mardi 4 mars 2008

Politique monétaire dans Matin Première avec Guy Quaden

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Questions sur la BCE et son président:
Monsieur,comment appréciez-vous l' action du gouverneur de la BCE ?
Quels sont vos points de convergence et de divergence avec la politique qu'il mène ?
Rédigé par: himself le 03 mars 2008 à 16:06

(question posée et répondue)

"il y a en Europe une Banque centrale européenne qui était voulue par les Européens. Les règles du jeu sont inscrites dans le Traité de Maastricht… Cette Banque centrale européenne a un objectif qui lui a été assigné. La lutte contre l'inflation. A côté de cette Banque centrale européenne, il faut constater que l'unification politique est restée en retard. Ce n'est ni la volonté ni le désir des banquiers centraux européens. C'est aux responsables politiques européens d'avancer plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent sur le plan de l'unification politique."

ou encore:
Le mot inflation est de nouveau au coeur de l'actualité, comme il y a 25 ans.
Un seul mot pour des phénomènes très différents: pensez-vous qu'aujourd'hui on puisse encore établir la même corrélation entre l'inflation et l'éventuelle amélioration du pouvoir d'achat des salariés, comme il y a 25 ans.
Je crains qu'en un quart de siècle les paradigmes de monsieur Trichet n'aient pas beaucoup évolué.
Rédigé par: Jean-Louis Auderghem le 03 mars 2008 à 17:29

Questions diverses aussi sur le pouvoir d'achat, inflation, ...

"L'inflation c'est une grande préoccupation. Je vais dire que c'est une préoccupation de l'ensemble de la population. On le voit chaque jour. C'est une préoccupation également de ce qu'on appelle : les banquiers centraux, les responsables de Banques Nationales. La Banque centrale européenne, la Banque nationale de Belgique. Certains responsables politiques et même certains responsables syndicaux, nous ont reproché à un certain moment, de porter trop d'attentions à l'inflation, à la lutte contre l'inflation. On voit aujourd'hui que c'est une préoccupation qui est partagée par la population. Et donc, l'inflation est un problème. Ce qu'il ne faut pas exagérer ou dramatiser à l'extrême, ce sont les conséquences actuelles de cette montée de l'inflation.
BP : Cela veut dire quoi ? Vous trouvez qu'on est dans normes qui sont encore relativement raisonnables. 3,64% de février 2006 à février 2006…
- 3,64%, ce n'est pas acceptable. A la Banque centrale européenne, nous considérons que normalement l'inflation à moyen terme, ne devrait pas dépasser 2% et donc l'inflation aujourd'hui, est excessive. Et il faut tout faire pour la réduire, ce qui est une responsabilité collective des producteurs, des commerçants, des travailleurs et également des banquiers centraux. Là où il y a une certaine dramatisation qui est parfois excessive… ce sont les conséquences de cette inflation sur le pouvoir d'achat de la population.
BP : Donc… vous admettrez que vous avez étonné tout le monde, tout de même, en disant que le pouvoir d'achat n'avait globalement pas diminué ?
- Je ne nie pas évidemment pas l'inflation. Je viens d'indiquer que je la trouvais même excessive. Je ne nie pas que la hausse des prix soit extrêmement désagréable pour l'ensemble de la population, je ne nie pas non plus qu'une partie de la population est appauvrie. Mais l'inflation ne signifie une perte de pouvoir d'achat, que dans la mesure où le revenu ne suit pas l'inflation. Ce qui est malheureusement le cas pour une partie de la population. Mais on ne peut pas dire que ce soit le cas pour l'ensemble de la population belge. Le revenu de l'ensemble des Belges, pas de chaque Belge en particulier, a augmenté l'an passé de 4,5% et si vous éliminez l'inflation, ce qu'on appelle : le revenu réel… a augmenté de 2,5%."

et aussi sur les "intérêts notionnels":

Monsieur,
Les intérêts notionnels: le résultat global est-il positif OUI/NON ?
Si toujours pertinent en fonction de votre réponse, que faudrait-il éventuellement changer à la législation / surtout garder ou absolument supprimer ?
Quels sont les apports les plus positifs et quels sont les effets de bord les plus négatifs.
Merci.
Rédigé par: himself le 03 mars 2008 à 16:03

"La Banque Nationale aurait fait appel au système des intérêts notionnels. Est-ce que vous nous le confirmez et est-ce que vous nous confirmez le montant qui est avancé : 17 millions d'euros en moins pour les caisses de l'Etat ?
- Les comptes de la Banque nationale de Belgique ne sont pas encore publiés. Ils le seront. La Banque nationale de Belgique est une société anonyme, qui a d'ailleurs encore des actionnaires privés. Ce mécanisme fiscal existe. La Banque Nationale l'utilisera comme tout autre société…
BP : Et elle l'a utilisé ?
- ...mais l'utilisera… nos comptes seront publiés prochainement. L'utilisera avec une grande modération. Nous sommes responsables vis-à-vis des actionnaires de la Banque, dont beaucoup sont de petits épargnants, mais notre intention n'est évidemment pas de vider les caisses publiques."


Impossible de parler d'intérêts notionnels sans pouvoir parler de Didier Reynders,
Le-Grand-Argentier-Bleu , très présent dans la presse:

Le PTB du Hainaut, revient sur le dernier sujet:
Reynders est devenu la “cible”
Les intérêts notionnels et le budget 2007 contestés.
Il n’y a pas de nouveau trou d’1 milliard d’euros dans les recettes fiscales 2007, dit Didier Reynders. Ce milliard est le même que celui annoncé en janvier. Reynders minimise l’info de l’Echo mais est fort critiquéLe premier bilan des recettes fiscales pour l’année 2007, dressé par l’administration, laisse apparaître un trou d’un milliard d'euros. C’est ce que rapportait mercredi L’Echo. Ce chiffre est supérieur aux estimations prises en compte par les ministres du Budget, Yves Leterme, et des Finances, Didier Reynders, le 4 janvier dernier lors de leur présentation de l’exécution du budget 2007. “ Excès d’optimisme dans le calcul des recettes fiscales”, dit L’Echo. Le ministre tempère: “ Il faudra attendre mars pour connaître le chiffre exact. ” N’empêche, c’est la première fois depuis huit ans que la Belgique termine l’année dans le rouge.

Politique : un gouvernement élargi qui ne suscite pas l'enthousiasme
Voulez-vous rejoindre la future majorité? C'est la question que Didier Reynders a posée aux présidents du SPa, de Groen et d'Ecolo lundi après-midi. Leur réponse n'a pas été très enthousiaste, c'est le moins que l'on puisse dire. Pour les socialistes flamands et les Verts, la balle est dans le camp du gouvernement. Il appartient à la majorité actuelle de dire si elle veut du renfort, ou pas. Et si oui, il faudra renégocier le programme... et le budget…

Leterme de retour dans l’arène politique
L'affluence médiatique était grande, cet après-midi à la Chambre, pour assister au retour du vice-premier ministre CD&V dans l'arène politique. Commentant la réunion de Didier Reynders avec le SP.A, Groen et Ecolo, Yves Leterme a dit qu’elle se faisait « en parfait accord ».

Reynders et la stratégie de la terre brûlée
À force de pratiquer la politique de la terre brûlée, le président du MR risque d’isoler son parti et de le rendre infréquentable.
Si le 10 juin 2007, le MR a réussi l’exploit de supplanter le PS, neuf mois plus tard, il n’a toujours pas transformé son succès électoral en victoire politique. Le MR voulait l’Orange bleue : il ne l’a pas. Le MR ne voulait pas du PS au gouvernement : il l’a. Le MR ne voulait pas de la tripartite : il l’a. Le MR espérait le 16, rue de la Loi : il ne l’a pas. Ils sont dès lors de plus en plus nombreux à s’interroger sur la stratégie du président Reynders.


Le MR de Reynders isolé comme le fut le PRL de Gol
Le 10 juin, le Mouvement réformateur est devenu la première formation francophone. Une victoire historique… sans grands effets – le MR n’a pas l’Orange bleue, il a le PS dans les pattes et une équipe ministérielle réduite… Au-delà, le MR est en guerre ouverte avec le PS et le CDH. Et si les relations sont bonnes avec les verts, c’est surtout (seulement ?) avec leur leader Jean-Michel Javaux. En un mot : le MR est isolé, comme le fut naguère, le PRL de Jean Gol.

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