samedi 17 janvier 2009

"Finance" Links - 17 jan 2009

Updated
La Bourse en appui du plan de relance de l'économie belge
C'est la
proposition de Bruno Colmant, CEO d'Euronext.

Fortis, faits, analyse, réflexions
Quelques réflexions:
L'Etat dans Fortis, une bonne idée?
"L\'intervention de l\'Etat "en
L'AG de Fortis; opportunité pour les petits porteurs de faire entendre leurs voix?


Fortis : éclairage sur l'agenda de l'AGE du 11 février
Conformément à l'arrêt de la cour d'appel de Bruxelles, lors de l'AGE du 11 février les actionnaires de Fortis devront se prononcer sur les transactions entérinées par le conseil d'administration de Fortis Holding les 3,5 et 6 octobre 2008.

Chronologie des suite du Fortisgate à partir du gouvernement Van Rompuy :

- Le 16 janvier, la commission d'enquête sur la séparation des pouvoirs se réunit pour la première fois à 14h15, à la salle européenne de la Chambre. La réunion de "la commission mixte" de suivi de la crise bancaire se réunit dans la foulée dans la même salle.
Le 16 janvier, les "syndicats de Fortis Banque" appellent le personnel de la banque à voter en faveur du projet BNP Paribas lors de la prochaine assemblée du personnel due 11 février. Ils estiment que l'engagement de BNP Paribas est concret en ce qui concerne les garanties des liquidités et des lignes de crédit. Les syndicats qui ont affirmé avoir rencontré les responsables de BNP Paribas, sont convaincus que le projet avec la banque française offre la meilleur garantie de continuité des activités... néanmoins le syndicat socialiste des employés SETCa, seul a tenu à démentir cette informations : "Le SETCa ne formule aucune préférence et n’a pas changé d’avis depuis son communiqué du 14 janvier. BNP n’est qu’une option parmi d’autres" & "Le SETCa n’a donné aucune consigne de vote en vue de l’assemble générale de Fortis"

- Le 15 janvier, lors d'une réception à son cabinet, Didier Reynders, a dit à propos du dossier Fortis que la fusion entre deux ou plusieurs banques belges était une piste qui n'était pas suivie par le gouvernement. "Une telle fusion serait une mauvaise solution. Nous entendons défendre l'intérêt général et une fusion entre banques est une piste qui n'est pas suivie". Il a ajouté qu'il avait d'ailleurs demandé à la Commission Bancaire, Financière et des Assurances, d'examiner comment diverses rumeurs qui ont été lancées ces derniers jours et se sont répandues. "Les cours bougent énormément en fonction de ces rumeurs et on peut se poser la question de savoir si tout s'est passé normalement"

- Le 14 janvier, dans un "point presse", Me Modrikamen annonce qu'il veut faire monter encore un peu plus la pression sur l’Etat belge et BNP-Paribas en vue de l’assemblée générale du 11 février durant laquelle les actionnaires devront se prononcer sur le démantèlement, mais aussi « signifier à l’Etat hollandais qu’il n’est pas hors de portée comme il le croit ». Après avoir obtenu de la justice des injonctions dans le cadre d’une procédure en référé, il s’apprête cette fois à entamer une procédure sur le fond. « Nous n’excluons pas d’attaquer également au pénal mais pour l’instant, ce n’est pas la priorité ». Les actions au fond au tribunal de commerce seront à l'encontre de Fortis et de ses filiales belge et néerlandaise, de l'Etat néerlandais, de la banque centrale néerlandaise, du SFPI et "peut-être" aussi, à l'encontre de la BNB et de BNP Paribas et demanderont (1) la nullité des transactions des 28 septembre (recapitalisation par l’Etat de Fortis Banque dont il ne conteste pas la nécessité mais bien la méthode de valorisation, qui se fondait sur le seul cours de bourse, alors déjà très bas - 8 ou 9 milliards d'euros, alors que lors de l'augmentation de capital précédente, en décembre 2007, la banque avait encore été valorisée à 33 milliards d'euros) et (2) des opérations de démantèlement du bancassureur, réalisées les 3,4 et 5 octobre derniers. (2a) Cette demande concerne la nullité des transactions avec l’Etat hollandais (vente de Fortis nederland, d’ABN Amro et de la branche néerlandaise des assurances). Les deux motifs invoqués: Excès de pouvoir – le CA n’a pas pu avaliser l’opération – et détournement de pouvoir – les pouvoirs du CA n’ont pas été exercés dans l’intérêt de Fortis. S’il n’obtient pas gain de cause, Modrikamen demandera à l’Etat hollandais des dommages et intérêts de 4 euros par action Fortis plus un euro de dommage moral; à de la convention qui lie l’Etat belge et hollandais et qui prévoit que seul le droit hollandais soit d’application: « Cette convention ne serait pas opposable à des tiers ». (2b) Pour les même motifs, il demandera la nullité des transactions avec SFPI (rachat des 50 % restants de Fortis banque) et, le cas échéant, des transactions avec BNP-Paribas. (3) Il compte également demander en référé l’interdiction d’intégrer ABN Amro et Fortis Banque Nederland comme le souhaite le gouvernement hollandais. « La solution à tout cela passera par un dialogue et une négociation avec les actionnaires. Quand je vois les négociations qui ont lieu actuellement en secret entre l’Etat belge et BNP Paribas, je me dis que certains n’ont pas compris la leçon et répètent les mêmes erreurs ».
Ce même jour, au cours d'entrevues télévisées diverses, Herman Van Rompuy Van Rompuy a insisté sur le fait que la priorité du gouvernement était de répondre à la crise économique. A propos de Fortis, il s'est dit convaincu de l'importance pour la Belgique de respecter l'accord conclu avec BNP Paribas. Le Conseil des ministres restreint s'est penché le matin sur le dossier Fortis mais n'aurait pris, selon le porte-parole du premier ministre, aucune décision.

- Le 13 janvier, la Commission de la Justice de la Chambre a adopté en début de soirée la proposition de loi créant une commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner s'il y a eu des atteintes au principe de la séparation des pouvoirs dans le traitement judiciaire du dossier Fortis.

- Le 13 janvier, l'action BNP Paribas SA est en très forte baisse, plombée par les craintes croissantes de voir échouer le projet d'acquisition par la banque de certains actifs de Fortis NV, ce qui pourrait la pousser à procéder à une augmentation de capital. A 12h17, l'action BNP Paribas dévissait de 5,7%, à 32,23 euros. Au cours des trois derniers mois, le titre perdait près de la moitié de sa valeur. Au moment de l'annonce concernant Fortis, BNP Paribas était considérée comme l'une des rares banques à avoir tiré son épingle du jeu pendant [la crise]. Mais l'effondrement de Lehman Brothers et l'affaire Madoff ne l'ont pas épargnée, entraînant une perte avant impôt de 710 millions d'euros au sein de sa division banque de financement et d'investissement, au titre des onze premiers mois de 2008. La banque française avait affirmé la veille encore qu'elle était toujours déterminée à mener à bien l'acquisition des actifs bancaires belges et luxembourgeois de Fortis, ainsi que son activité d'assurance en Belgique, une opération d'un montant de 14,5 milliards d'euros qui avait été annoncée au mois d'octobre.
A l'inverse, en ce 13 janvier, le titre Fortis bondissait de près de 20% déjà à midi à la Bourse de Bruxelles, soutenu, selon des traders, par des rumeurs de marché disant que l'Etat belge allait lancer une offre sur la banque. Le bruit court que les autorités belges penchent sérieusement pour cette solution, soit "du stand alone pur", une piste qui verrait Fortis Banque rester en Belgique, peut-être avec une large participation de l'État, soit d'un « stand alone à plusieurs », ou la piste, souvent évoquée par certains, de la « grande banque belge » regroupant Fortis, la partie belge de Dexia et Ethias.
Le holding Fortis organisera une assemblée générale extraordinaire des actionnaires le 13 février 2009 à Utrecht.
Le 13 janvier, le journal néerlandais Het Financieele Dagblad rapporte le fait que les actionnaires présents à Utrecht ne voteront pas la cession d'actifs aux gouvernements du Benelux et à BNP Paribas; un tribunal néerlandais a décidé que l'aval des actionnaires n'était pas nécessaire pour céder les actifs. Mais Euroshareholders, qui regroupe des investisseurs de 32 associations nationales et qui dit représenter 15.000 actionnaires de Fortis, a introduit une action devant la justice des Pays-Bas. Elle demande que les actionnaires néerlandais de Fortis, qui seront réunis en assemblée générale extraordinaire le 13 février à Utrecht, aient également le droit de se prononcer sur les opérations de vente des 3, 5 et 6 octobre 2008. " Un tel traitement va directement à l'encontre de l'esprit de la structure jumelle de Fortis, basée sur un traitement équitable entre actionnaires néerlandais et belges "
Le holding Fortis organisera une assemblée générale extraordinaire des actionnaires le 11 février 2009 à Bruxelles. Contrairement à la Hollande, les actionnaires présents lors de l'assemblée générale à Bruxelles pourront se prononcer sur la cession d'actifs aux gouvernements du Benelux et à BNP Paribas;la justice belge a statué sur le fait que les actionnaires devraient être autorisés à voter.
Une assemblée générale devra avoir lieu avant le 12 février 2009 au plus tard, avec pour ordre du jour les opérations de cessions à (l’Etat néerlandais (?) et) BNP. Le 7 janvier, le journal Le Soir explique que "cela négocie ferme" en coulisses, pour tenter "de désamorcer la guerre des clans entre direction sortante et actionnaires". Se réferrant à une source gouvernementale, le journal poursuit: "les partisans de l'option "stand alone" "ont une sérieuse tendance à se multiplier ces derniers temps" même si officiellement la vente à BNP Paribas est toujours la priorité du gouvernement et du conseil d'administration de Fortis. "Ne pas faire l'exercice d'un plan bis serait une erreur de notre part". Le Journal l'Echo annonce le 12 janvier que "Le holding Fortis organise une assemblée générale extraordinaire des actionnaires le 11 février 2009 à Bruxelles et le 13 février 2009 à Utrecht. Au cours de ces assemblées, le Conseil d'Administration proposera la candidature de MM. Ludwig Criel et Guy de Selliers de Moranville comme administrateurs non exécutifs"

- Le 9 janvier, le cabinet de conseil aux actionnaires Deminor et l'association néerlandaise de petits actionnaires VEB ont publié vendredi une liste de 4 candidats aux postes d'administrateurs de Fortis Holding. Cette liste est également soutenue par le cabinet Modrikamen, Test-Achats, VFB, Euroshareholders et l'ADAF. Les 4 personnes choisies par les actionnaires, qui représentent 3% du capital de Fortis, sont Georges Ugeux, Philippe Casier, Dirk van Daele et Jan Zegering Hadders.

- Le 8 janvier, Herman Van Rompuy a expliqué à la Chambre que "M. D'Hondt n'est plus chef de cabinet des chefs de cabinet, il est maintenant mon chef de cabinet personnel et à ce titre, il ne s'occupera donc pas des dossiers financiers"
Le 8 janvier, les experts désignés dans le cadre de l’arrêt de la cour d’appel ont fait savoir qu’ils avaient besoin de plus que les premiers 125 000 euros déboursés par Fortis.

- Le 6 janvier 2009, le journal économique De Tijd, informe que le parquet général va ouvrir une instruction judiciaire à l'encontre de Christine Schurmans en parallèle de l'enquête disciplinaire déjà ouverte contre elle. Le même journal croit savoir que suite à la réunion du kern de ce jour, les autorités belges seraient assez peu enclines à accorder une compensation aux actionnaires de Fortis. Pour deux raisons. Tout d'abord, BNP Paribas ne serait pas prête à mettre un euro de plus sur la table pour emporter le morceau. Et pour l'Etat, il serait inadmissible de mettre la pression sur le contribuable plutôt que sur l'actionnaire, surtout qu'environ 80% de l'actionnariat de Fortis serait étranger.

- Le 6 janvier 2009, le journal l'Echo annonce qu'un accord est intervenu entre les cinq chefs des groupe de la majorité à la Chambre sur une proposition de loi visant à instaurer une Commission d'enquête parlementaire sur les éventuels atteintes à la séparation des pouvoirs dans le dossier Fortis.L'accord prévoit notamment que les conclusions et recommandations de la Commission seront soumises au vote de l'assemblée plénière au plus tard le 15 mars 2009, sauf prolongation accordée par la Chambre. Le texte prévoit aussi que les travaux se baseront sur un rapport préalable de quatre experts à fournir dans les trois semaines. Néanmoins le journal La Libre Belgique signalait que le PS avait envoyé un communiqué rageur le mercredi dans l’après-midi: "Il n’est pas question pour le groupe PS d’attendre les conclusions de la commission d’enquête sur Fortis pour mettre sur pied la commission spéciale sur la gestion de la crise. Les citoyens ont droit à toute la transparence". Le PS rappelle qu’il a été le premier à proposer une commission d’enquête, laissant entendre qu’à l’époque, il n’avait pas été soutenu par Ecolo. Le journal poursuivait ainsi "Le PS veut-il ainsi ne pas laisser filer l’occasion de pouvoir "mouiller" Didier Reynders avant les élections régionales ? Certains le susurraient également en coulisses. Voilà qui promet en tout cas de beaux débats ce jeudi, en séance plénière lors de la prise en considération de la proposition de loi instituant la première commission d’enquête."

- Le 3 janvier 2009, De Morgen informe que le nouveau Premier ministre Herman Van Rompuy garderait en grande partie les collaborateurs du cabinet Leterme.Parmi ceux qui resteraient, figure le chef de cabinet et responsable de la chancellerie de l'ancien Premier ministre Leterme, Hans D'Hondt, considéré comme le "cerveau" du Fortisgate.

- Le Gouvernement Van Rompuy prête serment devant le roi le 30 décembre 2008 et met donc fin par ce fait et à cette date au gouvernement Leterme.
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Déficit commercial de 900 millions d'euros en octobre (BNB)
En octobre, les exportations belges se sont élevées à 23 milliards d'euros, soit une hausse de 3,9% sur un an.

KBC, à son plus bas historique, plombe la tendance à Bruxelles
L'action du bancassureur a chuté de près de 22% à 16 euros vendredi sur Euronext Bruxelles. Le 21 novembre dernier, KBC avait touché un premier plus bas à 18,19 euros. Sur un an, le titre du bancassureur qui tournait à l'époque autour des 85 euros

La BBL et l'ONSS
ING Belgique va supprimer plus de 100 emplois
dans son département gestion de patrimoine

Bonus pour la direction d'Ethias

Faut-il vraiment interdire le "short selling"?
Les mesures bridant les ventes à découvert n'ont pas déployé les effets escomptés.

Citigroup et Bank Of America perdent quasi 50% sur la semaine, Wall Street finit en hausse

Citigroup se divise en deux
La banque américaine Citigroup a annoncé vendredi qu'elle allait se diviser en deux, après avoir enregistré de nouvelles pertes considérables au quatrième trimestre, de 8,29 milliards de dollars.

"Les banques ont l'obligation de prêter" (Paulson)
Henry Paulson a estimé vendredi que les banques actives aux Etats-Unis avaient "l'obligation de prêter".


Dell quitte l'Irlande

Les syndicats de Dexia redoutent des licenciements
La délégation syndicale du personnel de Dexia Banque Belgique ne veut, ni ne voudra accepter des licenciements secs au sein de Dexia Banque Belgique à la suite à la débâcle


Pour un directeur général, ce n'est rien ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Faut-il vraiment interdire le "short selling"?
Les mesures bridant les ventes à découvert n'ont pas déployé les effets escomptés.

Cette interdiction m'a semblé être une annonce dans le seul but de rassurer les marchés à un moment où ceux-ci en avaient bien besoin.

La vente à découvert d'actions peut aussi avoir une utilité économique. par exemple pour se couvrir lors de l'achat d'obligations (reverse) convertibles.

Ces ventes peuvent aussi "calmer" la hausse d'un marché trop nerveux.

De nouveau au lieu de décider d'interdire ou de ne pas interdire sur des impressions ou sur des dogmes, que l'on étudie d'abord l'impact.

himself a dit…

Merci pour ce commentaire.

Je suis conscient que c'est une mesure d'importance, mais je n'ai pas la qualification pour donner un avis pertinent sur ce sujet.