Extrait de l'intéressant "Abécédaire du différend communautaire belge" sur Etopia.
Type de rapport social entre groupes de populations rivales qu’on retrouve dans de nombreuses parties du monde. Les minoritaires se sentent opprimés et perçoivent cette domination comme contraire à leurs intérêts.
En retour, les majoritaires jugent que les minoritaires en font trop pour la défense de leurs intérêts et de leurs spécificités.
Les Canadiens anglophones jugent par exemple que les Québécois francophones poussent le bouchon un peu loin dans la défense de leur langue. Il y a en l’occurrence quelque chose de toujours un peu tatillon voire mesquin dans la défense des minoritaires qui ne les rend pas nécessairement sympathiques.
Pas seulement en Belgique.
La particularité belge est que le rapport majoritaires/minoritaires s’y trouve en quelque sorte inversé, du moins au niveau de la perception.
Les Flamands, quoique majoritaires démographiquement, se sont comportés le plus souvent comme des minoritaires, en adoptant des stratégies plus ou moins construites de présence dans les rouages de l’Etat fédéral tandis que les francophones se percevaient d’abord comme « majoritaires » et négligeaient de tenir compte de la réalité des rapports de forces, ce qui leur a souvent coûté très cher.
Ces dernières années, on peut cependant estimer que les francophones ont commencé à prendre réellement conscience qu’ils étaient minoritaires dans l’Etat belge.
Mais comme en atteste l’émission de la RTBf du 13 décembre 2006, cela se traduit encore généralement par des comportements de type victimaire.
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