samedi 7 juin 2008

4 milliards de dette cachée

Samedi matin décidemment très "finance".

Cela fait longtemps que je n'ai plus lu que Michel Daerden était un "excellent gestionnaire"
C'est très bien, car cela n'a jamais été vrai, comme expliqué moult fois sur ce blog (et ailleurs)

La Région wallonne met le financement alternatif à toutes les sauces, nous écrit ce matin l'Echo.

"Selon les calculs du MR, l'encours total de ces financements atteint 4 milliards d'euros, dont la moitié a été décidée les trois dernières années. On atteint aujourd'hui quasiment le niveau de la dette régionale (4,3 milliards).Si l'on devait inclure cette «dette cachée» dans le périmètre régional, l'endettement ne serait plus de 67 % des recettes, comme s'en gargarise le ministre du Budget Michel Daerden, mais de plus de 100% ! De quoi faire exploser tous les programmes de stabilité.
Cela prend des proportions incroyables. On réduit les marges des futurs gouvernements. Selon les calculs du MR, en 2009, les engagements alternatifs dépasseront les charges de la dette: 270,25 contre 252,8 millions d'euros."

«Au-delà des montants, la transparence. La majorité refuse de communiquer le cadastre des encours.»
Ce sentiment d'opacité est encore plus vif, quand on connaît les véhicules de ces financements alternatifs: le Crac (Centre régional d'aide aux communes), la Sofico (autoroutes), la Sowafinal (friches industrielles)… Rien que des organismes contrôlés directement par la Région wallonne.
On cherche uniquement à s'extirper du carcan budgétaire. Sans contrôle parlementaire, tant le Crac, la cellule d'information financière de l'administration et les gestionnaires de la dette wallonne sont discrets.

"C'est pour cela que la Cour des comptes réclame un suivi extracomptable"


Mais qu'est-ce qu'on va encore découvrir après le prochain changement de majorité dans le sud du pays?




4 commentaires:

Anonyme a dit…

En plus si la Flandre nous lâche entretemps, ça va faire très très mal. Le discours de la présidente du CD&V est clair, c'est la dernière fois que le CD&V accepte de négocier. Les partis francophones DOIVENT accepter ce qui est sur la table sinon le CD&V se radicalisera.

Un sondage dans Het Laatste Nieuws indique pour la 1ère fois qu'une "majorité de flamands veut que la Belgique crève"

Donc choix entre confédéralisme et séparatisme : beau programme. Alors si en plus on découvre les cadavres du PS ... Ca va pas être rose (oups mauvaise couleur).

Anonyme a dit…

très honnêtememt et une fois de plus, qu'ils prennent leur indépendance et paient le prix.

Comme je ne veux pas être dirigé par une bande d'abrutis, de mauvais gestionaire et autre alcolo (c'est dingue de dire ça de ministres je trouve... encore plus parce que c'est vrai) et que l'éiquette wallon me dérange... je vais finir par croire que Gendebien avait raison... il ne nous reste que la France... Quoique...

Imaginons le Brabant Wallon se rattache à Bruxelles, le Luxembourg au Grand Duché, les Cantons de l'Est retournent à l'Allemagne, Liège... ben Français... ils sont les seuls à fêter le 14 juillet quand même...
Il reste quoi?

Namur... le Hainaut...
Ummmm....
Y a bien sur pas grand monde comme candidat pour le Hainaut...

Namur n'a pas de ministre à peu de chose près, rese plutot dicrete... ben elle à le choix entre BW, Lux et France...

Aaaah, elle est pas belle la vie?

himself a dit…

@Guillaume,

vois-tu une autre solution ctuellement que le confédéralisme ?

Anonyme a dit…

@himself

Non pas vraiment mais il faut définir ce qu'on entend par confédéralisme qui reste un terme exploité à outrance côté flamand mais complètement indéfinissable et difficilement comparable avec ce que les juristes entendent par confédéralisme (association d'états indépendants).

Si le confédéralisme est que les régions puissent effectuer des politiques différenciées dans des domaines mais que dans la majorité des domaines sensibles il reste un pot commun financier fédéral avec un genre de département analysant les "transferts" avec une parité experts wallons, experts flamands, experts bruxellois. Ca ne me dérange pas vraiment. Ca permettra de rationaliser les dépenses.

Mais le confédéralisme du cartel mais aussi via le prisme des résolutions du parlement flamand, c'est plutot scinder les politiques mais aussi scinder les budgets et donc couper définitivement les transferts et pire encore des transferts de compétences sans apport du fédéral. La menace d'ailleurs de la présidente du CD&V n'est qu'une demi-menace puisque deux pans de la sécu semblent être déjà revendiquées depuis longtemps : les allocations familiales et une part des soins de santé. Il n'y a donc plus pratiquement de solidarité interrégionale et interpersonnelle. Il n'y a pas de "péréquation" système existant pourtant au Canada et en Allemagne via l'autonomie fiscale des landers ou provinces. La Flandre veut l'autonomie fiscale et le confédéralisme sans partage. Ca n'existe nulle part ailleurs dans le monde et ça ne diffère que de très peu d'une indépendance de fait.