mardi 1 septembre 2009

Rentrée en fanfare

Ce 1er septembre, c'était la rentrée scolaire en fanfare (au pas très propre, plus qu'au figuré)
pour Marie-Dominique Simonet & Bertrand Henne sur Matin Première ..., sauf pour 1.170 élèves, sans école.

Ce qui est rassurant néanmoins, c'est que la nouvelle ministre (du moins dans cette discipline francophone, mais pas de cet Exécutif qui a lourdement fauté lors de la législature précédente - ce que ne manquera certainement pas de souligner Françoise Bertieaux, chef de groupe MR au parlement de la Communauté française, qui sera l'invitée de la même émission demain matin )

la nouvelle ministre, donc connaît l'existence et l'importance des projets pédagogiques qui font la spécificité de chaque établissement pour qui l'éducation est un mot qui veut dire autre chose que "sectarisme" (crétin, par définition).

Tout ce gâchis nous a encore plus détourné des vrais enjeux de ce pilier majeur de notre Société: l'adaptation correcte de l'école aux besoins des élèves par une offre diversifiée, de qualité et spécifiquement dans les filière techniques et professionnelles, la salubrité des bâtiments laissée pour compte depuis si longtemps.

Malgré cela, "on" a continué à voter pour certains nuisibles et "on" a renforcé l'équipe qui avait si désastreusement dérapé en cette matière essentielle et en plein d'autres.


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Simonet veut faire la promotion des bonnes écoles

La ministre de l'Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet compte travailler ces prochaines années à mettre en évidence des projets pédagogiques d'école intéressants indique-t-elle lundi dans La Libre Belgique, La Dernière Heure et Vers l'Avenir.
Il ne s'agit pas de faire la publicité des écoles en question, mais bien de leur projet pédagogique, précise-t-elle en réponse aux parents qui ont le réflexe d'inscrire leur enfant seulement dans une vingtaine d'écoles très connues et médiatisées.
La ministre évoque aussi l'idée de valoriser l'apprentissage acquis par les élèves qui quittent l'enseignement obligatoire sans avoir obtenu leur diplôme - mais qui ont "quand même appris quelque chose" - de manière à compléter plus facilement ce qui n'aurait pas été réussi.
Mme Simonet rappelle par ailleurs que les préretraites d'enseignants à partir de 55 ans sont garanties jusqu'en 2011, mais qu'au-delà, il faudra aborder la discussion autour de ce système "coûteux", alors que "l'on a besoin d'enseignants".

Les parents informés de nouvelles restrictions quant à l'accès à l'enseignement flamand

L'année scolaire qui commence en Flandre sera mise à profit pour informer les parents d'une disposition qui s'appliquera à la prochaine rentrée. Pour entrer en première année primaire, un enfant aura dû fréquenter une école maternelle néerlandophone reconnue pendant au moins 220 demi-jours l'année qui précède. Si ce n'est pas le cas, il devra passer une épreuve établissant son niveau de connaissance du néerlandais.


Plus d’un enfant sur cinq ne parle pas néerlandais à la maison
Plus d’un enfant de trois ans, qui rentre ce mardi à l’école en Flandre, sur cinq (21,1 %) ne parle pas le néerlandais à la maison. Ce pourcentage devrait encore augmenter au cours des prochaines années, écrit mardi De Morgen sur base d’une analyse de Kind en Gezin, l’équivalent flamand de l’ONE. En Flandre, en moyenne 20,1 % des enfants de cinq ans qui rentrent en troisième maternelle parlent une autre langue que le néerlandais à la maison. En première maternelle, ce pourcentage s’élève à 21,1. En 2011, il devrait grimper à 22,1 %. Dans les grandes villes, les chiffres sont encore plus frappants, selon De Morgen. Le nombre d’élèves de 3 ans
qui ne parlent pas le néerlandais à la maison s’élève à 54,9 % à Anvers, 40 % à Genk et 33,1 % à Gand.


Seulement trois élèves dans les lieux d'accueil temporaires
Les trois internats mobilisés pour accueillir temporairement les élèves qui n'ont pas trouvé de place dans les écoles du secondaire de leur choix sont jusqu'à présent peu sollicités, ressort-il d'un comptage effectué mercredi matin, à l'occasion de la rentrée des classes officielle en Communauté française, a affirmé le porte-parole de la ministre de l'Enseignement Marie-Dominique Simonet.

Selon le cabinet de la ministre, jusqu'à présent, trois élèves se sont présentés à l'internat autonome de la Communauté française de Bruxelles Heysel à Strombeek-Bever et aucun dans les deux autres établissements, situés à Wavre et à Woluwe-Saint-Pierre.

6 commentaires:

Toutes des libérales sauf ma mère a dit…

Une bonne école ??? Qu'est-ce au juste ? Moi, je ne sais pas.

- On (Xavier, par exemple) me dira cela est déterminé par son projet pédagogique (ou d'établissement). Il existerait donc des projets d'établissement où il est possible de lire "notre école est mauvaise et nous vous le démontrons". Sérieusement, j'ai eu, par le passé, l'occasion de parcourir un échantillon à peu près représentatif de ces documents de qualité rédactionnelle variable mais dans l'ensemble, d'un esprit consensuel qui me fait penser à Miss Belgique qui est pour la paix, la tolérance, les baleines et contre l'injustice faite aux enfants. En fait, il faut lire ces documents entre les lignes - comme on le ferait d'une annonce immobilière - pour observer et interpréter le fait que l'accent est mis plutôt sur l'effort que la solidarité ou la tolérance ou l'ouverture et le respect des autres et que sais-je encore… De toute façon, très très très peu de parents lisent le projet d'établissement AVANT d'avoir effectué leur choix. Un minimum d'honnêteté doit conduire à conclure que non, ce n'est pas là l'élément objectif qui détermine le choix des parents pour une bonne école. D'ailleurs la notoriété de l'établissement est jugée suffisante.

- Alors, une bonne école se caractériserait par la qualité de son équipe pédagogique. L'expérience montre que c'est surtout une question d'individus et de tout façon, ce n'est qu'après coup qu'on peut juger honnêtement de la qualité d'un enseignent. Toutefois; il est un point que peu de gens connaissent, c'est la mobilité des enseignants conjuguée à des priorités de liberté de choix en fonction de l'ancienneté qui alimente un effet pervers : les enseignants expérimentés tendent à finir leur carrière dans les écoles où c'est plus facile et pas là où leur savoir-faire est nécessaire.

- Je suis convaincu que dans une ville comme Bruxelles, le principal facteur (pas le seul mais le principal) qui guide les parents dans leur choix pour "une bonne école" est son recrutement social. Pour le dire simplement, le seuil de tolérance des allochtones - les minorités "visibles" - n'y soit pas dépassé ou sinon ils s'en vont. En plus, ce critère est aisé il est visible au premier coup d'œil. Le phénomène du white flight s'alimentera tant que le marché scolaire sera totalement libre ; il renforcera l'attrait des écoles ghetto devant lesquelles campent les parents conviviaux mais sérieux. Je voudrais juste que ces parents aient le cran de reconnaître qu'ils sont guidés par ce mépris social larvé et que la lecture du projet pédagogique n'est qu'un élément secondaire.

Vous parliez de haine sociale, himself.

himself a dit…

@Toutes des libérales
"Une bonne école ??? Qu'est-ce au juste ? Moi, je ne sais pas."

Moi oui.
C'est une école dont la pédagogie et les moyens son adaptés aux besoins des élèves qui l'ont choisie; en fait, l'inverse d'une école à laquelle des enfants doivent s'adpater car un tirage ou sort les envoie à 1H de trajet de chez eux dans un melting-pot délèves aux besoins et capacités différents.

Toutes des libérales sauf ma mère a dit…

himself,

En vérité, je sais bien que vous avez personnellement approfondi cette question. Ce sujet a été au coeur de nos conversations en son temps.

Ma conviction, étayée par quelques observations et témoignages, est qu'en fait la grande majorité des parents (d'où je vous exclus) n'ont pas les moyens, ou ne se le donnent pas, d'effectuer une analyse exaustive de la question : quels critères dois-je retenir pour choisir "une bonne école" pour mes enfants ? Reste : le recrutment social.

himself a dit…

@ Toutes des libérales

"quels critères dois-je retenir pour choisir "une bonne école" pour mes enfants ? "

Pour les parents qui "ne se donnent pas la peine d'effectuer une analyse exaustive de la question", le seul critère retenu est la proximité, qui dans tous les cas sera pris en compte en premier, en relation intime avec l'accessibilité de cette même école, par des transports, hébergement, ...

En clair, si on a pas de critères solides (tels le choix d'un enseignement néerlandophone, technique particluier, ...) on choisira une école "de proximité", soit celle "de son quartier" dont on connait et/ou on a choisi l'environnement.

On choisi (toujours) une école en fonction de son lieu d'habitation et non l'inverse.

Si vos propres observations et les témoignages de votre entourage sont effectivement guidés par un mépris social larvé, ... soyez donc plus regardant quant à vos fréquentations.

Toutes des libérales sauf ma mère a dit…

Vous savez, himelf, que je me réfère à d'autres expériences que l'évocation des mes fréquentations ou connaissances proches. Je n'en dis pas plus.

J'en retiendrai donc un peu de mauvaise foi de votre part pour le plaisir de faire un bon mot. Bravo.

Mais, en effet, la proximité, oui évidemment la proximité et puis ... une certaine nature humaine. Ne vous en déplaise.

himself a dit…

@Toutes des libérales

Pour conclure, on a assisté à un massacre à la tronçonneuse dans une matière sensible et essentielle, se basant sur des affrimations qui relèvent pour moi du fantasme.

A-t-on ciblé sur un/le vrai problème, a-t-on atteint un objectif ou l'objectif ?

Echec sur toute la ligne, vous en conviendrez.