Le Gouvernement Van Cauwenberghe II prendra le relais avec comme ministre de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme Benoit Lutgen, dès le 27 juillet 2004.
Extraits de Citoyen/citoyenne de RTL-TVI, du 27 septembre 2009:
Lire aussi:
Nous sommes face à la réalité de l'ultralibéralisme
Benoît Lutgen, rappelant "les nombreuses mesures prises au niveau wallon" - il serait intéressant de rapeller lesquelles, en fait:
"Le dossier doit être examiné en concertation avec les autorités fédérales et régionales""Mais nous sommes face à un mur. Nous sommes face à la réalité de l'ultralibéralisme. Nous devons porter à l'Europe un message unique, tant au niveau des agriculteurs que du monde politique"
Produits agricoles marocains : Les pesticides font mouche
Les produits agricoles marocains ont de nombreux pourfendeurs. Le lobby constitué par des producteurs espagnols en est un et est à coup sûr le plus virulent, mais il n’agit pas seul. Il y a aussi certains députés qui défendent sa cause. Celle de barrer la route aux fruits et légumes pouvant provenir du Maroc.
Un exemple édifiant a été donné par Cristina Guttierrez-Cortines. Cette eurodéputée -espagnole bien sûr- qui défend les couleurs du Parti Populaire Européen, a jeté un pavé dans la mare en révélant qu’il existe un «marché noir» des pesticides et autres produits prohibés au sein de l’Union européenne.
Le Food Law Weekly qui rapporte l’information dons sa livraison numéro 404 datant du 4 septembre, souligne que l’élue européenne a fait savoir que des produits chimiques bannis depuis 50 ans dans l’Union européenne, sont toujours utilisés en Afrique du Nord.
Lait: Lutgen sort de ses gonds à propos de la Commission européenne
Un milliard d’affamés dans le monde !
Dans certains pays, le prix des produits de base continue à augmenter. Le pouvoir d’achat de la population, lui, est en baisse.
L ’image qui décrit le mieux la crise alimentaire de l’année dernière est celle d’un tsunami dévastateur. Aujourd’hui, la situation fait davantage penser à la montée, lente mais inexorable, d’une marée qui emporte un nombre croissant d’individus venus grossir la foule des populations sous-alimentées.
Quasiment occultée par la crise économique, la conjugaison d’un ralentissement de la croissance, d’une hausse du chômage et d’une baisse des transferts d’argent effectués par les émigrés, le tout accompagné de prix alimentaires élevés, a fait passer pour la première fois le nombre de ceux qui ont chroniquement faim à plus de 1 milliard de personnes. La tendance s’est ainsi inversée par rapport au déclin, enregistré depuis un quart de siècle, de la proportion des sous-alimentés dans la population mondiale. “Nous ne sommes pas près de surmonter la crise alimentaire”, déplore Josette Sheeran, chef du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies à Rome, qui a besoin d’environ 6 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) cette année pour nourrir les plus démunis, soit une hausse de 20 % par rapport au record établi l’année dernière (5 milliards de dollars). “La flambée des prix en 2008 continue à faire sentir ses effets. De plus, les pays voient leurs revenus amputés par la crise financière internationale”, ajoute-t-elle, se faisant l’écho des craintes exprimées par de nombreux autres spécialistes interrogés par le Financial Times. Les migrants quittent en masse les villes et retournent à la campagne, ce qui intensifie la pression, met en garde Kanayo Nwanze, le nouveau président du Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies. “Il y aura des bouches supplémentaires à nourrir avec peu ou pas de nourriture.”
11 commentaires:
C'est gentil d'affirmer que les transformateurs et les grandes surfaces exploitent les producteurs de lait. Des chiffres?
Ensuite, pourquoi ne créent-ils pas des coopératives?
Cela existaiy avant, non?
Oui on nage un peu dans le n'importe quoi ces jours ci. C'est malheureux à dire mais les fabricants de calèches, les maréchauds ferrants, les aiguiseurs de couteaux ont aussi du fermer boutique.
En fait de crise "ultralibérale" c'est au contraire l'hyper subventionnement de nos agriculteurs qui nous mène à ce fiasco. Après avoir entretenu des agriculteurs-"jardiniers" sans souci de compétition, ni d'efficacité puisqu'ils étaient subsidiés largement, l'Europe a décidé d'en finir.
Et voilà, on se rend compte que nos agriculteurs ne se sont pas adaptés au marché. Trop confortablement installés dans un système de subsidiation, ils n'ont pas pris les mesures nécessaires à leur pérénisation. Et bardaf c'est l'embardée.
Alors des grandes surfaces diaboliques ou des transformateurs sans pitié, à d'autres, ces entreprises font des marges de 5 à 10% comme tout le monde, un peu facile de pointer du doigt quelques boucs-emissaires, mais faut aller chercher ailleurs.
A l'heure ou les champs de blés américains font 2 kms par 20 et sont plats comme la hollande, on croit encore que nos agriculteurs pourraient etre compétitifs sur des terrains accidentés, petits, et biscornus.
A l'heure ou les troupeaux argentins de 10000 tetes paissent sur des plaines immenses, on croit encore que nos agriculteurs pourraient être competitifs en élevant parfois une centaine de betes à peine, bêtes dont la viande au passage n'a aucun gout.
Alors c'est triste à dire mais le "marché" doit faire son travail. Les exploitations fusionneront, se moderniseront, se diversifieront, transformeront ou entreront dans des marchés de niches pour survivre, les plus faibles disparaitront. Au lieu d'une transition progressive, nous avons choisi un grand clash et il y aura de la casse.
@ kermit,
Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens. (Arnaud-Amaury, Abbé de Cîteaux)
Il y a-t-il un germaniste dans la salle. Il paraît que l'allemand possède un mot qui pourrait se traduire par douce-et-irrésistible-passion-morbide-de-l'autodestruction.
@Xavier
Je vais essayer de t'extraire le "refus de répondre" d'un de ces intermédiaire sur MAP à la RTBF de ce dimanche.
Concernant la propriété des coopératives, je suppose que les statuts doivent être divers - malgré les propos de Lutgen à ce sujet ( et d'autres ?)
Ce qui semble clair, c'est qu'en Flandre, beaucoup de laiteries sont des copropriétés de (gros?) producteurs.
Au delà du traitement de base, il y a les transformateurs: Danone, Yoplait, Gervais, Nestlé, ...
Je ne me fais pas trop de soucis pour eux, pour le moment.
@ himself
Je remarque et je salue une évolution de votre point de vue qui témoigne de toute évidence d'un effort de compréhension des faits dans leur complexité. Rassurez-vous nous sommes encore en désaccord sur l'une ou l'autre question essentielle mais je ne me priverai pas du plaisir de goûter à nos (nouveaux) points d'accord.
Vous parliez de la capacité des Polonais à produire à meilleur coût. Et bien justement, les producteurs laitiers polonais, autant que les Wallons, Français, Allemands (du sud), Autrichiens, etc., ont le nez sous la ligne de flottaison. Car si leur coût de main d'œuvre sont faibles, leurs structures ne sont guère avantageuses. Le fait d'actualité qu'il faut relever à ce propos est que le gouvernement polonais rejoint la France, l'Allemagne et la Belgique au Conseil. Et Dieu sait si les Polonais sont prompts développer des raisonnements subtils du genre quotas = régulation = socialisme = communisme = goulag = Katyn (et Amerika über alles) mais sur le coup, ils se rendent compte qu'ils préfèrent se passer de la caresse de la Main invisible.
@ xavier,
Vous disiez que la PAC faisait payer les consommateurs. Ah bon ? Puisque vous êtes fortiche en relations de causes à effet, il va falloir penser à expliquer ça. Parce que moi, je croyais que c'était exactement le contraire.
La PAC coûte au contribuable 0,34 % de sa richesse (c'est ENORME !!! C'est INSUPPORTABLE !!!) mais elle a un effet dépressif sur les prix. En effet, l'agriculteur dont le revenu est directement soutenu par les subventions directes peut supporter plus facilement des prix de marché bas (jusqu'une certaine limite, of course). C'est bien ce que les pays du BRIC (Brésil en tête) reprochent aux politiques agricoles européenne, américaine et japonaise lors des négociations de l'OMC.
D'ailleurs, les chiffres historiques des prix agricoles est tendentiellement : on est lachén et de loin, par l'inflation sauf en 2007.
C'est pas que je veuille vous donner des leçons mais comme vous avouez humblement ne pas connaître le sujet, je vous explique.
A votre service,
J'avoue ne pas avoir de passion débordante pour le lait (qui aurait été laissé sur le feu), mais cette catastrophe annoncée m'interpelle à plus d'un titre.
@TDLSMM
merci de me pointer "ce qui reste" de nos points de divergence sur le sujet.
@kermit
Je pense qu'il est fondamental de devoir se permettre une agriculture locale, garante d'un approvisionnement local ET de qualité, ainsi que de jardiniers de nos paysages.
Néanmoins, le coût réel de production doit être répercuté dans le prix final des produits. Le coût financier et écologique/environnemental devrait nous faire plus réfléchir à ce que nous devrions avoir dans nos assiettes.
@ himself,
Nous nous rejoignons pour répondre à la question des conditions humaines et environnementales de la production du lait et considérer que ne pas se poser cette question est irresponsable.
Il me semble que nous ne soyons pas encore unis pour analyser les relations de causes à effet de la crise. Ou sinon, c'est que vous êtes tombé de votre cheval en allant à Damas.
@TDLSMM
"analyser les relations de causes à effet de la crise"
Pour autant que je comprenne la question.
- Spécifiquement la Wallonie et ses acteurs (agriculteurs et mandataires politiques) n'a rien compris aux décisions qui ont été prises en 2003 et qui reposent sur la volonté d'une plus grande transparence dans le coût réel des productions.
La Commission a fauté en envisageant être seule détentrice de la Bible, mais sans se sentir le devoir d'évangélisation, ni de construction d'églises.
Le nuisible Happart (qui pourtant avait été parlementaire européen avant) et l'mateur-fils-de-l'autre qui le suit n'ont absolument rien compris à ce qui s'était décidé et n'en ont pas pris la mesure.
De même pour la FWA qui n'a toujours rien compris - c'est un peu le mal de l'assistanat: une difficulté pour en sortir quand on est bien installé dedans.
Au milieu du processus, la vente a chuté, alors que l'augmentation de quotas battait son plein dans une agriculture wallonne "immobile".
Constat: un prix de vente sous le coût de production, la faillite est là !
@TDLSMM
Ce serait bien la première fois que des quotas et des prix subventionnés auraient comme conséquence une diminution du prix.
Le consommateur paye deux fois; par ses impôts et par le prix plus élevé que le prix du marché.
J'ai (enfin) trouvé une source intéressante.
Si je peux prendre le temps, j'analyse et le blogue :-)
http://www.robert-schuman.eu/question_europe.php?num=qe-144
@ Himself
"Je pense qu'il est fondamental de devoir se permettre une agriculture locale, garante d'un approvisionnement local ET de qualité"
Je le pense aussi mais l'Europe n'a pas choisi cette voie. Elle a choisi la voie du lait qui peut venir d'à peu près n'importe ou, celle de la viande de bêtes "mutantes" BBB gonflées à bloc, celle du sucre, celle des céréales et du mais.
Les agriculteurs ont deux fonctions, la production de produits agricoles ET celle de jardiniers.
Si on veut que la production soit locale et de qualité, on devra s'engager dans des marchés de niche comme le font les agriculteurs bio ou les producteurs de produits spécifiques (autrucheries, kiwis, highlands, ...) et cela de facon malgré tout industrielle et pas en doux rêveurs.
Si on veut que les agriculteurs entretiennent nos paysages, ils faut aussi qu'ils soient rémunérés pour cela, et pas à l'aide de subsides dégradant mais par un vrai salaire, au même titre que l'on paye un pépiniériste quand il entretient notre jardin.
@ xavier,
"Ce serait bien la première fois que des quotas et des prix subventionnés auraient comme conséquence une diminution du prix". C'est incroyable. Analsez votre pharse et mesurez l'incohérence de votre position.
N'affirmez rien. Analysez. Comprenez et démontrez si vous le voulez (ou le pouvez).
@ himself,
Je dis être fatigué mais je ne comprends pas la pertinence de vos affirmations. Je vous connais et dévine le fond de oOtre pensée mais là vous n'êtes pas clair. On en reparlera.
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