Updated 04/01/08
J'ai trouvé un article chez Philochar, qui aborde aussi (un peu) Magnette; extrait:
Ce que je ne peux admettre, par contre, c'est qu'une fois de plus Elio Di Rupo joue avec les hommes, et déstabilise l'institution wallonne pour satisfaire son pouvoir personnel au sein du PS. Car enfin, il ne faut pas s'y tromper: si Paul Magnette avait été installé au gouvernement wallon, en juillet dernier, pour y prendre en charge l'Action sociale, la Santé et l'Égalité des chances, ce n'était évidemment pas en raison de sa qualification de politologue - qualification relative, apparemment, puisqu'il n'avait pas vu venir les revendications flamandes de l'après 10 juin, n'étant semble-t-il pas informé des cinq résolutions votées à la quasi unanimité par le Parlement flamand en 1999! - mais c'était pour prendre définitivement la mesure du clan Van Cau à Charleroi: de son poste de ministre, le nouveau venu devait consolider sa position et celle des «rénovateurs» à Charleroi, en vue du scrutin régional de juin 2009. Et puis bardaf, voilà qu'hier, Paul Magnette est désigné comme ministre au fédéral, en charge de l'Environnement et de la Lutte contre le changement climatique.
J'ai trouvé un autre article chez Philochar, suite donc:
la désignation de Paul Magnette au poste de ministre du Climat. Intitulé intéressant, soit dit au passage: je sais qui j'assignerai en justice si l'été 2008 est aussi pourri que l'été 2007 Mais redevenons sérieux: le président du PS a habilement justifié le choix de son poulain. Tout en éludant les aspects les plus embarrassants des questions. «Le joker n'est pas aussi mauvais que cela» sourit-il quand on lui fait remarquer que le PS a utilisé le même joker deux fois en cinq mois, et qu'on lui demande si le PS est tellement en manque de candidats de qualité aux postes ministériels qu'il faille désigner le même homme à deux reprises. «L'administration des Affaires sociales reste en place, et si le MR était rentré à la Région et à la Communauté, le bouleversement aurait autrement plus important» pose-t-il en réplique à la critique de Serge Kubla sur le septième remaniement du gouvernement wallon en trois ans, qui affaiblit l'institution wallonne. «Présidence du Parlement wallon, présidence du Parlement de la Communauté française, ministère wallon de l'Économie, ministère régional et communautaire du Budget: tous ces postes sont occupés par des socialistes liégeois. Comme on dit dans le Borinage "it's not so bad"!» s'amuse-t-il, quand on évoque le mécontentement de la Fédération liégeoise du PS, une nouvelle fois cocue dans l'aventure. «La défense du climat est un engagement à long terme» assène-t-il enfin quand on relève que le tout frais ministre du Climat n'a aucune compétence particulière pour le sujet, au contraire, par exemple, de l'autre extra-parlementaire de ce gouvernement intérimaire, le cdH Josly Piette, qui, à l'Emploi, retrouve des dossiers qu'il a négociés en tant que leader syndical, puis négociés en tant que membre de la délégation cdH.
Updated 24/12/07
Radio Di Rupo nous prend pour des cons:
Pourquoi Elio Di Rupo a-t-il choisi Magnette?
Le choix de Paul Magnette comme ministre fédéral du climat et de l'énergie n'est pas surprenant, explique lundi Elio Di Rupo dans la presse francophone. Le président du PS, en faisant monter Paul Magnette, avait aussi un message pour la Flandre. "Pour l'environnement, il fallait une personne avec une sensibilité écologique, très contemporaine, avec une vision européenne. Magnette était l'homme qu'il fallait", explique le président du PS.Et d'ajouter que la désignation de Paul Magnette est également un message à la Flandre. "Je voulais leur donner l'image d'une Wallonie compétente, décidée, bilingue. Et que cette Wallonie-là venait de Charleroi! Les Flamands, qui avant de connaître Magnette ne parlaient que du "sexy-boy", m'ont dit qu'ils n'imaginaient pas que des hommes comme ça existaient à Charleroi. C'est dire les dégâts provoqués par les affaires", explique le président du PS.
Magnette, le Paul sûr du PS
Cette fois, c’est clair : Di Rupo veut faire de lui le nouveau chef de file du PS carolo. La nature a horreur du vide. Si personne n’émerge, Van Cau reprendra la main sur la métropole. Impensable pour le patron du PS qui mise donc sur ce poulain prometteur.
Paul Magnette embrasse donc une carrière ministérielle, en même temps qu’il joue les « Dr House » au chevet du PS carolo. Mais la proximité de l’échéance régionale (2009) lui fait courir le risque d’un clash électoral et d’une inévitable comparaison (Van Cau faisait 40.000 voix). Voilà sans doute une des raisons pour lesquelles ce polyvalent se retrouve aujourd’hui sous les projecteurs surpuissants du fédéral.
Ce n’est pas dans la nature de Christian Dupont de faire la révolution. Au PS, on a compris que le risque politique était grand d’être phagocyté par des réformateurs revanchards.
Avec Magnette, Onkelinx aura désormais un allié de choix et de poids. « Il fallait quelqu’un qui puisse donner le change sur le plan politique », confirme cet ancien collègue socialiste. Enfin, en étant en charge de l’Environnement et de l’Energie, le Carolo sera en territoire pas tout à fait inconnu. Ce sont des compétences largement partagées avec les Régions. Hé, hé, suivez notre regard, idéalement placé au centre de l’échiquier politique, il servira donc d’agent de liaison. Ce qui en langage politique se traduit par : « transversalité ».
Et puis, surtout, il servira de contrepoids socialiste face aux deux ministres CDH wallons : André Antoine et Benoît Lutgen qu’au PS, on juge souvent un peu trop « visibles ». Si les socialistes donnent l’impression au MR d’être en cartel, le PS a, lui, les yeux largement rivés sur 2009. Avec un seul mot d’ordre : la victoire. Et peu importe si l’objectif doit être atteint au détriment du CDH. En campagne (dès janvier), il n’y aura plus de cartel qui tienne. Juste des adversaires à éliminer.
Le syndrome des élus papillons
(...) Et là, nausée ! Voilà un ministre parachuté au plus fort de juillet qui, après cinq mois passés à découvrir les matières régionales qui lui étaient confiées (la santé et le social) et à se bâtir une image, quitte le navire régional pour le vaisseau fédéral. Comme si les compétences qui étaient siennes n’avaient nul besoin d’un ministre enfin rodé et prêt à prendre les problèmes, cruciaux pour la population, à bras-le-corps.
Les justifications ne manquent pas, depuis les qualités de Paul Magnette jusqu’à la nécessité d’adresser un signal positif à la Flandre. Et puis, les gens ne comprennent rien au découpage des matières entre les différents niveaux de pouvoir, dixit Di Rupo, et un politique, ça doit être capable de passer d’un sujet à un autre.
Mille fois non ! Ces élus qui papillonnent d’un niveau de pouvoir à un autre, candidats ici pour mieux siéger là-bas, cela accentue le caractère illisible de la politique pour une large part de la population. Et le fossé entre les élus, les citoyens et leur vécu. Et sur le plan électoral, cet effet papillon peut vite engendrer une théorie du KO.
Magnette surpris par sa désignation au fédéral - 21.12.2007, 09:17
Paul Magnette s’est déclaré très surpris par sa désignation au fédéral vendredi matin sur les ondes de la RTBF et de BEL-RTL. Appelé par Elio Di Rupo à endosser les compétences du Climat et de l’Energie au sein du gouvernement fédéral intérimaire, l’ancien politologue n’a pas vraiment eu le choix. « Quand votre parti vous propose une fonction de ministre et un important portefeuille, vous ne pouvez pas refuser », a-t-il déclaré, précisant cependant être très enthousiaste à l’idée de s’occuper d’un « super Ministère du développement durable », une matière qui le préoccupe beaucoup à titre personnel. Le socialiste, ministre wallon de l’Action sociale depuis le mois de juillet, connaît une ascension fulgurante, bien qu’il ne se soit jamais présenté devant les électeurs. « Je compte le faire dès que possible », a affirmé Paul Magnette, qui devrait logiquement être candidat aux Régionales en 2009.
et hop ... au fédéral
Il n'y a plus grand monde de présentable au PS et on sort de son chapeau .... Paul Magnette !
Ce technicien, grand spécialiste de l'Europe à L'ULB racontait qu'on lui avait donné 3 minutes pour accepter la mission de déminage à Charleroi et 3 heures pour le poste de ministre fédéral à la Région. 3 jours pour accepter le poste au fédéral ? Ceci expliquerait-il le délai d'attente pour l'annonce du PS de ses ministrables ?
Ses dernières déclarations sur ses ambitions pour le sort (socialiste, of course) de Charleroi laissaient entendre beaucoup de craintes ... quel coup de baguette magique - avec la visibilité qu'il aura, en règle le problème !
Sur le gouvernement intérimaire, le dernier doute (le casting PS) est levé : seront ministres
Correction
Laurette Onkelinx (Affaires sociales et Santé)
En 1992, elle avait déjà été nommée ministre de l'Intégration sociale, de la Santé publique et de l'Environnement.
Je ne me souvien(ai)s d'aucun bilan, même négatif- de cette période.
Christian Dupont (Pensions et Intégration sociale) - il n'avait rien foutu avant, on va continuer à le laisser dormir tranquillement
et… Paul Magnette, el pacificator du PS de Charleroi, déjà bombardé ministre régional en juillet. Remplacé par Didier Donfut, il quitte Namur pour le fédéral et le Climat et l'Energie.
Va-t-on enfin voir les pics de pollutions désastreux à Charleroi enfin retomber dans des seuils enfin acceptables ?
Paul Magnette 3 septembre 07 (*) Bio plus complète à la fin
Ministre wallon de l’Action sociale, PS
C’est le dernier, et non des moindres, technocrate boulevardo-impérialiste parachuté par le prince Elio en terre païenne carolo. Paul Magnette incarne le rebrousse-poil des intentions dirupiennes affichées de rapprocher le PS de la base, via la reconquête par les technocrates de la proximité et de la représentativité. Technocrate, vous avez dit ?
Né en 1971, Paul est licencié en sciences politiques et en politique européenne à l’ULB en 94. Après une spécialisation en histoire de la pensée politique à l’Université de Cambridge en 95, il exerce une activité de boursier-doctorant au FNRS jusqu’en 99. Décrochant le Grand Prix européen Emile Bernheim, il devient légitimement prof de sciences po à l’ULB, et enseigne également à l’IEP de Paris et de Bordeaux. Directeur de l’Institut d’études européennes de l’ULB, il figure aujourd’hui parmi les spécialistes de la construction européenne. Titulaire d’une chaire Jean Monnet ad personam en 2002, il obtient le prix triennal Jean Rey en 2004. On en passe et des meilleures…
C'est marrant, suite à cet article, j'avais rectifié des informations qui me semblaient erronnées et que j'avais été chercher sur le site du PS, que voici :
himself (Hims Elfe) dit : 6 septembre 2007 at 14:20
C’est pas compliqué, mes sources sont celles du site du PS : Paul Magnette
Né à Leuven, le 28 juin 1971
Formation : Docteur en sciences politique (ULB)
Professions antérieures :Professeur de science politique à l’Université libre de Bruxelles & Directeur de l’Institut d’études européennes de l’ULB
Activités au sein du PS :Délégué du bureau à l’USC de Charleroi
et aujourd'hui (21/12/07), on trouve ceci - les informations précédantes étaient-elles incorrectes ?
Paul MAGNETTE
Profil
Fonction :
Profil :
Formation :
Domaines de prédilection :
Fonctions actuelles
Ministre régional (Région wallonne)
Fonctionsau sein du Parti
Membre du Bureau avec voix consultative (Parti Socialiste)
Membre du Comité des fédérations socialistes wallonnes (Parti Socialiste)
Membre du Comité fédéral avec voix consultative (CHARLEROI)
Président d'USC (CHARLEROI)
Date denaissance
28/06/1971
Informations
Ministre régional (Région wallonne)
Rue des Brigades d'Irlande 45100 JAMBES (NAMUR)
La Nouvelle Magnette 23 octobre 07
A en croire la Nouvelle Gazette, Charleroi a trouvé en Paul Magnette son Messie intemporel. Dans ses « Indiscrétions » pas trop indiscrètes du 9 octobre dernier, le rédac-chef du quotidien carolo, Demetrio Scagliola, laissait éclater sa verve : « Autant que le politologue-ministre le sache, son succès fulgurant et son aisance commencent à faire quelques envieux (…). Un de ses amis les plus proches nous confiait récemment que le principal défaut du nouveau ministre wallon, c’est justement de ne pas en avoir. (…) Magnette plait et il le sait. (…)
Magnette s’en-va-t-en-guerre
Transparence et éthique, vous avez dit ? Il n’aura pas fallu longtemps à Paul Magnette, Messie socialiste du bourbier carolo, pour attraper les mauvaises habitudes des politicards que, comme prof, il analysait autrefois. Dans La Nouvelle Gazette (rebaptisée La Nouvelle Magnette par les Carolos) de jeudi passé, le fringant Dr House du gouvernement wallon étalait ses cartes sous sa casquette de boss tutélaire de la fédération PS de Charleroi. « Il est clair que Viseur bourgmestre, cela ne passe vraiment pas. (…) Jean-Jacques Viseur a interdit aux fonctionnaires (communaux, ndlr) de parler de politique sur leur lieu de travail. (…) Certains se demandent de quoi ils peuvent encore parler, de football ? ».
Sera-t-il candidat aux régionales de 2009 ? « Je suis candidat à la candidature, mais comme ministre, il serait logique que je mène la liste ». Et LA perle, à savoir s’il défend suffisamment les intérêts carolos : « Qu’on me juge sur mes actes. J’ai mis en place, au sein de mon cabinet, une cellule pour défendre les intérêts de Charleroi ». Outre que le contribuable sera enchanté d’apprendre que ses deniers destinés à la gestion gouvernementale servent à la promotion électorale d’un ministre, on est estomaqués par tel aveu. Qui a dit « rénovation » ?
Elio y croit-il encore ? - 30 juillet 2007
Val Duchesse piétine. Ce lundi soir les négociateurs lancent deux groupes de travail supplémentaires, l'un sur l'arrondissement judiciaire de Bruxelles Hal Vilvorde, l'autre sur la coopération entre les régions et l'état fédéral. Le groupe de travail budget, qui se réunit lui depuis une semaine n'a toujours pas de chiffres précis à proposer (le déficit budgétaire 2007 varie de 1milliard 6 à 1 milliard 9 suivant les sources).
Improductive l'orange bleue ? Je vous conseille ce détour par le blog d'Elio Di Rupo : vous y lirez que le président du PS s'attend à des surprises (il vous propose même de parier un kilo de chocolat)... et n'exclut pas des rebondissements. On ne serait pas étonné que le terme "rebondissement" renvoie à d'autres coalitions "PS inside". Elio, est-il bien informé et plus si sûr d'aller dans l'opposition ? Ou c'est juste pour mettre la pression ?
Publié par Fabrice Grosfilley
(*) Biographie de Paul Magnette
Le carolorégien Paul Magnette, nouveau ministre du Climat et de l'Energie, rejoint le gouvernement fédéral après avoir siégé pendant quelques mois au gouvernement wallon où il était en charge des Affaires sociales et de la Santé. Il est également professeur de sciences politiques à l'Université Libre de Bruxelles (ULB).Paul Magnette est né à Louvain en 1971. Après avoir étudié les sciences politiques et la politique européenne à l'ULB (1989-94), il s'est spécialisé en histoire de la pensée politique à l'Université de Cambridge (1994-1995). De 1995 à 1999, il a été doctorant boursier du Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) et assistant volontaire à l'ULB.Après avoir soutenu sa thèse (Citoyenneté et construction européenne) en 1999, il a été successivement chargé de recherche au FNRS (1999-2000), maître de conférence (2000-2001), chargé de cours (2001-2005) et est devenu professeur en 2005 de science politique à l'ULB. Depuis 1999, il est également professeur extérieur à l'Institut d'études politiques de Paris, et depuis 2003 titulaire d'une chaire Jean Monnet ad personam.Entre 2001 et 2006, Paul Magnette a été directeur de l'Institut d'études européennes de l'ULB, dont il dirige actuellement la section politique. Il a aussi été professeur invité aux Instituts d'étude politique de Paris (1999) et Bordeaux (2001), à la Scuola superiore Sant'Anna de Pise (2001) et à l'Université de Lausanne (2005) et Guest lecturer à l'Academy of European Law de l'Institut universitaire européen de Florence (2005). Il a reçu plusieurs prix dont le prix Jean Rey en 2004. En 2000, l'étude de l'Institut d'études européennes de l'ULB qu'il a coordonnée avec Eric Remacle a reçu le Prix Francqui pour la recherche interdisciplinaire européenne. Il est entré dans l'actualité politique lorsqu'il a été désigné le 11 juin dernier délégué du Bureau du PS à Charleroi pour y dénouer la crise politique et amener les instances du PS local à accepter quelques aménagements majeurs au sein du Collège communal. Au mois de juillet, il a repris au sein du gouvernement wallon les compétences de Christiane Vienne.Paul Magnette s'est imposé comme le nouveau patron d'un PS carolorégien durement touché par les affaires politico-judiciaires et ce malgré l'inimitié de l'ancien homme fort de Charleroi, Jean-Claude Van Cauwenberghe. Au mois d'octobre, il a indiqué qu'il se présenterait aux élections régionales de 2009 "pour y chercher la légimité populaire qu'il n'a pas eue". Si son score était insuffisant, il s'en irait, avait-il ajouté.
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