samedi 12 septembre 2009

Les Hmongs y vivent depuis près de 30 ans ...

Le Premier ministre thaïlandais a réitéré vendredi sa volonté de renvoyer au Laos quelque six mille réfugiés hmongs d’ici la fin de l’année, cela en application d’un accord entre les deux pays signé récemment.

Le problème de ces réfugiés n’est pas nouveau en Thaïlande, mais le renvoi systématique de ces derniers suscite bien des critiques notamment du côté des organisations humanitaires qui craignent pour leur vie.

Les Hmongs vivent en effet depuis près de 30 ans dans les camps de réfugiés du nord-est de la Thaïlande avec pour principal crainte d’être rapatriées dans leur pays d’origine où ils sont persécutés pour avoir aidé les Américains à combattre les communistes durant la guerre du Vietnam. Des allégations que le gouvernement laotien infirme alors que sur le terrain au Laos, le sort de ces rapatriés n’est pas clair, peu d’ONG ayant accès à cette minorité ethnique sur place.

Une chose est sûre, la poignée de Hmongs qui vivent cachés dans les forêts du Laos sont depuis trois décennies à la merci d’une armée qui les traque sans cesse.

La Thaïlande, de son côté, affirme que ces réfugiés le sont pour des raisons économiques et ne risquent rien de rentrer dans leur pays. Le porte-parole du gouvernement thaïlandais affirmant même que les rapatriements qui ont lieu depuis près d’un an ont été faits de manière volontaire alors que sur le terrain les spécialistes, notamment Médecins sans frontières (MSF), ont clairement dénoncé le caractère forcé de ces déplacements.

Source: RFI à Bangkok, Frédéric Belge


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La cause de la persécution des Hmongs.

« Ce peuple hmong au Laos, (est une) ethnie du nord du pays, coincée entre les frontières de la Chine, de la Thaïlande et du Vietnam » (André Santini, député U.D.F. des Hauts-de-Seine). « Depuis la prise du pouvoir par le Pathet Lao en 1975, cette ethnie fait l’objet d’une politique de persécution et d’oppression particulièrement violente dont les premières et principales victimes sont les plus jeunes enfants. Si certains ont réussi à trouver refuge dans des pays occidentaux tels que la France, beaucoup n’ont pu quitter le Laos et sont pourchassés par les forces armées de cet État » (Nadine Morano, députée U.M.P. de Meurthe-et-Moselle). « Il semble qu’un certain nombre d’entre eux aient été combattants de l’armée française au Laos » (Jérôme Rivière, député U.M.P. des Alpes-Maritimes). « C’est pour avoir servi dans les rangs de l’armée de l’Union française à l’époque de la bataille de Dien Bien Phu en 1954, puis sous les ordres de l’armée américaine durant la guerre du Vietnam, que nombre de ces Hmongs vivent cette situation abominable dans la jungle, aux côtés de leur famille » (Patrick Balkany, député U.M.P. des Hauts-de-Seine). « Ces populations (...) fuient depuis plus de trente ans les exactions commises par l’armée communiste » (Jean-Marc Roubaud, député U.M.P. du Gard). « Affamés, encerclés et pourchassés par les soldats laotiens et vietnamiens, dans les provinces de Xaysomboun et de Bolikhamxay », (Sylvie Andrieux, députée PS des Bouches-du-Rhône), « réfugiés dans la jungle montagnarde du Nord, enfants, femmes et hommes survivent dans la peur et le dénuement le plus total » (Marc Francina, député U.M.P. de la Haute-Savoie) « Les ressortissants (de la communauté hmong) sont perçus par le gouvernement laotien comme des opposants au gouvernement et sont victimes de graves atteintes à leurs droits humains les plus élémentaires » (Jack Lang, député PS du Pas-de-Calais). « Cette communauté continue à être l’objet d’exactions de la part du gouvernement laotien » (Odette Duriez, députée PS du Pas-de-Calais).

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