29.01.09 - 08:31 - himself
Monsieur De Clerck,
dimanche dernier à Mise au Point,
vous déclariez à propos de Marino Keulen qui se refuserait à éventuellement poursuivre les bourgmestres qui refuseraient d'organiser les prochaines élections:
« C’est une position soutenue par la légalité »
Pour un Ministre de la Justice, ces propos ne sont-ils pas très inquiétants ?
Vous pouvez expliquer ? Merci.
répondre
Pour étayer son refus de nommer les trois bourgmestres de la périphérie bruxelloise, Marino Keulen, ministre flamand (Open VLD) de l'Intérieur, brandit la loi. Moins que ça, en fait, une simple circulaire. Que les Thiéry, van Hoobrouck et d'Oreye foulent aux pieds. Ce qui, affirme le libéral flamand, vaut sanction, au nom du civisme élémentaire. Le raisonnement fâche les francophones mais ne manque pas, reconnaissons-le, d'une certaine logique, fût-elle très flamande…
Aussi ne peut-on que constater le manque flagrant de cohérence dont fait preuve Marino Keulen en donnant… un blanc-seing à l'incivisme. Lorsqu'il annonce qu'il fermera les yeux sur rien moins que le boycott d'élections, le ministre flamand démontre, si besoin était encore, que son sens de la légalité n'est qu'électoral. Au passage, Marino Keulen ne recule pas devant un mensonge. Affirmer que les bourgmestres prônant le boycott ne font que réclamer une scission de BHV exigée par la Cour constitutionnelle constitue une entorse à la vérité juridique.
Enfin, Marino Keulen semble oublier qu'en démocratie, le devoir premier d'un ministre est de faire appliquer la loi. Et non pas de tolérer, sinon d'encourager, sa violation. Sous peine de sombrer dans l'incivisme qu'il combat chez d'autres. Ce concentré d'incohérence, de mensonge et d'incivisme rend à lui seul Marino Keulen indigne d'exercer une fonction ministérielle.
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