mardi 4 décembre 2007

La crise expliquée aux nuls

Verhofstadt éclipse Leterme
Guy Verhofstadt est la personne la plus apte à diriger le pays, estiment 51,1% des Belges, selon une enquête menée lundi par iVox à la demande du quotidien Het Nieuwsblad. Même en Flandre Guy Verhofstadt gagne des points sur Yves Leterme. Les résultats sont accablants pour Yves Leterme, écrit le quotidien. 72,8% des Belges estiment qu'il n'est pas apte à diriger le prochain gouvernement, un chiffre qui atteint d'ailleurs 98,6% chez les Francophones. Parmi eux, 68,7% estiment que Guy Verhofstadt est, lui, apte à cette fonction.


Life 2.0 qui nous attend

Et tout « ça » vient d'où ? La crise du jour ne plonge pas seulement ses racines dans le scrutin du 10 juin. Remontons aux sources. Pour bien saisir l'affaire… nous propose Pierre Bouillon du journal le Soir

Bien sûr, nos discordes sont aussi anciennes que le pays (le Mouvement flamand émerge peu après 1830, pour exiger que le néerlandais puisse être parlé dans les tribunaux, dans l'administration, etc.).

Mais coupons court. Et posons-nous en 1999.
C'est une année d'élection. Et le scrutin va créer une terrible rupture dans la vie politique : les deux partis chrétiens (le flamand CVP et le francophone PSC) valsent dans l'opposition.
Ce n'était plus arrivé depuis… 42 ans !
Au scrutin, ils se sont effondrés, usés, rongés par leurs conflits internes (c'est surtout vrai au PSC où le conflit Nothomb-Milquet pour la présidence a fait rage pendant trois longues années).
Exit Jean-Luc Dehaene.

Le libéral flamand Guy Verhofstadt fonde un gouvernement « arc-en-ciel » (libéraux-socialistes-écologistes).
Conséquences de l'épisode : en état de choc, les chrétiens vont mettre plusieurs années pour reprendre des couleurs. Le PSC va devoir se rajeunir et se rénover (en 2003, sa présidente Joëlle Milquet rebaptisera le parti en CDH pour Centre démocrate humaniste).
Le CVP, lui aussi, changera de nom (il deviendra le CD&V). Mais surtout, il se radicalise. Désormais dans l'opposition, et en guerre ouverte avec ce Verhofstadt qui a gagné le scrutin, il va durcir le ton sur le plan communautaire pour ne pas laisser le monopole de la cause flamande au Vlaams Blok avec qui il partage les bancs de l'opposition.

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Chronologie : les grandes dates de la crise politique

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