lundi 28 juillet 2008

Dédé la Sardine

André Guelfi dit « Dédé la Sardine », 89 ans, était le dernier des surréalistes et il aurait certainement plu à Marcel Duchamp quand il dormit, avec planqué sous son lit, un tableau de Pollock et un autre de Mondrian :
« Un type qui me devait du fric m’a payé avec ces saloperies. Je ne pouvais pas voir ça accroché à mon mur. Je les ai rangés sous mon plumard… ».



En fréquentant le Comité International Olympique, le CIO, Dédé sent tout de suite l’odeur de l’argent. Il comprend que le muscle et la sueur ouvrent un double marché. Celui du sport lui-même, mais aussi celui du pétrole, du gaz ou du béton.
Ami indéfectible de Juan Antonio Samaranch, ancien secrétaire d’Etat aux Sports de Franco et président du CIO, Guelfi peut rencontrer « tous les décideurs du monde »… Dédé devient même le pilote privé de Samaranch : « C’est moi qui avance les frais. Je ne demande qu’une seule chose à Juan Antonio, me présenter à ses interlocuteurs. Après ? Je me débrouille directement avec eux pour faire du business ». Le CIO devient alors la clé mondiale, le passe-partout qui permet à Dédé d’accéder, surtout alors dans les pays de l’Est, à des dirigeants puissants mais inabordables. Business aussi avec des dictateurs comme les généraux grecs ou l’argentin Videla, auquel Guelfi va organiser, en 1978, une parfaite Coupe du monde de football.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tiens, je le croyais mort, Samaranch...

P.

himself a dit…

et non, monsieur le Marquis est toujours (bien) vivant.