"Kris Peeters se profile comme chef de file de la délégation flamande. Qui, en face de lui ?"
Didier Reynders:
Et pourtant Rudy Demotte, qui est un homme intelligent (mais qui devient très sectaire) et qui parle le français affirme:
« Plutôt que d’œuvrer à diviser les forces francophones, il conviendrait de les rassembler. Plutôt que de mépriser les Wallons, il serait bon de les défendre.
Plutôt que de s’enliser dans le passé, le président du MR devrait aider à la construction d’un avenir »
Moi pas comprendre; et le ministre-président de la Région wallonne d'ajouter:
Didier Reynders est prêt à mépriser les Wallons si cela peut servir ses stricts intérêts électoraux et à « donner aux Flamands les plus radicaux des arguments caricaturaux pour les convaincre de défaire la solidarité belge »
Comme Elio par le passé, il confond électeurs et élus du peuple.
L'électeur risque également de confondre les élus du cartel au pouvoir en région wallonne, car André Antoine, défenseur de la veuve, des bus TEC wallons (et de leurs chauffeurs) et du Sagawé reprend en coeur ...
« Au lieu de coaliser le monde francophone face aux revendications flamandes, Didier Reynders le divise et jette l’opprobre sur la classe politique francophone. Il décourage en outre les Wallons qui se sont formés, investis dans la recherche d’un emploi ou qui ont créé des entreprises. Ne faisant que renforcer leurs revendications, il est devenu le cheval de Troie des Flamands »
On serait intéressé de savoir ce que pense le MRAX d'un tel argument: les flamands sont-ils donc considérés comme des ennemis ? Le franche division et hostilité de la famille socio-chrétienne est-elle préférable à la volonté de synergie des libéraux du nord avec le sud et inversement ?
« Et ce que Reynders oublie de dire, c’est que le budget de cette législature a pu être maintenu en équilibre grâce aux 200 millions d’euros que la Wallonie n’a pas dépensés. En somme, pendant que cigale Reynders chantait, fourmi wallonne travaillait »
« Reynders est sinistre. Il préfère faire des publicités pour des montres de luxe que de montrer la voie du redressement de la Wallonie »
OK, merci Monsieur Antoine. Ça, c'est de l'argument. A la prochaine.
Didier Reynders déclarait également sur Matin première le 4 septembre dernier :
"Vous trouverez des exemples dans tous les partis de gens qui vont trop loin dans les démarches. Vous savez,moi je constate l'évolution de la situation en Flandre, je dis simplement, vous savez, le VLD s'exprime à travers son Président Bart Somers, s'exprime aussi à travers des Ministres important, mais je suis ravi de voir que dans la famille libérale, nous avons adopté la même position. Si dans chaque famille politique, on pouvait dire ensemble, créons un lieu de discussion sur le communautaire, donnons-nous le temps jusqu'après les élections de 2009,mais prenons maintenant à bras-le-corps, les problèmes socio-économiques, on progresserait. Moi, j'arrive à dire cela avec tous mes collègues francophones mais ce qui estun peu particulier, j'arrive aussi à dire cela, avec mes collègues flamands Libéraux. Si dans la famille Sociale Chrétienne ou la famille Socialiste, on dit la même chose,alors je crois qu'on pourra vraiment s'occuper des préoccupations des gens, qui ne sont pas seulement des préoccupations de pouvoir d'achat comme on dit aujourd'hui, c'est-à-dire de savoir quels seront effectivement les moyens de faire face à la facture de chauffage ou à l'augmentation d'un certain nombre de prix mais aussi de sauvegarder et de créer de l'emploi."
Et petite leçon d'économie
"Parce que l'enjeu majeur en Belgique, c'est vraiment la création d'emploi et peut-être dans cette période de ralentissement économique, la sauvegarde de l'emploi. Vous savez, quand on annonce des suppressions de plus de 500 postes comme chez UCP mais avec toute une série d'autres annonces qui nous amènent peut-être à plus de 2.000 postes supprimés en quelques jours, ça vaut quand même la peine que les politiques se disent, c'est ça, l'enjeu majeur aujourd'hui. Et l'enjeu majeur pour moi, c'est de baisser le coût du travail.
BP - Alors concrètement, oui, concrètement, baisser le coût du travail, ça veut dire quoi, réduire les charges pour les entreprises ?
DR - Ca veut dire réduire les charges, ça veut dire surtout se dire que nous avons une situation difficile aujourd'hui.
BP - Certains vont dire, un nouveau cadeau aux entreprises ?
DR - On peut appeler ça un cadeau ; moi, quand il s'agit d'aider les entreprises à créer de l'activité, donc à
créer de l'emploi, je crois que c'est surtout un cadeau à toutes celles et tous ceux qui sont au chômage aujourd'hui
et qui aimeraient trouver de l'emploi ou toutes celles et tous ceux qui sont dans des entreprises en restructuration et qui craignent de le perdre. C'est ça la démarche. Alors je sais que chaque fois qu'on essaie d'aider l'activité des indépendants ou des entreprises, il y a encore des gens en Belgique pour penser que l'on dépense son argent à mauvais escient. Moi, je constate simplement que nous sommes dans une situation budgtaire assez difficile, d'abord parce que la Flandre a choisi, semble-t-il, on verra dans les prochaines semaines, de dépenser son argent plutôt que de le mettre à disposition d'un équilibre budgétaire de la Belgique, dans son ensemble, bon.
A côté de cela, le ralentissement de l'activité économique, je le dis depuis plusieurs jours, ce ralentissement aura évidemment des effets sur les recettes tant en Sécurité sociale qu'en fiscalité.
BP - Y compris pour 2008 ?
DR - Bien entendu, quand on constate que pour la première fois depuis très longtemps, l'Allemagne a connu
une croissance négative au deuxième trimestre, que plusieurs pays qui nous entourent, connaissent ce type de ralentissement, quand on voit comme je vous l'ai dit, des suppressions d'emploi chez nous, ça aura un impact.
Alors que faut-il faire ? Il faut d'abord continuer à travailler l'orthodoxie budgétaire, vous savez, la Belgique a connu 50 ans de déficit, entre 1950 et 2000, disons, pendant toute cette période. Avec Guy Verhofstadt et des Gouvernements variables d'ailleurs, Arc-en-ciel ou Violet, pendant des années, on a remis les comptes à l'équilibre. Nous sommes toujours autour de l'équilibre. C'est peut-être insuffisant mais c'est exceptionnel en Europe, nous ne sommes pas nombreux à faire cela. Il faut continuer, il faut continuer cette orthodoxie budgétaire. Mais il faut aussi continuer à planifier comme on l'a fait ces dernières années, une réduction du coût du travail qui reste l'élément majeur, le handicap majeur en Belgique. Et cela, ça passe par des réductions, c'est vrai, de charges sociales, ça passe aussi,quand on veut parler de pouvoir d'achat, par une baisse d'impôt sur le travail."
Lire aussi:
Les déclarations de Didier Reynders au soir, ce week-end, "la meilleure façon de sortir du mal belge, c'est de redresser la Wallonie", ne laissaient pas la place au doute et le commentateur le plus clair à ce propos, ce matin, est Louis Maraite dans la nouvelle gazette, la meuse et les autres éditions du groupe sud-presse : le MR a lancé la compagne électorale, pour peu que l'on considère qu'on n'est pas en campagne électorale depuis 2006, écrit notre confrère, qui ajoute que le débat n'est pas neuf, il a même fait rage un moment au sein même du MR, quand Serge Kubla s'évertuait à présenter une Wallonie qui gagne alors qu'Alain Destexhe, au sein du même parti, contestait les chiffres du redressement. Reste que si la chose était si simple, pourquoi ne l'a-t-il pas fait quand il était au pouvoir, demande Louis maraite.
La Wallonie est en campagne électorale, écrit Christian Laporte dans la Libre Belgique, Didier Reynders persiste à croire qu'il faut changer le centre de gravité politique au sud du pays. Des mots comme "la terminologie plan marshall renvoie à l'idée d'aide extérieure, à une logique de subsidiation, d'assistance", ces mots, utilisés par Didier Reynders dans son interview au Soir de ce week-end et que et que notre confrère qualifie d'acerbes, ne pouvaient laisser muet le ministre-président wallon, lequel a rétorqué que Didier Reynders était prêt à mépriser les wallons et à donner aux flamands les plus radicaux des arguments caricaturaux pour se défaire de la solidarité belge. Une autre excellence wallonne, André Antoine, abonde dans le même sens : Didier Reynders est le cheval de Troie des flamands, il jette l'opprobre sur la classe politique francophone.
Evidemment, dans le soir daté de ce lundi, on en remet une couche avec ubne manchette on ne peut plus claire: "régionales 2009, ça commence aujourd'hui". Le quotidien bruxellois reprend sur deux pages les idées force des principaux partis, y compris les partis flamands. D'ailleurs, écrit-il, le scrutin régional va conditionner le débat communautaire en cours. Et même si, sur une photo, on voit côte à côte à Francorchamps Rudy Demotte et Didier Reynders en admiration devant un bolide, "en 2009, entre les deux grands rivaux wallons, il va y avoir du sport", note le soir.
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