"Le vendredi 06 juin, le prix du baril atteignait 138 dollars. Derrière ce nouveau record se cachait un véritable fait historique, un chiffre symbolique, passé inaperçu de la plupart des analystes. Le prix du baril atteint ce jour-là correspondait très exactement à un point de basculement : pour la première fois dans l’histoire, la facture globale d’importation de pétrole de l’Union européenne dépassait la somme astronomique d’un milliard d’euros par jour. Oui, vous avez bien lu : par jour.
Les voitures en brûlent environ 400 millions – oui, vous avez toujours bien lu : chaque jour. Afin d’apprécier pleinement ce chiffre, il faut savoir que la « valeur ajoutée » de l’industrie automobile européenne est d’environ 300 millions d’euros par jour. La valeur économique de l’industrie automobile européenne est plus faible que la valeur économique du pétrole que nous achetons pour mettre les voitures en mouvement. Aussi incroyable que cela puisse paraître, voilà bien où nous en sommes.
La valeur ajoutée associée à la fabrication des voitures est inférieure à la valeur perdue dans tout le pétrole dont ces voitures ont besoin pour continuer à rouler.
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L’opportunité de sortir de l’ébriété
Le prix élevé des énergies fossiles, c’est le moyen financier qui nous est – enfin ! – donné de sortir de l’ébriété pétrolière. Pour découvrir les plaisirs de la sobriété et de l’autonomie.
Vive le pétrole cher ! Et ceci n’est pas une provocation. Pourvu que cette manne serve à financer… l’abandon du recours aux énergies fossiles. Il revient en effet aux pouvoirs publics de faire la chasse aux milliards du pétrole pour aider les populations à réduire leur consommation. Rapidement et de manière drastique. Et d’abord les plus démunis.
A propos du prix du pétrole
Aujourd'hui, les consommateurs d'énergie pourraient envier le roi grec Sisyphe. Celui-ci avait été condamné par les dieux à pousser un rocher vers le sommet d'une colline pour voir le rocher rouler aussitôt vers le bas.Montée vers les sommets...Les consommateurs d'énergie, eux, semblent condamnés à pousser un poids vers le haut sans jamais pouvoir espérer le moindre répit. Au cours de l'année écoulée, les prix du pétrole ont monté à la vitesse d'une fusée. Depuis février dernier, ils sont passés de 90$ à plus de 130$ le baril, un niveau qui aurait semblé inimaginable il y a seulement trois mois.Et certains experts disent désormais qu'un jour, nous regretterons le bon vieux temps des prix présents. Un certain nombre d'analystes affirment que le prix sera bientôt à 150$ le baril. Chez Goldman Sachs, on dit qu'il faut s'attendre bientôt à payer 200$ le baril.
Sauf votre respect... "foutaises"!
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