mercredi 7 janvier 2009

La trajectoire la plus invraisemblable

En ce début de semaine, on trouve un article un peu incroyable dans le Vif, signé par l'éditorialiste politique au Morgen, Yves Desmet.
Nb: L'hebdomadaire s'était attiré récemment encore les foudres de François T.

Yves Desmet fini son artcile en citant Herman Van Rompuy, qui aurait lancé aux journalistes, lors de l'ouverture de l'année parlementaire :

« Le fait que je dispose de suffisamment de cynisme pour soulever des montagnes est une de mes meilleures qualités. »

Notre éditorialiste possède également un avis assez surréaliste sur l' issue la plus logique à la crise que nous venons de connaître ...

Hélas, on a fait l'impasse sur l'issue la plus logique à la crise : un cabinet de transition, présidé par Jean-Luc Dehaene, avec, pour seul objectif, la réalisation d'un programme socio-économique réduit, jusqu'à l'organisation conjointe des élections fédérales, européennes et régionales, en juin. Cette solution aurait permis de vivre quatre années de « tranquillité électorale ». Mais trop de politiciens de second rang préfèrent se cramponner, vaille que vaille, à leur siège, jusqu'en 2011. La défiance entre les partis était aussi trop grande pour qu'ils fassent le moindre cadeau à Dehaene et au CD&V.


A propos d' Yves Leterme qui a entraîné tout le monde, jusqu'à ses amis, dans sa chute. Il a fait miroiter des promesses, dont aucune n'a été tenue. Pis : il savait, avant même les élections, qu'il avait fixé la barre beaucoup trop haut. L'ancien Premier ministre est doté d'une personnalité dédoublée : d'une part, il est proche du peuple, jovial, intelligent ; mais glacial, rancunier et soupçonneux, de l'autre.

La conclusion à propos de Leterme n'est pas mal:
Après avoir recueilli 800 000 voix, il est devenu, en moins de deux ans, un paria politique : sa trajectoire est probablement la plus invraisemblable qu'ait connue l'histoire belge.

5 commentaires:

x a dit…

... cet éditorialiste, cmme beaucoup d'autres d'ailleurs, sont souvent prompt à donner des leçons à postériori...
Que disait donc ce même éditorialiste à propos de Leterme AVANT les élections?
Que disait-il alors de ses promesses?
... allons donc... tout le monde avait son programme irréalisable, mais pas un édito flamand ne le signala me semble-t-il à l'électeur...

PS: Meilleurs voeux. Je ne désespère pas de me remettre très bientôt à écrire...

François a dit…

Je ne trouve pas son analyse surréaliste. Sans qu'importe le nom de celui qui l'aurait dirigée, il m'aurait paru essentiel de mettre une équipe de transition en place et de coupler les élections fédérales, régionales et européennes.

L'on sait pertinemment bien que Van Rompuy, à peine assis sur son trône encore tiède, aura les pires difficultés à exercer quelque action politique que ce soit, dans un contexte préélectoral wallon et européen (qui a déjà commencé et le paralysera presque tout à fait début mars au plus tard)

François a dit…

L'hypothèse d'élections couplées est défendue avec force et arguments sur ce billet :

http://periscope.be/2008/12/economie/avis-de-panne-seche-politique/

Lisez les commentaires : ils partagent mon analyse sur ce point!

himself a dit…

@Chaos Theory

Salut mon cher Chaos !
Je te présente également mes melleurs zoeufs.

Je suis comme toi, surpris de lire que certains ont tout compris, alors qu'avant ...ils n'avaient rien vu.

Etonnant, ce réveil flamand dans les médias, lors de la dernière chute de leterme.

A bientôt !

himself a dit…

@François

J'éprouve pour le moment qqes difficultés à accéder à ton site ...

Je ne partage pas ta vision de la rupture nécessaire de pouvoir central au motif que certains partis arrêteraient de travailler pour faire campagne.
Néanmoins, je suis "pour" le regroupement des éléections à un moment, mais ce n'est vraiment pas le moment, actuellement.