lundi 25 août 2008

La Lorraine, sans l'Alsace

Dans le cadre du "vieux" billet suivant "France-Belgique", "Mirabelle Lorraine" se plaint de sa région de Lorraine, qui serait portée disparue ...

Quelque part entre le mythe du triangle des Bermudes et Lost, la Lorraine ne sait plus où elle est, ni qui elle est, et beaucoup plus grave elle ne sait plus où elle va.
On croyait avoir laissé dans les limbes de l'Histoire les disparitions brutales du tissu économique régional. La fin du charbon et la fin de la sidérurgie avaient provoqué la colère dans une région qui a tant donné à la France. Avec l'annonce du plan de
fermeture de Gandrange, de l'usine Michelin de Toul, la fermeture de l'usine Altadis de Metz, les désastres économiques se succèdent depuis l'élection du nouveau Président de la République. Un climat favorable aux plans sociaux semble s'être installé, et ce ne sont pas les grandes envolées lyriques qui sauveront la Lorraine.

Quelles étranges similitudes avec les propos de certains de nos régionalistes wallons ...

Il me semblait pertinent de rappeler aimablement à mon honorable correspondant que la Lorraine bénéficie de conditions fiscales et sociales particulièrement intéressantes pour ses habitants,… contrairement au reste de la France … .





Il était une fois...la fête de la Mirabelle
Paillettes, magie, décors féériques, etc. la fête de la Mirabelle, soutenue par le Conseil Régional, vous émerveillera, le 31 août, sur le plan d’eau à Metz.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelque chose qui me fait toujours tiquer quand j'entends les justificatifs qui donneraient à la Wallonie un avenir économique au sein de la France. A raison, des flamands nationalistes pour la plupart se moquent de ces wallons qui n'ayant plus à terme les transferts venant de Flandre iraient se réfugier et mendier auprès de Paris.

Pour moi, le rattachisme doit rester un choix purement rationnel et pas romantique. Les discours comme quoi nous sommes des français qui s'ignorent. Quid des autres périodes historiques ? Pourquoi ne serions-nous pas autrichiens ou espagnols ? Charlequint était gantois mais empereur espagnol. Puis les prétextes sur le fait que nous avons une même culture, une même langue. Il y a des affinités certes mais ces affinités nous les avons avec les nordistes et les ardennais français (ça s'explique aussi parce que les "pays belges" étaient autrefois plus grands qu'aujourd'hui et lorgnait en France mais quid des autres ?

Il y a aussi le discours selon lequel la France n'est plus la jacobine, celle qui décidait tout à Paris. Certes, mais ça n'a quand même rien avoir avec ce qu'on a aujourd'hui. Les régions s'occupent des attribution de budget pour les écoles, les universités parfois, les développements économique mais c'est tout.

Et puis même si on se rattachait à la France, on gardera nos politiques locaux. Il ne va pas y avoir une migration d'hommes politiques purs français pour venir redresser la Wallonie. Si Lille est arrivée aujourd'hui là elle est c'est grâce à un homme comme Pierre Mauroy mais il suffit de s'écarter un peu de Lille, Valenciennes et Roubaix ou même d'aller près de Givet pour constater (en plus de l'exemple lorrain) que la belle France qui aide ses régions à se redresser c'est plus qu'un mythe si des politiques locaux sont incapables de fédérer les forces vives. Ce sont plutot des contre-exemples qui montrent qu'un rattachement ne résoudrait rien.

Maintenant, si la Wallonie n'a aucune viabilité économique seule, elle ne peut rester indépendante. La Wallonie pour moi ne peut être indépendante que si il y a des réformes de consensus et profondes (qui risquent de faire mal au début) mais si on refuse de réformer effectivement pour éviter la faillite, la France est la seule solution mais franchement c'est pas glorieux.

Anonyme a dit…

La Lorraine est très proche de la Wallonie, pas seulement en terme de géographie.
Pour répondre au billet, s'il est juste que la Lorraine bénéficie d'un statut particulier dit "d'Alsace-Moselle", il ne contient aucun avantage fiscal.
Seulement une meilleure sécu, mais il faut savoir que la caisse d'Alsace-Moselle est la seule à ne pas être déficitaire en France. La seule !
Enfin je comprends tout à fait les difficultés que rencontrent les Wallons actuellement, mais ce que je voudrais dire c'est que la France est toujours aussi jacobine, et Paris derrière ses pseudo discours de décentralisation, décide toujours unilatéralement de détruire tout un pan d'économie, de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mon exemple est celui de la carte militaire en Lorraine, puisque c'est la région qui paie le plus lourd tribut à cette réforme sans qu'il n'y ait eu de concertations d'aucune sorte, malgré la connaissance de Paris des nombreuses délocalisations qui ont touché la région ces 2 dernières années.

Etre traité de la sorte donnerait presque l'envie à la Lorraine d'être une petite Belgique hors de la France, pour pouvoir décider elle-même de son sort sans les décisions toujours plus brutales de Paris.

himself a dit…

@Mirabelle & Guillaume

Il y a effectivement beaucoup de points communs, comme je le soulignais; merci pour la précision à propos de non pas la fiscalité (comme je le spécifiais à tord), mais bien de la Sécu d'Alsace-Moselle.