mercredi 19 décembre 2007

"Vive la République !"

Un homme en serait venu à avouer, 57 ans après les faits, avoir été le tireur du commando qui a assassiné Julien Lahaut , député et président du Parti Communiste, le 18 août 1950.
Peut-être connaîtra-t-on enfin la vérité sur cet assassinat, se demande le Parti Communiste belge.

Ce dernier, soutenu par de nombreuses personnalités de tous bords, a, depuis de longues années, réclamé une enquête parlementaire sur ce crime qui survint quelques jours à peine après le "Vive la République !", clamé lors de la prestation de serment du roi Baudouin.
Il avait aussi déclaré dans un discours prononcé à Villeneuve-sur-Lot en juin 1940:
«Le national-socialisme réalise toutes nos aspirations démocratiques».

Pour et dans le "Drapeau Rouge", Pierre Eyben a rencontré Jean-Maurice Dehousse qui explique : "La social-démocratie n'est plus la gauche"

Autres extraits:
Aujourd’hui, alors que les mêmes pratiquent avec toujours autant d’assiduité la génuflexion devant Elio Di Rupo et tentent de circonscrire la débâcle électorale du PS aux « magouilles carolos », il continue de s’opposer avec verve à la rhétorique de circonstance des cadres du PS pointant plutôt du doigt la dérive droitière du PS.

Ce que vous appelez à juste titre échec de la gauche parce qu’il ne touche pas que les sociaux-démocrates, notamment en France, on peut aussi avec un bémol l’appliquer aux Pays-Bas, à l’Allemagne et à l’Italie où c’est Prodi qui est censé représenter les espoirs de la gauche.

Bref, l’échec est quasi généralisé en Europe. Mais le problème encore plus fondamental, c’est que la gauche au sens social-démocrate n’est simplement plus la gauche. Et je pense que c’est ce qui explique en partie la débâcle actuelle.

L’acceptation de la pensée unique passe aujourd’hui pour un modernisme. Il y a un glissement idéologique gigantesque des partis qui se disent socialistes et sont regroupés dans l’internationale socialiste. Or l’abandon progressif du socialisme par les dirigeants des partis sociaux démocrates n’ouvre nullement la voie à un progressisme même modeste.
Au contraire, il la ferme.
Dans les faits ces partis n’apparaissent plus aux électeurs de gauche comme défendant les intérêts de la classe ouvrière qui les a créés. Considérez par exemple Elio Di Rupo qui a un discours de collaboration de classe puis dans les six derniers mois redécouvre le capitalisme. Le public est évolué et ne croit pas à tout cela.

nous avons eu Edmond Leburton qui était unitariste mais anti-royaliste et nous avons maintenant Elio Di Rupo qui est non seulement belgicain mais aussi royaliste. Cependant on ne sait pas ce qui peut arriver.
Actuellement, on est en train de jouer avec le feu en Belgique entre le Nord et le Sud, et aussi parce qu’une grande partie de la population se sent ignorée.

C’est encore plus vrai en Wallonie qu’ailleurs. La FGTB est à la fois la pire et la meilleure des choses pour la gauche. A la fois elle peut pousser le PS dans le bon sens et l’empêcher d’aller dans le mauvais. Mais dans le même temps, elle est aussi ce qui empêche aujourd’hui tout rassemblement efficace à la gauche du PS. Si le mouvement wallon a pu se développer, c’est parce que le syndicat a joué un rôle actif. Les syndicats sont au centre du jeu politique et jusqu’ici, on ne pouvait pas jouer sans eux. Est-ce encore vrai ? Nous ne tarderons pas à le savoir.

L’un des problèmes d’Elio est qu’il n’est pas né Wallon et qu’il ne l’est pas devenu. Je ne parle pas ici de quelque chose de racial bien sûr. La nouvelle génération n’a plus la même sensibilité wallonne. Mais à nouveau le PS n’est pas monolithique.

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