mercredi 19 décembre 2007

Les Bonnie & Clyde de la politique ...

Ceci n'est pas un gouvernement

Le gouvernement intérimaire dirigé par Guy Verhofstadt devrait se composer de 14 ministres, dont deux vice-premiers ministres : le MR Didier Reynders et le CD&V Yves Leterme. Il compterait au total 4 ministres CD&V, 3 MR, 3 PS, 3 Open VLD et 1 CDH.

Biographie des principaux intéressés, ici.

Ils parlent de "Verhofstadt III"

« Nous sommes restés tenaces ces six derniers mois, pas pour les postes de ministre mais pour les résultats. Il serait fou de quitter les barricades au moment le plus chaud du combat »
le président du parti, Bart De Wever.

NB: Tout est dans le texte.

Le CD&V se dit satisfait du gouvernement intérimaire qui est en train d’être mis en place. Le président du parti Jo Vandeurzen souligne qu’il pourra compter sur un large soutien au parlement.
« C’est une majorité qui est nécessaire pour avoir un débat sur le fond à propos d’une réforme de l’Etat »,
M. Vandeurzen à la rédaction de la VRT.

Le Vlaams Belang est particulièrement critique à l’égard de la constitution d’un gouvernement intérimaire et dénonce la manière hallucinante et antidémocratique avec laquelle il est mis sur pied. Pour le parti d’extrême droite, le futur gouvernement fédéral sera une coquille vide qui n’offre pas la moindre garantie en matière de réforme de l’État.

« L’opposition se fait à l’égard d’une politique et non à l’égard d’une personne ou d’un parti. Si ce gouvernement n’est pas assez social, nous mènerons une opposition vigoureuse mais constructive. Si c’est un gouvernement de l’immobilisme, nous le dénoncerons »
Caroline Gennez.

La présidente de Groen !, Mieke Vogels, a exprimé sa satisfaction de voir enfin un gouvernement sur pied. Elle considère qu’on n’est pas pour autant sorti de l’auberge, faisant référence à la réforme de l’État. La N-VA, dit-elle, est un élément d’incertitude. Et de constater que la N-VA sera nécessaire pour former la majorité des deux tiers au parlement.

Le président Didier Reynders a souligné que son parti allait au gouvernement dans la ferme intention de marquer de son empreinte la politique qui sera menée par le gouvernement intérimaire et d’influencer dans le même sens le programme socio-économique et institutionnel du gouvernement définitif. Didier Reynders a encore indiqué que le MR est favorable à ce qu’on modifie le moins possible la composition du gouvernement sortant.

La « Lijst Dedecker » constate que le gouvernement intérimaire sera constitué par les perdants des dernières élections. A ses yeux, il s’agit d’un gouvernement qui bat de l’aile, d’un gouvernement anti-flamand et travailliste.
Et de noter que les grands vaincus des élections, Guy Verhofstadt et Elio Di Rupo, se retrouvent à nouveau au pouvoir.
Quant à la N-VA, elle est traitée de « Lamme Goedzak » qui s’imagine qu’une réforme de l’Etat aura vraiment lieu à Pâques.
Pour la Liste Dedecker, ce gouvernement intérimaire est une honte pour les partis flamands qui le soutiennent. Le parti ne peut admettre que le premier ministre soit comptabilisé dans les ministres flamands et constate que le CD&V et la N-VA n’ont aucune garantie quant à la réalisation d’une réforme de l’Etat.
Selon le parti de l’ancien entraîneur de judo, les électeurs avaient voté contre le dogmatisme syndical, pour donner un ballon d’oxygène aux entreprises, aux indépendants et à tous ceux qui veulent travailler. Le gouvernement intérimaire est, au contraire, plus rouge que jamais, avec un ministre de l’Emploi en provenance directe des bancs syndicaux et avec une Laurette Onkelinx « qui pourra maintenant montrer son incompétence dans les affaires sociales ».
Seules de nouvelles élections sont de nature à rendre la politique plus crédible aux yeux des citoyens, conclut la Liste Dedecker.

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