jeudi 11 septembre 2008

L'ire d'Ecolo

Magnette charge l’IRE et l’Agence nucléaire en exigeant des sanctions et parle

« Des erreurs inacceptables »

et de fautes d’appréciation à gogo lors du rejet radioactif.
Une telle accumulation « d’erreurs et de carences » dans un secteur manipulant des matériaux radioactifs est « inconcevable et totalement inacceptable ».

Elio (son chef) avait déjà parlé par le passé de sanctions exemplaires à propos des fautifs des "affaires" du passé et qu'il serait "intraitable". Il fallait certainement prendre le mot au sens "qu'il ne faut pas traiter", vu que rien ne s'est passé.
On doit s'attendre à la même chose "du côté de chez Magnette".



Ecolo compte réclamer des têtes à l’IRE
Depuis samedi, le niveau d’alerte a été rétrogradé et les riverains de l’Institut des radio-éléments de Fleurus peuvent à nouveau consommer leurs fruits et légumes. Ces deux mesures suffiront-elles à restaurer la confiance de la population locale ? Pas sûr. Pour Jean-Marc Nollet, le député Ecolo qui suit de très près ce dossier, il y a des fautifs et il faut les sanctionner.


BP - L'IRE, parlons-en en quelques minutes, l'Institut des Radioéléments à Fleurus, l'alerte a été levée ce week-end ; est-ce qu'on n'a pas été finalement un peu trop alarmiste ?
JMN - Non, je pense que dans un premier temps en tout cas, on ne l'a pas été assez. J'ai encore en tête les propos du Ministre Magnette,
BP - A l'usage, il ne s'est rien passé de grave finalement ?
JMN - Attendez, les résultats nous montrent que les limites de rejet, admises pour l'IRE, ont été largement dépassées. Je vous donne un chiffre : la limite mensuelle de rejet pour l'IRE, est de 9,8 giga Beckerels et en un week-end, en un week-end, l'IRE a craché 45 giga Beckerels, donc plus de 4 fois plus que la limite autorisée. Alors, si avec ça, vous, vous pouvez dire, on n'a rien dépassé, moi, je dis qu'il y a un problème.
BP - En tout cas, les examens qui ont été réalisés sur la population, montrent qu'il n'y a pas eu de conséquences sur la population ?
JMN - Heureusement, heureusement que pour l'instant, effectivement, sur la population, on n'a pas pu voir de conséquences, mais si les précautions ont été exigées dans la nuit du jeudi au vendredi et pendant la durée d'une semaine, c'est parce que les examens qui ont été effectués sur les salades, sur les fruits, sur l'herbe, sur l'eau et sur le lait, donnaient des chiffres particulièrement inquiétants.
Dans ce genre de situation avec une matière comme le nucléaire qui est à la fois inodore et incolore, on n'hésite pas, Monsieur Patrice, on ne peut pas hésiter. Or, ici, à la gestion de la crise à l'IRE, on a attendu 5 jours avant de prendre les mesures de précaution absolument nécessaires. Et si aujourd'hui, on peut lever ces mesures-là, c'est aussi parce que l'iode a une durée de vie qui est de 8 jours pour réduire sa nuisance de moitié. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, on peut maintenant annoncer effectivement la levée des mesures, mais elles étaient bien nécessaires.
Et je trouve que la manière dont cette crise a été prise en main au début par le Ministre Magnette, était une manière irresponsable, il sait,
BP - Pour le moment, il réclame des sanctions ?
JMN - Ah oui, alors là, on a vu effectivement qu'une semaine après, il avait changé carrément de discours, effectivement, je crois qu'il s'est peut-être rendu compte qu'il s'était complètement planté dans un ...
BP - Où il était mal informé ?
JMN - Oui, mais attention, il a été mal informé, ce que moi, je vous dis sur les chiffres, à savoir, les 45 giga Beckerels qui avaient été crachés par la cheminée de l'IRE, était déjà une information disponible, le mardi, la veille de sa communication. Le mercredi, le lendemain, le Ministre Magnette vient à l'IRE, vient à Fleurus, dire, il n'y a pas de problème. Or, cette information-là est disponible; portant évidemment que son cabinet, que son administration connaisse, mais enfin, c'est une information qui est disponible sur Internet, 45 giga Beckerels, alors que la limite mensuelle est à 9,8 ; si avec ça, il n'avait pas les mesures suffisantes et par ailleurs, le Ministre Magnette savait très bien puisqu'il l'avait demandé lui-même, que des examens étaient en cours, encore, des examens de lait, sur l'herbe, etc. Donc il n'a pas les résultats à ce moment-là. Il sait que les examens sont en cours, il n'a pas les résultats, mais il dit, tout va bien. Je crois que là, il y a une erreur aussi.
BP - Donc vous réclamez des sanctions ?
JMN - Oui, mais attention, les sanctions pour moi, il ne faudrait pas tomber dans le travers et ça, les syndicats ont déjà raison d'attirer l'attention, on va, on va toucher le lampiste, on va toucher le travailleur, l'ouvrier qui aurait oublié telle ou telle chose, non, le responsable,
BP - La responsabilité.
JMN - Eh bien, le responsable ici, c'est la direction de l'entreprise et c'est le conseil d'administration et son président, Philippe Busquin et je ne tourne pas autour du pot. Ces gens-là avaient entre leurs mains, un audit.
Cet audit date de novembre 2007. Ils n'ont pas été à la hauteur, n'ont pas été en mesure de prendre les décisions nécessaires notamment en terme d'engagement pour la sécurité et notamment pour mettre en place, tout ce qui était déjà recommandé par cet audit-là.
BP - ... quand même qui a fait cet audit, dit, eh bien, on a quand même fait des progrès à l'IRE depuis lors ?
JMN - Oui, des progrès mais manifestement pas suffisants. On voit aujourd'hui un incident qui était quelque part déjà déclaré par l'audit. Et c'est ça, la responsabilité.
La vraie responsabilité, elle est dans les mains du conseil d'administration qui avait l'audit, qui avait aussi le constat devant lui d'un manque de sécurité.
BP - ... devraient démissionner ?
JMN - Moi, je pense qu'effectivement aujourd'hui, ils doivent prendre leurs responsabilités, ils n'ont pas été à la hauteur de la gestion de la crise et la manière dont l'IRE a communiqué ce week-end, est choquante, en accusant les gens de ne pas être assez informés, en méprisant aussi les incidents précédents, en les niant même, je crois qu'ils se complaisent dans l'erreur. Et je pense là aussi que des responsabilités doivent être tirées très rapidement.


Magnette, déjà la fin d'une brillante carrière dans le monde du spectacle ?
On dirait que mes emportements à l'égard de Paul Magnette sont contagieux... La carrière de cet homme de spectacle, arraché aux amphis de l'ULB par Di Rupo pour tenter de détourner l'attention et déjà usé par la scène, toucherait-elle à sa fin ? Les ficelles qu'il utilise sont si grosses, ses tours de passe-passe si éculés que l'illusion, déjà, se dissipe. A peine arrivé, il a l'air d'un vieux clown faisant son dernier tout de piste.

Nouveau groupe de gestion de crise à l’IRE (04 septembre 08)
Le conseil d’administration de l’Institut des Radio-Eléments de Fleurus, a décidé, au terme de plusieurs heures de réunion, de prendre une série de dispositions après l’incident survenu il y a une dizaine de jours. Il s’agit notamment de la mise en place de groupes de gestion de crise. Le directeur général a également été chargé d’enquêter sur les manquements humains ou organisationnels constatés et de prendre les éventuelles mesures nécessaires pour y remédier.

L'IRE renforce ses mesures de sécurité

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