dimanche 31 août 2008

Le poisson de l’année

Brève: Le VLAM a désigné la sole limande comme poisson de l’année 2008.

Peut-on parler du requin flamand de l'année pour Jean-Marie Dedecker, du piranha flamand de l'année pour Bart De Wever, de l'anguille pour Yves Leterme à défaut d'être celui poisson-pilote flamand de l'année ?

Éventuellement d'autres suggestions ?

Suggestion pour acheter du poisson sans menacer la biodiversité, car selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture, 7 des 10 plus importantes espèces de poisson sont au bord du dépeuplement total. Globalement, 1 espèce de poisson sur 3 est menacée d’extinction et la moitié parvient tout juste à se renouveler. 7% des espèces marines ont disparu depuis 1950. 29% des 600 espèces pêchées dans le monde sont en voie d’extinction totale : autrement dit, leur niveau est descendu à 10% de celui de 1950. C’est le cas au Canada de la Morue, du saumon, du marsouin commun, du fouille-roche gris, de la raie tachetée, du colin de l’églefin, etc. Depuis 2000, les quantités de poisson ont diminué de 5%, non du fait d’une moindre pêche mais plutôt de ressources qui s’épuisent. Dans la mer du Nord, le cabillaud, très prisé en France, a vu le nombre de poissons adultes en âge de se reproduire divisé par 5 en 20 ans. La pêche à la morue est quasiment un fait du passé du fait que 85% des morues pêchées étaient trop jeunes pour avoir eu le temps de se reproduire.
Etat des stocks des poissons gravement menacés et à éviter
L’anchois : de France, Espagne. la France et l’Espagne ont accepté de ne pas pêcher ce poisson dans le golfe de Gascogne en 2007, au profit d’une pêche uniquement à but scientifique mais l'accord ne semble pas parfaitement respecté.
Le caviar, l’esturgeon : : risque de PCB, de dioxines, de pesticides et de mercure
Le thon rouge de Méditerranée : les captures ont diminué de moitié en Méditerranée. Poids minimal de capture de 30kg. On craint qu’au rythme actuel, l’espèce sera quasiment disparue d’ici 2 à 3 ans.
La lotte, baudroie : de l’Atlantique Nord
Le Lieu, colin d’Alaska : pêché en Pacifique Nord
Le Carrelé, plie : de l’Atlantique Nord
Le merlu : aussi appelé « colin » a vu le nombre de poissons géniteurs divisé par 2 en 20 ans
Le flétan : de l’Atlantique Nord
La lotte : d’Europe, rique de de dioxyne et pesticides (aquaculture)
La sole de la mer du Nord : de l’Altantique Nord et surexploitée, notamment dans la Manche, la sole est en grave danger. Taille minimale de capture de 24 cm.
Le cabillaud : stock divisé par 5 en 20 ans, surtout en Europe, en voie de disparition.
La dorade rose : a disparu, ou presque, du golfe de Gascogne
L’empereur : menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. Pas de taille minimum pour sa capture.
L’espadon : très menacé
Le saumon sauvage d’Atlantique : ce poisson, 2 fois moins nombreux qu’il y a 20 ans , ne se reproduit plus dans 15% des rivières où on le voyait habituellement. Taille minimum de capture : 50 cm.
Le grenadier de roche : plutôt laid à regarder, ce poisson de grand fond est menacé de disparaître d’ici 3 à 5 ans. Pas de taille minimale de capture.
Le pangasius du Vietnam (aquaculture)
Le Thon rouge
Le sébaste d’Atlantique NordLes poissons « à problème » mais dont il ne faut pas abuser
Le calamar de l’Atlantique sud et du Pacifique sud
La dorade royalede Grèce (aquaculture), risque de mercure
Le loup de mer ou bar de la Méditerranée
Le loup de mer d’aquaculture de France ou de Grèce
L’omble : aquaculture, Suisse, Islande, France
La morue ou cabillaud de Norvège ou d’Ecosse
La sardine d’Atlantique Nord et de Méditerranée
Le saumon Atlantique : Europe, Chili. On ne consomme plus que 4000 tonnes de saumon sauvage. Le reste provient de l’aquaculture.
La sole du Pacifique, risque PCB, pesticides, dioxines
Le Thon jaune albacore du Pacifique et de l’océan Indien
Le turbo de FrancePourtant, on le sait, le poisson est sain et nous avons tous envie d’en consommer. Nous en mangeons deux fois plus qu’en 1995 soit 16,3 kilos par habitant, soit 132 millions de tonnes. Depuis 2002, l’humanité en consomme 84 millions de tonnes par an contre 20 millions en 1950. Alors comment faire ? Faut-il continuer à acheter du cabillaud, de la dorade rose en voie de disparition ? Voici quelques poissons par lesquels les remplacer :
Les crevettes : aquaculture, de Vietnam et d’Equateur, protégées par un label
Les crevettes d’Atlantique nord
Le hareng, redevenu abondant suite à une quasi disparition dans les années 70 et à la mise en place de quotas
Le Bar
Le flétan du Pacifique nord
Le homard d’aquaculture, d’Australie, Etats-Unis, Basse-Californie au Mexique
Les huîtres d’Europe, aquaculture, risque de toxiques à vérifier selon les régions
Le merlan
Le lieu noir de l’Atlantique nord-est
La raie
Le maquereau de Cornouailles (label)
Le maquereau de l’Atlantique nord
Le merlu du Cap (label)
Le rouget barbet
L’églefin : fumé il donne le haddock
Le Hareng de Norvège : menacé de disparaître au début des années 70, le Hareng a fait l’objet d’une surveillance et voit à nouveau sa population et ses quantités pêchées augmenter, tout en restant sous surveillance.
La sardine des Etats-Unis
Le saumon atlantique d’aquaculture d’Ecosse et d’Irlande (label)
Le saumon du Pacifique d’aquaculture du Pacifique nord (label)
Le thon d’Europe – hormis le ton rouge



Lire aussi:
Il saute dans l'aquarium pour sauver une raie des requins

2 commentaires:

Ø a dit…

De poissons, je n'en mange plus que d'eaux douces, essentiellement des truites que je vais chercher dans de petites pisciculture wallonne.

Comme il n'existe plus de côte belge, donc de poissons belges maiq bien flamands que je n'ai plus guère envie de voir garnir mon assiette, je me contente de déguster les merveilleux poissons wallons qui suffisent amplement à mon plaisir gustatif

himself a dit…

@ Ø

Réaction en 2 points

- Politico-économique: je suis pour une meilleure conscientisation de l'origine des produits que nous consommons: chinois, flamands, pseudo-bio, ...
Il serait totalement faux de croire que poissons de mer= pêcheurs flamands (sauf sur le marché aux poissons d'Ostende) – la flotte belge est rikiki.
Je suis définitivement pour le boycott de la côte belge: c'est immonde, cher, alors qu'à deux pas et souvent plus facilement accessible, il y a nos voisins français et hollandais, avec de côtes avec tellement de charme.

Deuxième volet sur le plan diététique: il serait souhaitable de varier son alimentation, en ce compris en poisson-crustacés.I

Les produits de la mer apportent de l'iode, ce qui n'est pas le cas de la truite, qui de plus est un poisson "maigre", et donc malheureusement pauvre en acides gras insaturés (à effet cardio-protecteur )et plus pauvre aussi en en vitamines A, D et E.

NB : produit-on encore du tilapia à Thihange ?
NB2 : sait-on ce que consomment réellement nos poissons d’élevage ?