Wilfried Martens :
"I appreciate the efforts of Prime Minister Viktor Orbán and his government to improve the former Hungarian media law with the aim to strengthen the freedom of the press, the culture of respect, the protection of minors and human dignity. I also understand the challenge of strengthening media accountability, while keeping media freedom intact. Discussion on the Hungarian media law should not be based on the politicaly motivated misinterpretations, but on the exact knowledge of the text.
As laws are proven through practice, European Union (EU) Member States have also experienced similar challenges and have all established healthy media practices that are compatible to European legislation. In this sense, I am sure that the Hungarian government will also implement its new media law in accordance to European legislation and in alignment with European media standards and norms"
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La Hongrie, en pleine dérive autoritaire, à la tête de l'Europe
La Hongrie assume dès ce samedi et pour six mois la présidence de l'Union européenne. La dérive autoritaire de Viktor Orban et de son gouvernement populiste de droite inquiète les capitales européennes. Le pays qui va diriger l'Europe… est-il en train de la quitter ?
Après l'évanescente Belgique, c'est un gouvernement fort qui prend la présidence tournante de l'Union européenne. S'appuyant sur une majorité des deux tiers au parlement hongrois, le Premier ministre Viktor Orban est à la tête d'un gouvernement stable. Ce qui lui permettra d'assurer une présidence dynamique, selon les trois priorités que la Hongrie s'est fixée.
D'abord, trouver un accord sur les orientations budgétaires de l'Union pour les dix ans à venir.
Ensuite, Budapest souhaite accélérer l'adhésion de la Croatie : « Il faut compléter l'Union européenne, même si le climat est hostile à l'élargissement », déclarait Viktor Orban lors d'une conférence à Paris, le 18 novembre. Le chef du gouvernement hongrois souhaite aussi une coopération plus étroite avec les Balkans. Faute de quoi ces pays traverseraient une grave crise qui, selon lui, « coûterait plus d'argent à l'UE qu'une procédure d'adhésion ».
Enfin Orban est absolument pour l'élargissement, prévu en mars 2011, de la zone Shengen à la Roumanie et à la Bulgarie. La France et l'Allemagne étant résolument contre, cela promet des échanges sportifs…
Un gouvernement europhile, mais autoritaire
Ce n'est pas Viktor Orban « l'Européen » qui inquiète mais Orban « l'autoritaire ». Car le Premier ministre a plusieurs visages. Politicien dynamique, chaleureux, engagé dans l'Europe… et tellement autoritaire chez lui qu'il pose un vrai casse-tête aux autres gouvernements.
UE: la présidence hongroise provoque de sérieux remous
La commission européenne demande des explications à la Hongrie à propos de sa fameuse loi sur les médias qui place journaux, télés, radios sous l'étroite surveillance d'un comité constitué de proches du parti au pouvoir.
Les médias pourront être poursuivis et condamnés à de lourdes amendes si leurs articles ne sont pas équilibrés politiquement ou s'ils portent atteinte à la dignité humaine.
Les journalistes pourraient être contraints de révéler leurs sources.
La commission se demande si la Hongrie applique bien une directive européenne qui prévoit un conseil des médias, certes, mais qui est censé être indépendant. Or, en Hongrie, on trouve cinq membres dans le conseil des médias, tous membres du parti au pouvoir du premier ministre, Viktor Orban, de quoi s'interroger sur l'indépendance réelle de ce comité. Le gouvernement hongrois a déjà répondu que selon lui, il n'y avait aucune incompatibilité entre la directive européenne et la législation hongroise, que ceux qui la critiquaient n'avaient pas bien lu le texte et qu'il ne se laisserait pas influencer par les critiques, très nombreuses, venues d'un peu partout en Europe.
La commission se limite donc à des questions sur le non respect éventuel d'une directive européenne. Mais pour certains eurodéputés, pour des Etats membres, la loi hongroise viole la charte européenne des droits fondamentaux qui garantit la liberté totale de la presse qui ne peut pas, dit le texte, être soumise à l'ingérence de l'autorité publique.
Espace Schengen: la Roumanie, furieuse, reste à quai
Le ton monte entre la Roumanie et la Commission européenne. Bucarest ne digère toujours pas de ne pas pouvoir entrer dans l'espace Schengen en mars prochain comme c'était prévu.
La France et Allemagne ont annoncé début du mois qu'ils n'accepteraient pas l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen pour le moment. Selon Paris et Berlin, les deux pays entrés en 2007 dans l'Union ne présentent pas toutes les garanties de sécurité. La Roumanie n'entend pas en rester là.
En 2007, il était clair pour tout le monde que la Roumanie et la Bulgarie n'étaient pas tout à fait prêtes pour entrer dans l'union européenne. La Commission pointait les problèmes de corruption, de criminalité et de trafics en tous genres dans ces deux pays. Mais les Européens décidaient d'accueillir Bucarest et Sofia en échange d'un mécanisme inédit. La Commission surveillerait de très près les progrès de ces deux pays dans ces dossiers de police et de justice. Si les efforts ne sont pas réels, la Commission peut suspendre le payement de subventions européennes, ce qui est d'ailleurs déjà arrivé. Jusqu'à présent, cette procédure ne posait aucun souci. Mais début décembre, la France et Allemagne annonçaient qu'ils ne voulaient pas des Roumains et des Bulgares dans l'espace Schengen sans frontières puisque les rapports signalent de solides lacunes en matière de justice et de police.
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