C'est vraiment marrant ce syndrome de Conway.
Un parti nuit gravement à la démocratie depuis des décennies ; il dit se rénover, mais un duo de néo-éthico-melons cryptocommunistes lui offre pour la deuxième fois en 2 ans une nouvelle virginité, alors que l’électeur lambda a indiqué une envie de changement de mentalité, tandis qu’un nombre certain d’électeurs très bêtas, persistent et signent pour la déviance.
Trois axes majeurs, dont l’éthique, qu’ils disaient…
Un autre parti, joue le jeu de la démocratie et de l'opposition (le seul, d'ailleurs au niveau des régions, enjeu des élections – les autres sont tous partenaires dans un Exécutif ou l’autre) dénonce les graves dérives démocratiques ; mais à posteriori, on l'accuse de s'être trop "mêlé des affaires des autres".
Aujourd'hui on vient reprocher à ce parti d'opposition son fonctionnement interne (qui ne nuit potentiellement qu'à lui-même), de n'avoir pas réussi à par exemple convaincre 60000 abrutis de mordre la main qui les nourrit, de n'être pas assez lié à des syndicats menaçants et/ou les potentiels futurs disfonctionnement fédéraux ...
C'est vraiment marrant ce syndrome de Conway.
Ceci dit, même si à mon sens Reynders n'a pas trop de choses à se reprocher individuellement, c'était un mauvais signal que de vouloir d'emblée continuer à cumuler - éthiquement, psychologiquement, il fallait faire un choix et laisser monter un des très très rares hommes "de qualité" à la tête du parti, par exemple. C'est par ailleurs une constante des 3 "vieux partis" que de n'avoir que peu de personnes de premier plan, au premier plan, à l'inverse d'Ecolo qui se protège plus que les autres, de cette déviance.
Ps : paraît qu’on doit encore s’attendre « à des choses », ce matin avec Didier Gosuin, invité de Matin Première ...
Updated:
Gosuin : le cumul de Reynders « n’est pas la priorité »
Entretien Dans le débat sur le cumul ministre/président de parti, le FDF se range globalement dans le camp de Didier Reynders. Didier Gosuin, bourgmestre d’Auderghem et chef de groupe au Parlement bruxellois, invite toutefois à « un discours vérité au lendemain du 7 juin, contre une certaine langue de bois ». Mais il n’apprécie pas pour autant les interviews de certains collègues…
La Revue de Presse belge 2/7/2009
02.07.09 - 09:04
Le sort du président du MR suscite toujours beaucoup de commentaires dans la presse francophone. Alain Carlier a parcourru les principales gazettes belges et vous en dresse un consensé.
La Libre n'hésite pas à titrer en une "Danse du scalp autour de Didier Reynders". Le journal plonge dans le MR, un parti que le cumul de son président divise profondément. Mais Didier Reynders a son sort en main et a entamé une course contre la montre. Il est le seul habilité à convoquer un scrutin présidentiel anticipé. Ce qu'il n'a aucunement l'intention de faire . Les cadres du parti sont majoritairement pour qu'il abandonne l'une de ses deux casquettes.
Didier Reynders, est-il le génie politique qu'il croit être s'interroge Francis Vandewoestyne.
Sa vraie erreur a été de vouloir imposer un cumul inadapté à ses fonctions.La vraie erreur de ses partisans a été d'accepter ce cumul. Son salut ne sera pas dans la fuite, mais dans la capacité qu'il aura d'écouter, à démocratiser le fonctionnement interne du MR. Cela suppose une certaine modestie, une grande capacité à pratiquer l'autocritique, une forme d'abnégation au profit de son parti.
Peut il encore cultiver ces qualités ou est il déjà trop tard?
C'est dans La Libre.
Au MR , on attend Reynders écrit Le Soir, aprés les dissensions affichées ces derniers jours, quelle sera la réaction du chef de file libéral? Pas sur que ce sera avant la rentrée pense Martine Dubuisson
La DH analyse aussi la rébellion au MR, la menace pour les libéraux est une spirale négative comme pour le PSC de Nothomb écrit Christian Carpentier, avec des déballages incessants, une image de cafouillage. et à un moment , une crise qui deviendrat irréversible.
Le climat est à l'orage au MR, mais la vrai question, écrit Vers l'avenir , qui serait en mesure d'hériter de la présidence des libéraux francophones
Lire aussi:
A bord du Titanic
Je n’ai malheureusement pas retrouvé sur son site ni sur celui du Soir ce dessin de Pierre Kroll que j’aurais voulu citer ici parce que, sans être le plus drôle du caricaturiste, il était sans doute le plus pénétrant des éditos qu’on ait lu vu sur le MR ces jours-ci. Didier Reynders, les yeux cernés par la pelle du 7 juin, y constatait sobrement, après la réunion de l’intergroupe parlementaire des réformateurs: « Je le savais, ils n’ont pas de couilles» .
Le MR au bord de l’explosion
Comment certains élus du MR persistent à croire que tout va bien dans le meilleur des mondes au sein du MR et que Didier Reynders doit rester à la tête du parti, ministre et vice-ministre du fédéral. Il ne se passe pas deux jours sans que les médias relaient le malaise persistant depuis le soir des élections au sein du MR. Après Maingain la semaine dernière qui soutenait Reynders, puis Deprez qui menaçait de quitter le parti, c’était au tour de Sabine Laruelle hier dans Le Soir de défendre Reynders. En suivant ce feuilleton, on a la conviction que certains sont aveuglés par leur foi et leur indéfectible fidélité. Malheureusement, lorsqu’on analyse jour après jour l’impact médiatique de cette incapacité à se remettre en question plus rapidement au sein du MR, on ne peut que se rendre à l’évidence, la situation ira en s’empirant si le parti demeure dans l’incertitude. La politique de communication et d’information du MR continue à faire des ravages. Aujourd’hui, après l’intervention de Laruelle, c’est au tour de Jacqueline Galant (aidée par Jean-Paul Wahl dans Le Soir) d’obtenir une pleine page dans la libre Belgique pour aller dans le sens contraire de ce que Laruelle a dit hier. Rien que ces deux pages de visibilité du MR en deux jours démontrent l’urgence de trancher et de se remettre en question. La lucidité de certains est inversement proportionnelle à l’aveuglement des autres. Béatrice Delvaux résume très bien la situation dans son édito du jour: Reynders a tout cadenassé depuis le 7 juin pour le pire et non le meilleur.
"Pour une élection interne au MR"
Jacqueline Galant veut rendre la parole aux militants du MR : "Il faut organiser un scrutin pour la présidence à l'automne". "C'est indispensable !"
Jean-Paul Wahl a ciblé Didier Reynders
Jacqueline Galant monte dans les tours. La bourgmestre de Jurbise, auteur d’un carton en voix de préférence le 7 juin dernier dans le Hainaut, demande l’organisation d’une élection présidentielle.
Pourquoi sonnez-vous une nouvelle charge contre Didier Reynders ?
Ce n’est pas une nouvelle charge. Il s’agit simplement de dire que le débat interne au MR est loin d’être clos. J’ai cru comprendre que certains entendaient remettre un couvercle sur la casserole, qu’ils niaient les évidences - à savoir que nous avons perdu les élections et que notre stratégie a été mauvaise - et qu’ils ne voulaient plus en débattre. Je les avertis : c’est la meilleure façon de faire tout exploser Aujourd’hui, je demande que l’on rende la parole aux militants du Mouvement réformateur !
Lundi, l’artificier Jean-Paul Wahl a ciblé Didier Reynders
C'était au tour du député- bourgmestre de Jodoigne de contester le président.
Ping-pong. A Charles Michel lundi ("Matin Première"), venu placer son refrain préféré "c’est à Didier Reynders à tirer lui-même les conséquences de la défaite du 7 juin", a succédé Sabine Laruelle mardi ("Le Soir") pour marteler que cette défaite était "une défaite collective" et que Didier Reynders conduirait bien le parti pour le scrutin de 2011. Aucun doute là-dessus, a assuré la Namuroise.
9 commentaires:
@ himself
Non, non, non et non.
Posutler que l’électeur ECOLO lambda a indiqué une envie de changement de mentalité à concrétiser par une alliance avec le MR n'est que votre opinion personnelle.
Soyons logique que diable, si par une tournure d'esprit qui m'échappe, je pense que le MR peut participer à un quelconque changement de mentalité, et bien je vote MR et pas ECOLO, non ?
Je suis prêt à vous parier ma pilosité occipitale que les électeurs bêta, gamma, delta, epsilon et vassiliki d'ECOLO identifient dans le projet politique libéral la quintessence de la "mentalité" à balayer.
Mais bon, soyons de bonne composition. Peut-être que vous comme moi avons notre jugement influancé par nos biais sociologiques respectifs.
@himself,
et aux provinciaux dont l'avis m'intéresse,
A part ça le FDF... Je voudrais savoir.
Ne pensez vous pas qu'il y aurait à la fois du panache et de la cohérence doctrinale à ce que le FDF fasse ses clics et ses clacs (ses cliques et ses claques ?) et, pourquoi pas, rejoigne le CdH ?
Elements d'analyse :
1°) Avec le Liégeois Reynders, le MR devient un parti de notables provinciaux qui commet la même erreur que le PS : oublier que le 1/4 des Belges francophones ne sont pas wallons.
2°) La pantalonnade Aernoudts aurait du être un objet de rupture définitive (question d'orgueil, merde)
3°) Le PRL bruxellois n'est plus qu'un repaire de fins de race qui n'ont même pas les couilles de se battre pour l'élargissement de Bruxelles à Knokke.
4°)A Bruxelles, justement, si le MR s'y est maintenu (et donc en CF aussi), c'est grâce aux voix du FDF,
5°) Idéologiquement, le FDF est un parti centriste (Nols, accueilli par le PRL, est mort) qui ne se dinstingue du CdH que par un héritage sensiblement laïque (mais ces choses ne comptent plus de nos jours).
Une contribution intéressante sur l'irrationalité de l'électeur.
http://www.laviedesidees.fr/L-electeur-irrationnel-ou-la.html
Merci Xavier, article vraiment intéressant; à mettre peut-être plus en évidence, peut-être.
Merci, à bientôt.
@ xavier,
Je vous en remercie.
En effet, c'est très intéressant même si cet exercice intellectuel brillant se heurte, comme souvent, à la limite de la validité des postulats de départ.
En matière de rationnalité, chacun voit midi à se porte, moi y compris. C'est justement ce que j'ai reproché à himself plus haut.
Il me semble que dans l'"électeur irrationnel", l'auteur développe avec érudition une tentative de réponse à une question triviale : "mais comment est-il possible que les "gens" ne raisonnent pas comme moi ? Ils sont forcément cons ou manipulés quelque part... Ils se trompent ou on les trompe".
Mes amis de gauche commettent souvent la même erreur. Un exemple simple : mais comment est-il possible que les Italiens élisent un personnage aussi vulgaire, inculte, malhonnête et grotesque que Berlusconi ? Pour le plus grand malheur de mes amis de gauche la réponse risque d'être : justement parce qu'il est vulgaire, inculte, malhonnête et grotesque.
Entre nous, ce constat est inacceptable pour mes amis de gauche ; il les conduit en effet à retourner tous leurs espoirs sur la nature humaine (et italienne en particulier).
PS : By the way, en effet, je m'étais trompé ; l'histoire de la répartition qui pallie les lacunes de la capitalisation ne date pas de 1944 mais de 1935 dans le cadre du new deal rooseveltien.
sont forcément cons ou manipulés quelque part... Ils se trompent ou on les trompe".
Mes amis de gauche commettent souvent la même erreur. Un exemple simple : mais comment est-il possible que les Italiens élisent un personnage aussi vulgaire, inculte, malhonnête et grotesque que Berlusconi ? Pour le plus grand malheur de mes amis de gauche la réponse risque d'être : justement parce qu'il est vulgaire, inculte, malhonnête et grotesque
C'est génial... j'ai presque cru que vous nous parliez des Socialistes belges...
Au risque de vous décevoir cher ami, mon constat est que l'électeur moyen, est con, désinformé et manipulé
Vous voyez, on cumule...
J'en suis d'ailleurs parfois à plaider le vote capacitaire... c'est vous dire hein...
Statistiquement, il y a plus d'idiots que de génie n'est ce pas... ce qui fait que statistiquement, dans une démocratie avec obligation de vote, nous avon splus d'idiots que de génies qui votent... d'où la démocratie en devient une dictature d'idiots.
Suffit d'ailleurs de voir à quoi la population se nourrit... entre téléfoot et ligue jupiler, l'espoir reste dans le casier (de bière de papa).
Je rajoute à ça les différents quota qu'on tente de nous faire avaler comme étant équitable: faut les femmes soient représentées à x%, les homos à y%, les gauchers à z%, les ... et on termine avec des dictatures de minorité...
POur autant, une dictature de "lumières" n'est pas non plus une option hein...
mais là... limite je voterais bien pour une dictature tout court histoire qu'en bon communiste on puisse avoir des camps de rééducations...
j'me marre... démocratie... dire qu'il y en a qui y croie encore...
J'avais écrit:
"Si ces chiffres sont exacts, je comprendrais mieux la raison pour laquelle les socialistes (je veux évidemment dire le PS francophone) ne font rien pour vraiment diminuer l'échec scolaire...
Voilà pour mes 30 secondes d'adepte de théorie du complot."
Ce qui m'avait valu une volée de bois vert:
"Si votre accusation sur les intentions des socialistes pour l'enseignement était un mot d'esprit, on en reste là. On en rit encore. En revanche, si vous le pensez vraiment, c'est plus grave par rapport à votre capacité de raisonner."
Après réflexion, je me demande pourquoi se poser la question (de savoir si les intérêts personnels n'influencent pas plus les décisions que les intérêts communs) au sujet des hommes politiques est "plus grave par rapport à votre capacité de raisonner."
Après réflexions, je veux bien retirer ma suspicion sur les ministres PS, à la condition nécessaire et peut-être suffisante que l'on n'accuse plus jamais un dirigeant d'entreprise (comme une banque :-)), ou un opérateur de marché (qui shorte par exemple) ou un indépendant (qui, même si c'est exceptionnel fraude).
Je ne vois vraiment pas, mais alors vraiment pas pourquoi l'homme politique serait vertueux...
By the way, cette accusation des ministres PS de vouloir tout faire pour que le niveau de l'enseignement soit de plus en plus mauvais, c'est un peu l'arroseur arrosé: ne sont-ce pas ces mêmes ministres qui ont accusé les directeurs d'école de sélectionner les élèves? Pour des intérêts personnels?
@Xavier
"ne sont-ce pas ces mêmes ministres qui ont accusé les directeurs d'école de sélectionner les élèves?
Pour des intérêts personnels? "
Voilà ces décrets très justement recadrés.
Qui a jamais prouvé ces accusations ?
@Himself
Bien sûr que non.
Selon Arena, il y avait "un problème dans 3% des écoles". Problème voulait dire manque de place.
Je n'ai jamais lu une seule stat sur des élèves qui auraient été refusés sur des critères (au moins perçus comme) subjectifs.
Ce décret Mixité reste pour moi une belle manipulation.
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