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Charleroi: L. Cariat condamné à 3 mois avec sursis
Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné vendredi à trois mois de prison l'ex-échevin de Charleroi Lucien Cariat, poursuivi pour le non paiement de cotisations sociales, tout comme l'ICDI dont il a été le président et le directeur général.
Ces infractions avaient eu lieu de 1998 à 2006 à l'ICDI (Intercommunale de Collecte et de Destruction des Immondices), mais le tribunal a rejeté l'argument de la prescription avancé par la défense. De même, il a écarté le fait que l'inspection sociale n'avait rien constaté d'anormal.
Les petits cadeaux de Jean-Pierre De Clercq
Entre souvenirs et promotion électorale, l'ancien député provincial a-t-il dépassé la norme ? La justice en débat.
Jean-Pierre De Clercq saura bientôt ce que pense le tribunal correctionnel de Charleroi de ses petits cadeaux.
Ancien député provincial PS, figure flamboyante de ce qu'on a appelé les archéo-socialistes carolorégiens, il en avait fait offrir, sur le budget de plusieurs ASBL qu'il présidait, pour une valeur de 11 000 euros, entre 2002 et 2005, sous des formes diverses.
Départs à la retraite et fêtes de fin d'année en étaient l'occasion, qu'il s'agisse de bics, de porte-clés puis d'horloges, qui ont eu un peu de mal à fonctionner.
Les plus folkloriques ont été des cougnols, dont la légende veut qu'ils aient porté l'effigie du député provincial, ce qu'il nie.
L'administrateur délégué d'une des ASBL para-provinciales a rechigné, il a déposé plainte et c'est l'objet du procès qui vaut à Jean-Pierre De Clercq de comparaître aux côtés de l'ancien directeur général des Affaires sociales de la province de Hainaut, devenu, à la retraite, son chargé de mission.
Sous le vocable des infractions de détournement et d'utilisation de subventions à des fins privées, se dissimule précisément le paiement de ces divers cadeaux, que le parquet soupçonne de n'avoir été que de l'auto-promotion de l'ancien élu à des fins bassement électorales.
Partie civile, l'Ecole clinique provinciale a souligné que jamais il n'y avait eu délibération au sein des responsables de l'établissement, avant de leur faire régler la facture de ces cadeaux. Un point de vue qu'a rejoint le premier substitut Sanhaji, quand il a dépeint Jean-Pierre De Clercq comme "un autocrate contrarié et arrogant", avant d'estimer qu'il y avait bien utilisation de subventions publiques : l'AWIPH (Agence wallonne pour l'intégration de la personne handicapée) est, en effet, un des pouvoirs subsidiants de l'Ecole clinique.
Dès lors, utiliser une partie de ces fonds à l'achat de cadeaux constitue une infraction, alors que ces cadeaux faits à des fins électoralistes auraient pu être payés de la poche personnelle de Jean-Pierre De Clercq.
Et d'épingler encore au passage, pour la bonne bouche, l'achat par l'ASBL Metalgroup d'un tableau peint par le co-prévenu Bricoult, pour 864 euros.
Le parquet a réclamé des peines de prison ferme avant d'envisager, au terme des plaidoiries, un possible sursis.
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