Pour l'autonomiste flamand Geert Bourgeois, en Belgique, "le confédéralisme est la seule solution possible".
Je vous en propose l'intégrale, car il est difficile d'en extraire la substantifique moelle de l'autisme flamingant; des commentaires pourraient s'intercaler plus tard, mais globalement, cela se passe de commentaire.
"A un mois de l'échéance fixée pour trouver un accord entre Flamands et francophones pour régler la crise institutionnelle belge, le premier ministre, le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme, est poussé dans le dos par son camp pour adopter une ligne dure. Marianne Thyssen, la nouvelle présidente de son parti, vient d'évoquer la "dernière offre" faite aux francophones avant une rupture de la solidarité entre les régions.
"Il faut aller vite maintenant. L'insatisfaction croît en Flandre, où l'on veut, notamment, plus de maîtrise sur la fiscalité, l'emploi, la politique familiale et la santé", explique au Monde Geert Bourgeois, ministre du gouvernement régional de Flandre pour les relations extérieures et ex-président de la Nouvelle Alliance flamande (NVA), la formation nationaliste associée aux chrétiens-démocrates flamands.
"Un refus persistant des francophones nous mènerait à une crise grave, une crise de régime", diagnostique le responsable autonomiste qui s'exprime "à titre personnel". Refusant le terme de "séparatiste", "trop négatif, évoquant le repli alors que je veux une Flandre ouverte sur l'Europe et le monde", Geert Bourgeois avance sa solution pour la Belgique : le confédéralisme. "Une Flandre et une Wallonie indépendantes, oeuvrant ensemble dans un cadre confédéral et insérées dans l'ensemble européen". Et Bruxelles, troisième région du pays ? "C'est sa situation particulière qui fait du confédéralisme la seule solution possible. Bruxelles ne peut être une région à part entière. Elle est dépendante de la Flandre et de la Wallonie - mais surtout de la Flandre dont elle doit rester la capitale - et elle joue un rôle particulier en Europe."
STATUT PARTICULIER POUR BRUXELLES
Selon M. Bourgeois, il faut trouver pour Bruxelles, qui accueille le siège des institutions européennes, un statut particulier, sui generis. Le ministre reprend l'idée d'une sorte de district européen, calqué sur le modèle de Washington DC, la capitale fédérale américaine, et d'une cogestion de la ville par la Flandre et la Wallonie. Il dénonce l'attitude du président de la région de Bruxelles, Charles Picqué, qui a ébauché il y a quelques semaines un rapprochement politique entre Bruxelles - enclavée dans la Flandre historique bien que majoritairement francophone - et la Wallonie. "Cette fédération wallo-bruxelloise serait contraire à la réalité institutionnelle du pays", estime-t-il.
M. Bourgeois affirme qu'une solution concertée est toujours possible. Mais il met en garde contre un blocage persistant "alors que tous les partis démocratiques flamands réclament plus d'autonomie".
Le ministre flamand assure que l'image internationale de sa région n'est "pas mauvaise", "même si le monde francophone nous décrit comme des semi-racistes ou des crypto-fascistes". Il minimise les mesures discriminatoires prises ces derniers mois par une série de municipalités flamandes pour affirmer leur "caractère flamand" en excluant toute autre langue que le néerlandais de la vie publique ; ou le refus d'agrément de maires dans des villes à majorité francophone en Flandre. Ces incidents ont valu à la Flandre des critiques du Conseil de l'Europe et du comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination raciale."
"Il faut aller vite maintenant. L'insatisfaction croît en Flandre, où l'on veut, notamment, plus de maîtrise sur la fiscalité, l'emploi, la politique familiale et la santé", explique au Monde Geert Bourgeois, ministre du gouvernement régional de Flandre pour les relations extérieures et ex-président de la Nouvelle Alliance flamande (NVA), la formation nationaliste associée aux chrétiens-démocrates flamands.
"Un refus persistant des francophones nous mènerait à une crise grave, une crise de régime", diagnostique le responsable autonomiste qui s'exprime "à titre personnel". Refusant le terme de "séparatiste", "trop négatif, évoquant le repli alors que je veux une Flandre ouverte sur l'Europe et le monde", Geert Bourgeois avance sa solution pour la Belgique : le confédéralisme. "Une Flandre et une Wallonie indépendantes, oeuvrant ensemble dans un cadre confédéral et insérées dans l'ensemble européen". Et Bruxelles, troisième région du pays ? "C'est sa situation particulière qui fait du confédéralisme la seule solution possible. Bruxelles ne peut être une région à part entière. Elle est dépendante de la Flandre et de la Wallonie - mais surtout de la Flandre dont elle doit rester la capitale - et elle joue un rôle particulier en Europe."
STATUT PARTICULIER POUR BRUXELLES
Selon M. Bourgeois, il faut trouver pour Bruxelles, qui accueille le siège des institutions européennes, un statut particulier, sui generis. Le ministre reprend l'idée d'une sorte de district européen, calqué sur le modèle de Washington DC, la capitale fédérale américaine, et d'une cogestion de la ville par la Flandre et la Wallonie. Il dénonce l'attitude du président de la région de Bruxelles, Charles Picqué, qui a ébauché il y a quelques semaines un rapprochement politique entre Bruxelles - enclavée dans la Flandre historique bien que majoritairement francophone - et la Wallonie. "Cette fédération wallo-bruxelloise serait contraire à la réalité institutionnelle du pays", estime-t-il.
M. Bourgeois affirme qu'une solution concertée est toujours possible. Mais il met en garde contre un blocage persistant "alors que tous les partis démocratiques flamands réclament plus d'autonomie".
Le ministre flamand assure que l'image internationale de sa région n'est "pas mauvaise", "même si le monde francophone nous décrit comme des semi-racistes ou des crypto-fascistes". Il minimise les mesures discriminatoires prises ces derniers mois par une série de municipalités flamandes pour affirmer leur "caractère flamand" en excluant toute autre langue que le néerlandais de la vie publique ; ou le refus d'agrément de maires dans des villes à majorité francophone en Flandre. Ces incidents ont valu à la Flandre des critiques du Conseil de l'Europe et du comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination raciale."
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Updated:
Philippe Moureaux, ça secoue
Réagissant à l'interview de Philippe Moureaux dans Le Soir mercredi, qui ouvrait à l'idée d'un modèle confédéral pour la Belgique, basé sur les Régions, et qui encourageait les francophones à négocier une réforme de l'Etat substantielle, le CDH enrage, Ecolo critique, le MR temporise, le PS soutient. Le CD&V voit une « ouverture ».
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3 commentaires:
C'est chaque à chaque négociation la dernière offre, qui jusqu'à présent a toujours été acceptée.
Je serais curieux de savoir, si la dernière offre du jour devait être refusée, si la Flandre irait au bout de sa logique.
Il me semble qu'actuellement les Francophones sont moins enclins à accepter les dernières offres.
A Ø,
elle ira au bout, la preuve :
http://www.onafhankelijkheidsreferendum.be/
De régionaliste, les flamands devinrent fédéralistes... de fédéralistes, ils deviennent confédéralistes... ce pour une seule raison, ne garder que ce qui les intéresse et leur rapporte, 'est à dire le nom (la marque) Belgique et Bruxelles.
En sommes, la séparation, oui, mais pas trop quand même. Alors, moi j'en pense, la séparation oui, et jusqu'au bout, assumer donc vos idées.
Et cesser de dire que vous ne voulez pas la fin de la Belgique, on le sait... vous voulez juste votre etat (avec un petit "e") et les avantages de l'Etat Belge. Alors non.
Bien sur, vous aurez beau jeu de dire que nous, francophones, sommes anti-démocratique ca rnous refusons à 60% de la population ce qu'elle "désire" (enfin, ce que des politiciens démago rêvent).
Et nous, nous pourrons toujours hurler que nous ne pouvons accepter, nous minorité opprimée, les dictats flamands.
Et oui... nous en sommes là... vous avez raison, vous êtes majoritaire. Mais aujourd'hui, ils ne vous suffit plus de nous demander "négocation", vous voulez aussi en imposer les clauses et les résultats.
Vu la situation, qu'on en finisse une fois pour toute. Et tout ce que j'espère après, c'est un rattachement à un pays qui enverra nos incapables gouvernants wallons à la retraite.
C'est encore ma seule réticence à l'indépendance de la Flandre... le fait de me retrouver avec un président Di Rupo ou Reynders... ou autre abruti de la politique régionale...
Bien sur... on garde Bruxelles, on vire la parité. Les flamands de bruxelles auront droit à leur représentants bien sur, mais sur un pied d'égalité, donc à la proportionnelle. Ah oui... et fini l'échevin garanti.
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