samedi 5 avril 2008

Torturer des fonctionnaires corrompus

Trouvé sur Aujourd'hui la Chine, un jeu sur internet qui permet de torturer des fonctionnaires corrompus ...
Nouveau venu du cyberspace, le jeu en ligne "Combattant incorruptible", qui permet de torturer ou tuer des fonctionnaires corrompus, fait un tabac en Chine depuis une semaine. Les internautes auraient vivement apprecié de pouvoir lutter virtuellement contre une véritable plaie qui touche tout le pays, sans trop se poser de questions sur les moyens utilisés.
Conçu à la demande d'autorités locales dans la province du Zhejiang, le jeu entend "combiner éducation anti-corruption et divertissement" et semble avoir frappé juste auprès des internautes.

"Les joueurs en ligne ont dépassé la limite du serveur et du programme", explique cet avis.
L'un d'eux avait témoigné de son engouement dans le China Daily: "J'ai vraiment l'impression d'accomplir quelque chose quand je punis l'un de ces fonctionnaires diaboliques", faisant partie des 165 cyberpersonnages, bon ou mauvais, inspirés de figures historiques chinoises.
Le Nanfang Daily (Southern Metropolitan Daily) avait précédemment indiqué que "Combattant Incorruptible", permettant aux joueurs le recours à la magie, aux armes ou à la torture, avait déjà été téléchargé plus de 100.000 fois.
Les "purs" sont récompensés s'ils capturent, torturent ou tuent un responsable officiel corrompu, mais aussi ses enfants, gagnant, in fine, l'accès à un paradis sans corruption, un
mal (*) qui est une source grandissante de mécontentement dans la population chinoise.


(*) La Chine a défendu jeudi la peine de mort dans les cas de corruption, un mois après avoir exécuté pour ce motif un ancien directeur de l'Agence de l'alimentation et des médicaments.
"La Chine a conservé le système de la peine de mort et cette peine est applicable aux crimes économiques graves", a dit Gan Yisheng, porte-parole de la commission de discipline du Parti communiste chinois, lors d'une conférence de presse.
"Cela est lié aux conditions nationales et au passé culturel de la Chine. Ce n'est en rien criticable", a-t-il ajouté.
Citant le cas de l'ancien patron de l'agence de l'alimentation et des médicaments Zheng Xiaoyu, exécuté en juillet, il a affirmé que le responsable qui avait rang de ministre, "avait reçu de nombreux pots-de-vin et commis des crimes graves".
La Chine est l'un des 25 pays au monde à avoir appliqué la peine de mort l'an dernier, exécutant au moins 1.010 personnes, selon Amnesty International, soit la majorité des 1.591 recensées par l'organisation.
Selon l'ONG, le "chiffre réel" se situerait autour de 7.000 ou 8.000.

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