dimanche 26 octobre 2008

Overijse, la mort de l'âme

Je vous relatais les nécro-mesquineries linguistiques de la commune d'Overijse dans le billet : "L'Europe est ma patrie" .

Olivier Salomé reprend cette information sur son blog, mais la complète par les éléments suivants:

"Toujours sous la houlette de son bourgmestre Dirk Brankaer, la commune d’Overijse avait décidé le 10 mars 2008 de remplacer l’actuelle plaque commémorative du monument dédié à l’exploit de deux pilotes belges francophones par une plaque exclusivement en néerlandais. Il s'agit de la stèle qui évoque l’exploit de Léon Divoy et de Mike Donnet (...).
(Lire aussi:
Libération: clochemerle sur Overijse). "

Minable.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je considère pour ma part que le repli identitaire de la Flandre est un fait acquis, de même que les situations discriminatoires, ridicules ou scandaleuses qui en découlent.

Plutôt que de perdre du temps et de l'énergie à dénoncer cela, il serait plus opportun d'en venir aux conclusions à en tirer.

Par exemple, mais ceci n'engage pour l'instant que moi, en traçant les contours et les structures d'une Belgique moderne, tolérante et pluraliste, donc amputée de sa composante xénophobe.

himself a dit…

@Desguin

Ceci me semble un peu "léger", comme considérer des "situations discriminatoires" comme "un fait acquis", qu'il faudrait admettre et non dénoncer ?

Un peu comme dans les années 30 en Allemagne ?

Comment voyez-vous " les contours et les structures d'une Belgique moderne, tolérante et pluraliste" ?

Comment concevez-vous une Belgique "amputée de sa composante xénophobe"

Anonyme a dit…

(Correction orthographique, merci de supprimer un éventuel doublon)

Est-il "léger" d'admettre qu'il pleut quand il pleut ? Est-il utile de déplorer la pluie ? Ce que je voulais dire est que nous ne pouvons rien contre les dérives flamandes, mais qu'en revanche il est possible et utile de préparer l'avenir.

La Flandre est sur un cheminement dont elle ne déviera plus. Ma position est qu'il convient de confiner ses dérives à l'intérieur de ses futures frontières, et de songer à la construction d'un État européen et moderne qu'il est impossible de bâtir avec une majorité dont le projet est strictement à l'opposé d'une telle idée.

La meilleure manière, me semble-t-il, de se mettre à l'abri des institutions malsaines qu'on nous prépare, c'est d'en imaginer d'autres entre gens de bonne compagnie. Cela suppose, pour commencer, qu'on cesse de résister aux tendances centrifuges du Nord : c'est pisser contre le vent. Il faut laisser la Flandre s'en aller le plus tôt possible, puisque de toute façon ou bien elle s'en ira, ou bien elle détruira le paysage institutionnel du pays tout entier. Mieux vaut donc limiter les dégâts à la partie du territoire où les Flamands sont seuls maîtres.

Il est clair pour moi qu'un système fédéral ou confédéral dans lequel une composante majoritaire et xénophobe contrôlera forcément tous les organes (con)fédéraux est inacceptable pour toute composante non majoritaire.

Le temps qu'on ne perdra plus à dénoncer et à résister vainement, consacrons-le à définir un État, probablement bruxello-wallon territorialement parlant, mais qui portera évidemment le nom de "Belgique", doté d'institutions VRAIMENT modernisées, caractérisées notamment par une liberté absolue en matière de choix et d'usage des langues et par une protection sourcilleuse des minorités, y compris et surtout flamandes. Nous avons tout à y gagner, entre autres un flux migratoire très enrichissant venu du Nord...

Le paysage institutionnel bruxello-wallon actuel est très loin d'être satisfaisant. Le seul point sur lequel je suis d'accord avec les politiques flamands, c'est qu'il faut absolument le réformer. Mais cetainement pas dans le sens du projet avoué de la Flandre, et encore moins dans le sens de son projet inavoué.

Il n'est évidemment pas possible d'equisser davantage ici ce que pourrait être cette future Belgique moderne, mais justement, c'est là-dessus qu'il est urgent de réfléchir, en faisant abstraction de tout ce qui pollue le débat aussi longtemps qu'il est "communautaire".

Anonyme a dit…

Zut, j'ai encore laissé deux fautes de frappe : "certainement", "esquisser", nos lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes...