dimanche 30 décembre 2007

Les suicidés d'Okinawa

Les livres d'histoire japonais vont rétablir les suicides "forcés" d'Okinawa
Le ministère japonais de l'Education a autorisé les éditeurs de manuels d'histoire à rétablir la référence au rôle joué par l'armée impériale dans les suicides collectifs de civils sur l'archipel d'Okinawa à la fin de la 2e guerre mondiale.

Okinawa, seule partie du territoire japonais sur laquelle se sont déroulés des combats terrestres pendant la 2e guerre mondiale, a été occupé par les Américains après la capitulation du Japon en 1945.
Selon les survivants de la Bataille d'Okinawa, la plus sanglante de la guerre du Pacifique, l'armée impériale a donné l'ordre aux civils de se suicider en leur fournissant des grenades, afin d'éviter qu'ils puissent donner des renseignements aux Américains.
Les combats, qui ont duré 83 jours, ont fait 12.520 morts dans les rangs de l'armée américaine et 190.000 morts côté japonais, dont la moitié étaient des habitants d'Okinawa. La plupart ont péri dans les bombardement américains.
Cette thèse est toutefois rejetée par certains historiens nationalistes, qui soutiennent que les habitants d'Okinawa se sont suicidés par patriotisme.


Histoire, toujours



70 ans après le massacre de Nankin, le Japon et la Chine tentent toujours d'améliorer leurs relations, mais les tensions liées au passé risquent de resurgir à tout moment, estime un historien japonais chargé de réexaminer cette période avec des homologues chinois.

Le massacre de Nankin a débuté le 13 décembre 1937 lorsque les troupes japonaises ont pénétré dans ce qui était alors la capitale de la Chine. Les atrocités, les viols, les exécutions et les pillages ont duré plusieurs semaines.


"Une majorité de Japonais toutefois éprouvent des regrets à propos du passé et plusieurs Premiers ministres ont présenté des excuses à maintes reprises. Le problème, c'est qu'il y a aussi des Japonais qui disent qu'il n'y a jamais eu d'incident tel que le massacre de Nankin", a-t-il souligné.
Et comme les révisionnistes japonais suscitent l'attention des médias, "les Chinois pensent que les Japonais ne se sont pas du tout repentis pour leur agression", a-t-il ajouté.
A leur tour, beaucoup de jeunes Japonais sont durs à l'égard de la Chine car "pour eux qui sont nés bien après la 2e guerre mondiale, c'est énervant d'être critiqués pour ce qui est arrivé il y a plus de 60 ans", a-t-il reconnu.
"Je voulais briser ce cercle vicieux de haine, c'est pourquoi j'ai proposé cette étude conjointe de l'histoire", a rappelé M. Kitaoka.
Les deux équipes doivent remettre leur rapport en juin.
"Je ne pense pas que l'on puisse complètement combler le fossé de nos perceptions sur l'histoire, mais je suis convaincu qu'on peut le réduire", a déclaré M. Kitaoka.
"J'espère que les politiciens vont se concentrer sur l'avenir des relations plutôt que de faire des remarques sur l'histoire qui ne peut être changée", a-t-il conclu. "L'histoire devrait être laissée aux historiens."

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