vendredi 11 septembre 2009

Brice Hortefeux ...




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Chaos_Theory_BeLes ministres incompetents, quand y'en a un ça va. C'est quand y'en a beaucoup qu'il y a des problèmes. #buzz #wallonie #hortefeux


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Internet, bouc émissaire des lâchetés journalistiques

On croit rêver : un des principaux ministres de la République fait une plaisanterie raciste sous les regards d'une caméra de télévision, et le problème, ce serait … internet ! Dans la déferlante des commentaires qui entoure l'« affaire Hortefeux » depuis deux jours, il n'y a rien de plus stupéfiant, de plus consternant à mon sens, que ces brillantes analyses qui ne voient qu'un seul coupable : le web.

Notre confrère Jean-Michel Blier, dans le journal de Soir3 vendredi, en a donné l'exemple le plus caricatural, en opposant les « rumeurs » et le « caniveau » véhiculés par Internet, et « les informations vérifiées comme celles du journal télévisé ».

Pourquoi réagir à ce commentaire en particulier ? Parce que cet excellent confrère n'a cité qu'un seul site internet dans son éditorial, Rue89, en déformant la réalité. Il a donné comme exemple de désinformation sur le web le fait que le livre sur les fraudes électorales au PS aurait été « lancé sur Rue89 », sous le titre, a-t-il dit, « Comment Martine Aubry a été élue à l'issue d'une vaste fraude ».

Affaire Hortefeux : pataquès sur l’origine de la vidéo

Gilles et Gérard Leclerc: L'info est un combatRespectivement nommés à la tête de Public Sénat et de LCP, Gilles et Gérard Leclerc ont vécu un week-end d’enfer, contraints de gérer l’affaire de la vidéo d’Hortefeux. Soumis à la fois à la pression du pouvoir et à celles de leurs rédactions. Ils ont tranché en faveur du premier. La vidéo a fait fureur. Une gestion presque parfaite.

Il est des jours où on aimerait pas être président d’une chaîne parlementaire. Prenez Gilles Leclerc et Gérard Leclerc. En un week-end les Leclerc et Leclerc, nommés respectivement par Gérard Larcher à la tête de Public Sénat et Bernard Accoyer à la Chaîne Parlementaire ont dû jouer serré le week-end dernier pour sauver leurs peaux respectives.

Un journaliste de Public Sénat part à Seignosse le 5 septembre 2009 couvrir l’université d’été UMP : « Hey, coco, tu nous ramènes des belles images de ministres en chemise, des débats et des jeunes UMP qui font la fête avec Nadine ».
Le journaliste obtempère. Mais sur zone, laissant sa caméra fureter au gré des tentes et des allées, la caméra saisit les images d’un ministre de la République se laissant aller à quelques blagues douteuses. Hop, c’est dans la boite. Retour à la rédaction.

C’est l’heure du dérushage pour le sujet bien-comme-il-faut-chaîne-parlementaire. Restent les images d’un ministre de la République multipliant les blagues douteuses. La question se pose: les passe ou pas ? Après moults tergiversations, la direction tranche - étonnant… - pour la seconde solution « en raison des conditions dans lesquelles elle a été enregistrée et l’absence de journaux d’information sur nos antennes ce dimanche » explique un communiqué.

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