lundi 16 février 2009

(pas) question d'en faire "un outil de campagne"

C'est ce qu'assure Joëlle Milquet, à propos de cette Commission d'enquête parlementaire sur la séparation des pouvoirs qui, toujours selon elle, n'aurait
"aucune visée politicienne"

et "doit continuer le travail avec de nouveaux experts, des magistrats " C'est ce que le cdH appelle "une voie médiane"; Joëlle Milquet, professeure de nouvelle géométrie politique.


Elio, qui s'inquiète soudainement "de ces gens qui ont perdu beaucoup d'argent" "par la faute de la crise libérale", sans prendre la tangente, nous fait une démonstration sin xy², sans inconnues.
Il n'a jamais rien vu dans les Affaires du PS, dans la gestion de la ville de Charleroi, dans les manières du clan Daerden, ni dans la comptabilité d'Anne-Marie Lizin, mais sur Fortis, il a tout vu, tout su et possède déjà les conclusions de la Commission d'enquête, en affirmant:

"et puis; on s'est rendu compte que ces gens [petits actionnaires Fortis] ont été trompés - trompés par qui, on le verra, la Commission d'enquête le diront (sic)"


"j'ai préféré un dialogue plus transparent" - "l'absence de transparence" - "aujourd'hui on se rend compte que c'est véritablement catastrophique pour tous les citoyens" - "on aurait du éviter de mettre tant de milliards" - "on aurait pu, on aurait du éviter ce qui s'est produit"

On ne se demande même plus qui est le professeur qu’il débite à longueur de semaine des couillonnades ! Quel populiste, cet Elio.

4 commentaires:

x a dit…

1. ... reparlons gestion et revenons au Ministre des Transports il y a quelques années...
...peu après.. la Sabena disparaissait...
...
Enfin.. je ne voudrais pas donner de leçons de gestion à Elio mais les journaux de l'époque furent éloquents quant à sa fine connaissance de l'entreprise...
...

2. ensuite, il me fait profondémment ch*** avec sa crise "libérale", on n'est pas dans du libéralisme ici...
On est dans une crise mondiale.. pour partie causée par... l'étatisme et un sens un peu trop socialiste de l'égalité.

Si Fanny Mae et Freddy Mac ont pris tant de risques un moment donné, c'est parce que le gouvernement américain leur a ordonné d'octroyer de sprêts à tous le monde, et en interdisant de vérifier l'historique de crédit des personnes ou leur niveau salarial. Ca, c'est pour les subprimes...

Alors je suis d'accord que l'avidité de certains, la tritrisation à outrance, les collaterals etc sont les facteurs contaminants et que le libéralisme (ultra dans ce cadre soulignons le!) n'a pas pas assuré l'auto-régulation. Mais je crains que la gauche ne doivent pas en tirer non plus de titre de gloire avec un égalitarisme malsain.

3. ... et puis tant qu'a tirer des comptes sur la bonne gestion, il me semble qu'il y a plus d'inculpé de gauche que de droite à ce stade... vive les coups bas, cette campagne électoral sentira encore plus le lisier que d'habitude, on va viser les hommes/femmes plutôt que les idées ou les programmes.

Yves a dit…

J’ai sursauté lorsqu’Elio a attaqué Reynders en disant qu’il fallait faire la distinction entre une fonction de ministre, qui doit viser des intérêts communs à tous, et une fonction de président de parti, qui vise des intérêts partisans, et qu’il était malsain de cumuler les deux (je ne sais plus comment cela a été dit, mais c’est l’idée qui en ressortait).

Ce qui m’a choqué n’est pas le fait qu’il semble avoir oublié que pendant 30 mois, il a cumulé les fonctions de président de parti et de ministre-président wallon (voire qu’il semble oublier que Milquet est également dans le cas), mais plutôt le fait que ni Olivier Maroy, ni Sacha Daout n’aient jugé utile de le lui rappeler, et l’aient laissé continué comme si de rien n’était.

x a dit…

..oui mais ni Olivier ni Sacha ne sont de fins débatteurs... ni impartiaux d'ailleurs...
Selon qu'ils apprécient ou non la personne, ils seront ou non persévérants.

N'oublions pas non plus la composition du CA de la Retebeuf... organe politisé s'il en est...

Yves a dit…

En effet, la RTBF est politisée (comme beaucoup d'organes publics, d'ailleurs).

Est-ce que pour cela, on doit trouver normal que des journalistes soient complaisants avec des politiciens, et par là ne fassent pas leur métier?

Que Di Rupo soit démagogue, c'est son choix, certes critiquable, mais assumé (je pense).

Que des journalistes le laissent faire sans réagir, je trouve c'est une faute professionnelle: les téléspectateurs veulent être informés, je pense que les présentateurs doivent leur fournir l'information la plus juste possible.

J'ai peut-être la naïveté de croire qu'un débat opposant un politicien à des journalistes n'a pas pour vocation d'offrir une vitrine audit politique.