jeudi 6 janvier 2011

Nous avons jugé qu’aujourd’hui, il n’y avait rien de plus à en dire

Nous avions prévu deux pages, nous ne les remplirons pas. Les papiers prévus n’auraient pas eu de sens. Nous n’avions pas envie de ça.
Face à l’incapacité des négociateurs à conclure un accord après 207 jours, face aux petites phrases stériles, face aux réunions secrètes, face à cette confiance manifestement brisée, face à ce gâchis monumental, nous avons symboliquement pris la décision de ne pas tartiner inutilement sur ce sujet.
Ces deux pages blanches sont symboliques. Symboliques, parce qu’elles témoignent d’un ras-le-bol total. Nous n’abandonnons pas les choses définitivement bien sûr, mais aujourd’hui, nous en avions plus qu’assez. Hier, nous avons présenté, dans ces mêmes pages, le contenu de la note du conciliateur.

Nous avons jugé qu’aujourd’hui, il n’y avait rien de plus à en dire.




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Note Vande Lanotte: la presse est furieuse

Au lendemain de l'accueil mitigé du CD&V et de la N-VA à la note Vande Lanotte - alors que les cinq autres partis ont dit leur volonté de continuer les négociations - la presse, tant du nord que du sud du pays juge sévèrement les deux partis de l'ancien cartel CD&V/N-VA.
La Dernière Heure publie deux pages blanches, assorties d'un commentaire. "Ces pages sont blanches, écrit Stéphane Tassin, parce qu'elles témoignent d'un ras-le-bol total. L'interminable cirque continue. Face à l'incapacité des négociateurs à conclure un accord au bout de 207 jours. Face à ces petites phrases stériles, face aux réunions secrètes, face à cette confiance manifestement brisée, face à ce gâchis monumental, nous avons jugé qu'il n'y avait plus rien à dire", écrit encore Stéphane Tassin.

Et le ton est donné, celui d'une lassitude partagée par toute la presse, avec des nuances toutefois. Le Soir constate : "CD&V et N-VA ont osé: ils ont dit neen". Car le constat est unanime : "ce non mais, neen maar, est de fait un non tout court". Njet, nichevo, nada. "Alors, le chaos à nouveau ?", se demande Béatrice Delvaux. Qui s'emporte : "on se moque des francophones là, non ? La Flandre voulait une grande réforme de l'Etat, elle l'a". Même en Flandre, on le dit, poursuit en substance la rédactrice en chef du Soir. "Rappelons qu'on demandait aux sept partis de se remettre à table pour négocier, amender, moduler le texte proposé. Ne pas dire oui à ce stade, avec ce qui est sur la table est tout simplement, excusez le terme, minable. Et gravement irresponsable."

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