lundi 14 septembre 2009

"Il n’y a(urait) plus de sans-école"

Une explication qui vaut de l'or ....

La Commission interréseau des inscriptions (Ciri) s’est réunie vendredi, pour faire le point sur la gestion des élèves sans école. Où en est-on ? "Aujourd’hui, il n’y a normalement plus d’enfants sans école, affirme la ministre de l’Enseignement. Sur 1 811 courriers envoyés aux parents par la Ciri (demandant de classer les écoles par odre de préférence, ndlr), on a un taux de réponse de 60 %, ce qui n’est pas si mal. Selon le système informatique, il restait 16 cas d’enfants sans-école mais quand on les contactait, ils avaient une école, sauf cinq d’entre eux, qui voulaient aller dans une seule école, et pas ailleurs. Mais on en a déjà recasé. La difficulté maintenant, c’est que certains ne sont pas dans l’école de leur (premier) choix, ou alors qu’ils n’y sont pas mais peuvent finalement y aller et qu’ils hésitent alors à y aller, vu que finalement, le projet de l’école où ils sont est intéressant. Certains le font, d’autres pas. Mais tout le monde a une école."


Mire aussi:
Les enseignants bossent 20 heures et ont 4 mois de congés !!!

Chaque parti a prôné “une revalorisation de l’enseignement” au cours de la campagne électorale. Cela m’a toujours beaucoup amusé parce qu’en matière d’objectifs, il est difficile d’être plus abstrait.

Enseignement, rigueur ou austérité

A un autre niveau de pouvoir, des débats dialectiques ont opposé les termes "rigueur" et "austérité". Au niveau de l'enseignement, le débat serait plutôt: "plus de qualité avec les mêmes, voire moins de moyens", ou "économies au détriment de la qualité, tant est que ce soit possible d'avoir une qualité encore moindre".

Notons tout de même en préambule qu'il y a un an, l'enseignement semblait avoir des moyens excédentaires: c'est l'enseignement qui avait sauvé le budget de la Région, l'argent était disponible pour augmenter le nombre de profs, pour créer le premier degré différencié et même pour payer les profs en décembre plutôt qu'en janvier. Soit nos politiques sont des menteurs, soit ce sont des incapables.

Analysons, les "pistes" suggérées par madame Simone.

Rentrée Scolaire : droit à la paresse obligatoire

Après plus de 60 jours de vacances, le cirque de la rentrée scolaire revient. Evidemment, celle-ci sera éclipsée par la chaotique rentrée politique et les multiples reportages de la RTBF sur le coût des cartables et les jeunes victimes des marques. Chassons les illusions, le véritable enjeu c’est l’avenir des élèves. Eviter qu’une génération de plus ne soit sacrifiée dans “l’ensaignement”.
Faut pas être Einstein pour saisir d’emblée qu’il s’agit de notre avenir, de la transmission véritable du savoir et de la compétitivité qualitative de notre pays.

Enseignement: les pistes sont celles des négociateurs de l'olivier (cdH)

Les idées d'économie citées pour l'enseignement "ne sont pas des propositions imaginées par Marie-Dominique Simonet", mais bien "les pistes d'économie évoquées avant sa désignation par l'ensemble des négociateurs de l'olivier", a indiqué dimanche le cdH dans un communiqué.

7 commentaires:

francophonedebruxelles a dit…

20 heures? Oui, 20 heures de ... 50 minutes. Encore heueux que chaque minute compte 60 secondes!

un enseignant furieux !!! a dit…

@ un bruxellois...

Oui, et cela fait en tout 1000 minutes (60.000 secondes), ce qui représente 16 heures 37 minutes d'enseignements et autant de préparation... soit 33 h/semaines, si on y ajoute 1h de titulariat + les conseils de classe, + les réunions de parents, + les heures de fourches, on n'est pas loin des 40 heures/semaines pour un salaire de même pas 2000 euros net...

Qui veut ma place himself ?

Toutes des libérales sauf ma mère a dit…

@ un enseignant furieux !!!,

Voyons, maitrisez votre colère. Si vous fréquentez ce blog, vous verrez souvent voler des tartes à la crème libérales du genre "les fonctionnaires = fénéants". Il n'y a pas de raison à ce que les enseignants y échappent.

Bon, j'admets volontiers le bien -fondé de ce qui vous fait réagir MAIS il y a une chose qui n'est pas passée, une. Pourquoi, quand les journées pédagogiquse ont été instaurées, ont-elles été prises sur les heures de cours et pas sur ces heures de la semaine où l'enseignant est supposer travailler en dehors des heures de classe. Car voilà un problème majeur : il y a un consensus pour admettre que l'enseignant ne travaille pas uniquement face à sa classe. Alors pourquoi les enseignants, leurs représentants, refusent obstinément que cette autre part de leur travail soit formellement prise en compte ? Résultat : le temps de travail visible de l'enseignant est un mi-temps.

himself a dit…

@Tous

je n'entrerai pas dans le détail de vos considérations à propos des horaires, car je n'ai pas d'éléments pertinents détaillés à faire valoir en cette matière - pour ma part, je puis juste déclarer que je suis pour une revalorisation du métier d’enseignant en améliorant son statut financier.

Mon interpellation première visait à relever les drôleries de la communication de MDS dans l'article principal présenté.

kermit a dit…

Ce qui est surprenant c'est que si vous demandez à n'importe quel travailleur combien d'heures il preste, il vous fera un calcul du genre de celui de cet enseignant furieux. Dans tous les metiers il y en a qui reprennent du travail à la maison et qui vont au dela de leurs 40 heures, dans tous les métiers il y en a qui pointent a l'heure exacte et pas une plus tard et qui n'hésitent pas a prendre au dela de leur 28 jours de congés légaux de petite ralonges complaisantes.

Soyons honnête, et ce n'est pas un reproche enseignant furieux, je ne mets pas votre parole en doute, mais croyez vous vraiment qu'il y a tant d'enseignants qui ne sont "pas loin des 40 heures/semaines", moi je tablerais sur un petit 10-15% et loin de moi de blâmer les autres, au fond celui qui fait ses 16h37 et pas grand chose en plus, si ses élèves apprennent ce qu'il leur enseigne, je ne vois pas bien ce qu'on pourrait lui reprocher.

Mais c'est ainsi, les enseignants sont privilégiés en matière d'horaire, c'est un fait, et pas un reproche.

Dans cet esprit, je ne vois pas beaucoup pour quelle raison on ne pourrait pas entamer des discussions sur le sujet quitte à se rendre compte, après de longues discussions, que cet horaire est justifié, si il l'est. Mais ce n'est pas avec des "Certes on fait 16h37 et on a 3 mois et demi de congés mais quand on compte tout ca fait dans les 40h" que les enseignants seront crédibles face à ceux qui pensent que les enseignants sont 'tous des faineants'.

Si les enseignants veulent changer l'opinion que les autres ont d'eux, je crois qu'ils devraient peut etre changer de strategie, ils sont sans doute les seuls responsables de l'image qu'ils renvoient.

Xavier a dit…

On peut évidemment discuter des heures et faire des comptes en minutes...

Si les réunions pédagogiques ont lieu pendant les heures de cours, c'est parce que c'est le seul moyen de réunir tous les profs.

Sinon, je dirais que les profs travaillent bien plus que les employés. Faites le calcul du temps de réel travail en une journée. 3 heures? 4 heures?

Parce que une partie des activités payés par le patron: aller à la toilette, dire bonjour aux collègues, papoter devant la machine à café, discuter de sont travail avec son chef, ranger son bureau, téléphoner au médecin, lire le blog de Phineas, lire les sports dans le journal, rêvasser, montrer les photos du voyage, aller à la toilette (une deuxième fois), surfer sur FB, lire les cours de bourse...

Tout cela le prof le fait en dehors de ses heures de cours. Quand l'employé prépare une réunion, c'est pendant ses heures de travail, quand il lit le journal pour son job, idem. Quand il fait son planning, idem. Quand il fait de la paperasse inutile, idem. Quand il évalue ses collaborateurs ou qu'il est évalué, idem.

Le prof, c'est de nouveau en dehors de sa plage horaire.

C'est un faux débat dans lequel les syndicats se lancent de manière opportuniste.

Car il y a des profs qui "travaillent" 20 heures, pas une de plus. D'autres qui "travaillent" 30 ou 40 heures, si pas plus.

La seule différence, de taille, c'est que 'employé qui travaille plus est récompensé. promotion ou prime.

L'égalitarisme dans l'enseignement fait que glandeur ou forçat du travail gagnent la même chose.

Je ne m'en plains pas.
Mais un peu d'esprit critique...

kermit a dit…

@ Xavier

Oui, un systeme ou chaque enseignant serait evalué annuellement et son mérite reconnu et récompensé. Un système ou un bon enseignant dont on a reconnu les mérites est promu dans un poste peut etre plus challenging, plus complexe (pas forcement plus dur) mais qui est à sa mesure et qui l'incite à se surpasser encore.

Avec des trucs comme ca ca risque d'être la révolution dans les salles des profs, on va avoir une grève continue jusqu'à Noel, entre Noel et Paques et de Paques au 30 juin. Il suffit de voir comment ils réagissent quand on veut leur ajouter une heure.

C'est pourtant vers cela que l'on devrait aller idéalement et pas seulement pour l'efficacité de l'école mais pour l'épanouissement personnel. On ne peut pas rester motivé par son travail pendant 45 ans sans changements, sans défis à relever, sans reconnaissance, c'est clair.