vendredi 28 mars 2008

Gagnez du temps !

C'est un slogan d'Actiris qui fleurit sur les panneaux publicitaires à Bruxelles (of course), à la téloche (nationale) aussi.
Un de ces fameux/fumeux "réseaux sociaux" qui devient vachement virtuel aussi, semble-t-il.

Deux observations qui me "travaillent" à propos d'Actiris (zavez remarqué la subtilité ?)
  • Avons-nous perdu le fichier des coordonnées des chômeurs ou est-ce un effet de bord à notre législation sur le respect de la vie privée qui empêche de les informer par un autre canal qui me semblerait plus approprié ? C'est novateur, certes, mais cela pose question, non ?

  • Les chômeurs seraient-ils à ce point occupés ... qu'il faut tout faire pour leur faire gagner du temps ?
    Occupés à quoi ? ... et ceux qui travaillent, ils auraient plus de temps ?

    Bientôt le retour du clown Triboulet ?

Finalement, l' "emploi", c'est du business qui peut rapporter gros:

Titres-services : des profits juteux
Le titre-service, c'est tout bénéfice pour les moins qualifiés en quête d'emploi. C'est aussi tout profit pour certaines sociétés agréées. Surtout les ALE. Normal ? L'ONEm est chargée de mener l'enquête.
Des fonctionnaires de l'ONEm prennent un congé sans solde pour créer, sous un statut d'indépendant, leur société de titres-services... » La députée Ecolo Muriel Gerkens y voit là un signe qui ne trompe pas : très en vogue, le titre-service ne sert plus uniquement à créer de nouveaux emplois d'aides ménagères accessibles aux peu qualifiés. Ni à blanchir un travail domestique qui se pratiquait au noir.
Il est aussi devenu un business qui peut rapporter gros aux entreprises utilisant ce système. Ce qui ne correspond pas vraiment à la vocation première de ce mécanisme qui coûte cher aux finances publiques : cette année, l'Etat y injectera plus de 600 millions d'euros. Cette rançon du succès contraste avec l'ampleur de certains bénéfices dégagés par des sociétés. Intriguée, Muriel Gerkens s'en est ouverte au ministre de l'Emploi. A la veille de quitter ses fonctions, Josly Piette (CDH) n'a pas donné tort à l'élue Ecolo.

LES CHIFFRES Le titre-service permet à un particulier de bénéficier d'une heure de travail effectuée par une personne déclarée pour de l'aide de nature ménagère.
L'utilisateur paie le travailleur d'une entreprise agréée au moyen d'un titre-service (qui passe de 6,70 à 7 euros le 1er mai), qui peut être acheté auprès de la société émettrice Sodexho.
Sodexho verse aux entreprises agréées la valeur du titre-service, majorée de l'intervention directe de l'Etat (13,50 euros).
1 600 entreprises de titres-services reconnues (dont 213 ALE). 60 000 emplois concernés (nettoyage, repas- sage, courses ménagères, préparation de repas).
Plus de 600 000 utilisateurs.
Plus de 62 millions de titres-services déjà vendus.

Lire aussi : Milquet veut mieux contrôler les titres-services
La ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, a réaffirmé vendredi l’efficacité et l’utilité du système des titres-services. Réagissant aux dossier publié dans « Le Soir » de ce vendredi qui fait état de dérives dans ce système, la ministre dit vouloir mieux le contrôler. Et annonce que des mesures pour ce faire ont déjà été prises ou sont en préparation.
"Les chèques-services victimes des profiteurs"

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