En 1936, Hitler ordonne à Albert Speer, d'ériger un aéroport digne de Germania, cette capitale fantasmée d'une grande Allemagne qui ne verra jamais le jour. L'aérogare, sera bien réalisé et survivra même aux bombardements alliés de la fin de la guerre.
C'est la guerre froide qui vaut à Tempelhof de figurer en bonne place dans le coeur des Berlinois.
En juin 1948, Staline impose le blocus de la ville.
Tous les accès terrestres condamnés, les puissances alliées (États-Unis, Grande-Bretagne, France) décident d'instaurer au départ de la République fédérale d'Allemagne un pont aérien, afin de ravitailler les 2 millions d'habitants pris au piège. Quinze mois durant, des appareils de transport vont acheminer au rythme de quelque deux cents rotations quotidiennes nourriture, vêtements, charbon, pétrole, mais aussi matières premières requises pour la reconstruction d'une ville encore partiellement en ruine.
Les autorités soviétiques qui ne croyaient pas les puissances occidentales capables de soutenir pareil effort sur la durée, finirent par réaliser leur erreur et levèrent le blocus en septembre 1949. C'est au nom de ce bras de fer victorieux que, depuis lundi, quelques centaines de Berlinois vétus de noir occupent pacifiquement Tempelhof dont ils portent déjà le deuil.
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