâce à sa plus-value sur stock-options, selon le magazine Capital. Mais les patrons actionnaires sont les mieux lotis : Bernard Arnault a perçu 326 millions d'euros de dividendes


Roch Doliveux (UCB) patron le mieux payé du Bel20 (28/05/2008)
Les patrons du Bel20 ont été augmentés de 1,5 % en 2007. Ceci dit, en tenant compte des actions et stock-options, cette progression de leur rémunération est de 15 % ! Le mieux payé de nos grands patrons ? Roch Doliveux, CEO d'UCB, avec un total de 6,55 millions d'euros.
Le
salaire brut moyen (hors options) des patrons des entreprises du Bel20 a atteint 2,12 millions d'euros l'an dernier. Une moyenne qui cache bien entendu de grandes disparités. Didier Bellens (Belgacom) a vu sa rémunération augmenter de 45 %, contre 36,2 % pour Albert Frère (GBL). Le plus gros salaire a été attribué à Carlos Brito (InBev), proche de 4,3 millions d'euros. Suivi par Jean-Paul Votron (Fortis), avec 3,9 millions d'euros (+ 15,4 %).

6 commentaires:

Unknown a dit…

Une analyse très intéressante dans le Tijd qui met bien en avant la politisation de cette "renomination".

Imaginons que nous ayons dû trouver un "autre francophone socialiste" avec le danger d'une réaction des Flamands, du MR, du CDH et peut-être des Ecolos :-)
Soyez incompétents et dans le service public.

Anonyme a dit…

De toute manière si ça avait été un flamand, il n'y aurait plus aucun ingénieur ou ouvrier francophone à terme à Belgacom, ni plus aucun sous-traitant wallon.

himself a dit…

@echo

Bellens, "socialiste" ?

"Du côté du vice-Premier Didier Reynders, on se dit même très étonné par la tournure que prennent les événements. «Les évaluations annuelles de Didier Bellens ont toujours été positives. En outre à l'époque, c'est le conseil d'administration lui-même qui avait mis la pression pour un package salarial conséquent», nous a expliqué la porte-parole du ministre des Finances. Du côté socialiste, on rappelle que «non, Bellens n'est pas un homme du PS, mais que son bilan apparaît comme positif». L'actuel administrateur délégué de Belgacom bénéficie donc d'un soutien assez large, en tout cas du côté francophone, et semble bien avoir envie de rempiler pour cinq années supplémentaires."

http://www.lecho.be/actualit%C3%A9/entreprises_m%C3%A9dias_t%C3%A9l%C3%A9com/Didier_Bellens_a_passe_son_grand_oral_devant_le_gouvernement.7770689-595.art

"Loi de 1991 sur les entreprises publiques oblige, la parité linguistique doit être respectée entre l'administrateur délégué et le président du conseil d'administration. Il est donc probable que l'actuel président du conseil, Michel Dussenne (toujours étiqueté CDH), cède la place à un administrateur flamand.


Et le jeu de chaises musicales ne devrait pas s'arrêter là. Les trois autres postes d'administrateurs publics du quota francophone sont aujourd'hui occupés par deux socialistes (Martine Durez et Franklin Dehousse) et un libéral (Michel Moll). Or, lors du débat au conseil des ministres, la vice-première, Isabelle Durant, aurait proposé une remise à plat du conseil d'administration au sein duquel Ecolo ne dispose d'aucun représentant.


Pour que les écologistes disposent d'un siège dans le prochain conseil, il faudrait donc que le PS lâche l'un des siens. Une perspective inacceptable pour les socialistes. Le ministre des Entreprises publiques, Rik Daems, a été chargé de déblayer rapidement le terrain et de faire des propositions au gouvernement."

"Il pourrait également avoir une dette morale envers Elio Di Rupo qui a soutenu sa candidature. Mais le président du PS est également celui d'Idea, le télédistributeur montois, qui, comme tous les « câblos » wallons, fait la grimace depuis que Belgacom a décidé de venir chasser sur ses terres."

http://archives.lesoir.be/didier-bellens-prend-la-tete-de-belgacom-bellens-n-est-_t-20030215-Z0MUGD.a.html?&v5=1

"Néerlandais. Didier Bellens n'a pas fait mystère de son manque de connaissance du néerlandais. D'emblée, le nouveau patron de Belgacom a expliqué qu'il avait vécu pendant vingt ans dans un environnement francophone et international. Avant d'ajouter : Donnez-moi deux mois et demi et ce problème sera derrière moi."

en nu ?

Echocynique a dit…

Cela mérite en effet des recherches :-)

J'avais trouvé ceci Le siège belgacomien échoit à un francophone, de préférence socialiste. Bellens répondait sans conteste à cette double qualité, encore que ses accointances de gauche soient plus de raisons que de conviction sur le site de L'Echo justement.

Mais je suis d'accord avec toi, cela reste étonnant.

Mais ce ne serait pas la première fois ;-)

Echocynique a dit…

Trouvé aussi ceci:
"La question est de savoir si Bellens dispose du crédit nécessaire, notamment auprès des partis flamands, tandis que le PS, auquel il appartient , le soutient pleinement."

(le gras vient de moi, je veux dire "le texte qui se trouve en caractères gras a été mis en cet état par mes soins")
Source; http://www.lecho.be/article/Didier_Bellens_serait_candidat_a_sa_propre_succession_a_la_tete_de_Belgacom.6432719

himself a dit…

@Echocynique
OK - merci pour la référence qui servira certainement un jour.
A mettre en // avec Guy Quaden (http://www.lecho.be/article/Quaden_gagne_4_fois_plus_que_Bernanke.6441623)

Je suppute plutôt des pavillons politiques de complaisance, car Bellens n'a aucun mandat politique - aucune référence sur le site du PS, aussi.

La réflexion que je me suis faite, c'est que nous somme pourris jusqu'à la moëlle par la politisation. Les nominations des postes importants sont source permanente d'observation du potentiel sectarisme de l'intéressé.