dimanche 11 octobre 2009

Témoin de moralité

Cela devient le feuilleton pathétique politique français de l'automne:

Frédéric Mitterrand, encore et toujours l'actuel ministre de la Culture très controversé français, entend “défendre son honneur” devant la justice, après la publication dans la presse de son témoignage de moralité dans un procès pour viol à la Réunion, exprimant son “dégoût” face à une “nouvelle campagne de calomnie insensée” et il “poursuivra légalement les personnes qui se sont rendues complices de l’ignominie à laquelle il vient à nouveau d’être confronté”.

Le Quotidien de la Réunion publiait vendredi ce témoignage de moralité
apporté par lettre, à deux frères mineurs, dont l’un serait son filleul, accusés de viol collectif sur une jeune fille de 16 ans. Le 27 mars dernier, la cour d’assises des mineurs de Saint-Denis les avait condamnés chacun à huit ans d’emprisonnement tandis qu’un majeur avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, pour ces faits commis en août 2006 à Petite-Ile.

L’affaire doit être examinée par la cour d’appel à la fin du mois, le ministre de la Culture y étant cité en tant que témoin de moralité.
L'auteur de la « Mauvaise vie » a une bien fâcheuse habitude de défendre des gens toujours dans le même type de mauvaise posture.


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Le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui avait indiqué que la France rendrait à l'Égypte cinq fresques exposées au Louvre si la nature douteuse de leur provenance était confirmée, a décidé de les restituer au Caire.

Le chapitre 11

Finalement, la défense de Frédéric Mitterrand sur TF1, à part celle de la dramatisation, fut de dire que toute cette affaire avait pour origine sa souffrance d’homosexuel. Il n’a pas dit que c’était l’homosexualité, mais nous sommes habitués à voir, à travers son éloquence, les mots qui nous intéressent. Plusieurs fois, il l’a répété, prétextant une certaine modestie, dans le genre « Je ne vais pas vous embêter avec mes histoires, mais… ». Alors, si Frédéric Mitterrand, en tant que privilégié social et culturel, utilise lui aussi la souffrance pour expliquer ses écarts de comportement, il est clair désormais que tout le monde a le droit de le faire. Si une folle (et chez moi ce mot n’a rien de caricatural) comme lui a souffert parce qu’en tant qu’homosexuel, il ne s’est jamais aimé, alors imaginez la souffrance d’un apprenti boulanger gay de 18 ans.

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