j'étais déjà choqué -presque gêné pour lui- lorsque j'ai vu cette fin d'émission en direct mercredi soir. Maintenant que je la regarde à nouveau, cette "parodie" n'illustre rien d'autres que la bêtise et le dénigrement. Est-ce que cette exagération ("Plus besoin de journalistes, c'est toi, bloggueur, qui crée l'info") n'est pas signe d'une peur réelle de la part des journalistes provenant des médias traditionnels ?
Enfin, je rappelle que la blogosphère n'a, a priori, jamais déclaré la guerre aux journalistes...
J’aime bien cette caricature pour essentiellement les deux raisons suivantes : - en étant un zeste (auto)-critique, on y retrouve une certaine réalité ou certaines dérives de certains forums et blogs. - - on perçoit très nettement un malaise de journaliste « officiel » (comme disait A. Gerlache), alors que comme tu le soulignes très judicieusement « la blogosphère n'a, a priori, jamais déclaré la guerre aux journalistes » ; so « what else », comme le précisait Diederick, avec son impayable et succulent accent wallon..
La vraie question n'est-elle pas finalement celle de l'éducation aux medias pour les utilisateurs ?
Voici une profession dont tout le monde s’accorde à dire, de ce côté-ci de la planète, que la principale qualité est le déshonneur tant elle est méprisable. Une profession, que bien des gens de qualité ont raillé, de Balzac à Debord, en passant par Karl Krauss… Une profession qui s’apparente à la prostitution en bien plus sale, car ici il ne s’agit pas de vendre son cul, mais son âme, parfois même les deux… Une profession qui se vautre tous les jours, dans la complaisance, la connivence, la compromission, le panurgisme rédactionnel (« la circulation circulaire de l’informations » a bon dos !), le crétinisme corporatiste, la paresse intellectuelle la plus crasse - la complexité, par définition, est étrangère aux journalistes…. Une profession pour qui le mot « déontologie » n’est que le cache-sexe permettant de cacher les turpitudes de ses membres ; pour qui, l’objectivité, qui revient pour celle-ci à éviter le « je », est le nom de code qui masque la veulerie et l’impuissance de toute cette corporation. Une profession qui brosse dans le sens du poil, pratique le lèche-bottisme envers tout ce qui semble avoir du pouvoir, qu’il soit politique, financier, militaire… Une profession qui aime mettre sur la sellette, mettre à la question, tourner en bourrique, le plus souvent, les dominés et les sans-grade, mais ne supporte pas qu’on puisse lui retourner la politesse….Depuis peu, la profession est en crise, le peu de pouvoir qui lui revenait, qu’on lui allouait chichement, ah le très risible quatrième pouvoir!, lui échappe… Voici que devant l’effondrement de son capital symbolique, la fin de son monopole de la mise en récit, de la mise en spectacle, elle s’en prend, par le biais de son flicisme de la pensée, son moralisme hypocrite, ethos et doxa petit-bourgeois oblige, à plus mal loti qu’elle, elle s’attaque avec l’énergie du désespoir aux pauvres bougres du net, la blogosphère. Persuadée qu’ils sont les responsables de ces maux de laquais sempiternel, de fourrier et gardien de l’ordre du monde … Misère du journalisme !
5 commentaires:
j'étais déjà choqué -presque gêné pour lui- lorsque j'ai vu cette fin d'émission en direct mercredi soir. Maintenant que je la regarde à nouveau, cette "parodie" n'illustre rien d'autres que la bêtise et le dénigrement.
Est-ce que cette exagération ("Plus besoin de journalistes, c'est toi, bloggueur, qui crée l'info") n'est pas signe d'une peur réelle de la part des journalistes provenant des médias traditionnels ?
Enfin, je rappelle que la blogosphère n'a, a priori, jamais déclaré la guerre aux journalistes...
Zoltán
arrgggggh !
je viens de perdre ma longue réponse à ton post intéressant.
@ Zoltán
(en résumé)
J’aime bien cette caricature pour essentiellement les deux raisons suivantes :
- en étant un zeste (auto)-critique, on y retrouve une certaine réalité ou certaines dérives de certains forums et blogs.
- - on perçoit très nettement un malaise de journaliste « officiel » (comme disait A. Gerlache), alors que comme tu le soulignes très judicieusement
« la blogosphère n'a, a priori, jamais déclaré la guerre aux journalistes » ; so « what else », comme le précisait Diederick, avec son impayable et succulent accent wallon..
La vraie question n'est-elle pas finalement celle de l'éducation aux medias pour les utilisateurs ?
Touche pas au grisbi, salope !
Voici une profession dont tout le monde s’accorde à dire, de ce côté-ci de la planète, que la principale qualité est le déshonneur tant elle est méprisable. Une profession, que bien des gens de qualité ont raillé, de Balzac à Debord, en passant par Karl Krauss… Une profession qui s’apparente à la prostitution en bien plus sale, car ici il ne s’agit pas de vendre son cul, mais son âme, parfois même les deux… Une profession qui se vautre tous les jours, dans la complaisance, la connivence, la compromission, le panurgisme rédactionnel (« la circulation circulaire de l’informations » a bon dos !), le crétinisme corporatiste, la paresse intellectuelle la plus crasse - la complexité, par définition, est étrangère aux journalistes…. Une profession pour qui le mot « déontologie » n’est que le cache-sexe permettant de cacher les turpitudes de ses membres ; pour qui, l’objectivité, qui revient pour celle-ci à éviter le « je », est le nom de code qui masque la veulerie et l’impuissance de toute cette corporation. Une profession qui brosse dans le sens du poil, pratique le lèche-bottisme envers tout ce qui semble avoir du pouvoir, qu’il soit politique, financier, militaire… Une profession qui aime mettre sur la sellette, mettre à la question, tourner en bourrique, le plus souvent, les dominés et les sans-grade, mais ne supporte pas qu’on puisse lui retourner la politesse….Depuis peu, la profession est en crise, le peu de pouvoir qui lui revenait, qu’on lui allouait chichement, ah le très risible quatrième pouvoir!, lui échappe… Voici que devant l’effondrement de son capital symbolique, la fin de son monopole de la mise en récit, de la mise en spectacle, elle s’en prend, par le biais de son flicisme de la pensée, son moralisme hypocrite, ethos et doxa petit-bourgeois oblige, à plus mal loti qu’elle, elle s’attaque avec l’énergie du désespoir aux pauvres bougres du net, la blogosphère. Persuadée qu’ils sont les responsables de ces maux de laquais sempiternel, de fourrier et gardien de l’ordre du monde … Misère du journalisme !
@ anonyme
Génial ! "Insultes à gogo.be"
A bientôt !
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