Robert Deschamps, Professeur d'Economie aux FUNDP de Namur, était reçu à Matin première à l'occasion de la publication du rapport sur l'état des finances des entités fédérées.
Robert Deschamps a relevé les problèmes structurels en matière financière, sans filets de sécurité. La crise n'est pas responsable de tout.
Il pointe que les dépenses sont plus importantes que les recettes. Le Plan Marshall est invivable financièrement. La situation est plus grave encore à Bruxelles, qu'en Wallonie.
Beaucoup de moyens dans l'enseignement, mais mal utilisés.
NB: Plus de réactions, peut-être dans la journée.
Lire aussi:
La dette de l'Etat a atteint 89,7pc du PIB en 2008
Sans la crise financière, le ratio de la dette aurait été de 83,4 pc
La dette de l'Etat est passée en 2008 à 89,7pc du PIB. Sans la crise financière, le ratio de la dette aurait été de 83,4 pc, selon le rapport 2008 de la dette fédérale présentée mardi par le ministre des Finances Didier Reynders et le président du Comité de direction du SPF Finances Jean-Pierre Arnoldi.
Malgré tout, ont-il souligné, 2008 a été marquée par une bonne gestion de la dette. La réforme de celle-ci a permis de réagir rapidement à la situation créée par la crise financière.
Présentant le rapport 2008 de la dette fédérale, MM. Reynders et Arnoldi ont indiqué que 2008 donnait déjà quelques indications sur l'augmentation de la dette en raison des interventions rendues nécessaires par la situation de certaines grandes banques. La dette a en effet atteint 89,7pc du PIB alors que sans ces interventions elle aurait été de 83,4pc.
La situation est malgré tout tempérée par le fait que les taux d'intérêt sont bas ce qui diminue le poids de la charge de la dette. En 2007, le ratio de la dette était de 84pc.
Quaden appelle à réduire la taille des banques
Le Gouverneur de la Banque Nationale juge excessif le poids du système financier dans l'économie. «Si une banque est too big to fail, c'est qu'elle est too big», a souligné Guy Quaden.
9 commentaires:
c'est tout la persversion de la façon de présenter les chiffres...
En valeur absolue, la dette n'a jamais cessé de grimpé. La "diminution" toujours mise en avant est relative à la hauteur du¨PIB.
A dette stable en termes absolus, une baisse du PIB entraine une hausse mécanique de la proportion de dette... Quand les deux se conjuguent comme aujourd'hui, ce sont 20 années d'efforts mal gérés qui disparaissent et viennent charger les générations futures.
C'est une honte de gérer la dette de cette manière, l'objectif réel permettant toute une série d'actions, entre autre sociale, passe par la diminution de la dette en terme absolu. Création de véritables marges!
...ici, on fait ce qu'on reproche aux ménages surendettés.. on rembourse les intérêts et parfois meme les intérêts des intérêts.
Le plan mis en avant par nos gouvernement m'inquiète lui aussi énormément. Un retour à l'équilibre en 2015 est l'erreur la plus fondamentale que l'on puisse faire. Nous avons 2 peut être 3 ans pour être à l'équilibre. A partir de 2012, nous devons dégager des marges et un surplus.
En 2015, si les cycles restent consistant (et croyez moi, ils le seront), nous affronterons ue nouvelle crise. Peut être moins forte, mais en tout cas, nos marges et la diminution réelle de la dette nous permettra de mieux l'affronter.
De même, nous avons besoin de véritables surplus non seulement pour les vaches maigres mais aussi pour alimenter le fond argenté... qui ne l'est plus depuis trop longtemps. Un peu de sérieux messieurs les Ministres que diable.
Comme disait un de mes patrons "2015, c'est de la science fiction"
Autant dire, "on s'en fout, ce sera pour les suivants"
@Xavier
De fait, à peine résorbé ou en approche de la résorbtion que l'on pourra à nouveau prétexter une crise pour ne pas tenir ses engagement...
a cet égard, bien suivre la "poison pill" que le PS comptait laisser au MR... j'ai nommé le Plan Marshall 2.0...
Car... là... au final, que vont--ils sortir? que c'est la crise, que c'est impossible de tenir les engagements?
Bref, ce pourquoi ils auraient explosé le MR...
Sauf que... le PS en le votant, la voté in tempore suspecto... connaissait la situation économique et savait que c'était impossible.
Le MR aurait fait un acte important en le refusant... le PS sera ^lui très lâche de ne pas assumer...
Les crises...toujours un bon prétexte pour plein de choses.
Les partis flamands avaient bien compris qu'il s'agissait d'un enjeu fondamental. Exemple de citation. Jean-Marie De Decker: "On ne peut prendre des mesures (contre la crise) que si l’on va vers plus de Flandre, pour le reste tout est bloqué. Je crois à une autonomie régionale. Je pense que tout peut aller très vite. A un point déterminé il y aura une rupture parce que l’aspect financier ne pourra pas suivre".
La nouvelle coaltion CD&V, N-VA et SPa va appliquer la doctrine Maddens: répondre "non" à toute demande de refinancement de Wallonie, Bruxelles, etc. Je cite Bart De Wever: "Si vous voulez moins de crise, alors il faut plus de Flandre (…). Nous devons organiser notre propre sécurité sociale pour la Flandre. Les Francophones tètent le système. Sans toucher à la compétence fédérale, on ne sait pas leur faire comprendre. Vous devrez voir la tête des Francophones à ce moment. Ils deviendront hystériques. On peut, si on a le courage politique en Flandre, créer les conditions qui feront que les Francophones viendront dire « on doit parler »".
C'est la stratégie du pourrissement avec éventuellement une nouvelle mise sous curatelle par la Région flamande de l'Etat fédéral, devenu un cadavre politique, afin d'arriver à une Belgique "confédérale" qui leur permettra d'obtenir le beurre et l'argent du beurre. Et les francophones? Aucune stratégie, aucune vision, sinon un endettement massif pour essayer de maintenir l'illusion du pouvoir. On n'a que ce l'on mérite.
Ceux qui croyaient béatement que le socio-économique et le communautaire sont deux choses différentes ont eu le grand tort de ne pas écouter ce que veut la Flandre et les flamands: basculement des compétences vers les entités fédérées pour s'occuper des vrais problèmes des gens. Mais c'est tellement plus facile de faire l'autruche que d'écouter ce que veut la majorité du pays.
Les 5 résolutions du Parlement Flamand ont été adoptées à l'unanimité le 13 mars 1999. Plus de dix ans déjà. Qui sait de quoi il s'agit dans le monde politique francophone? Nous allons payer très cher le prix de notre amour pour une nation belge qui n'existe pas et notre absence d'écoute d'une nation flamande qui elle sait ce qu'elle veut.
"un endettement massif pour essayer de maintenir l'illusion du pouvoir. On n'a que ce l'on mérite"
Au bruxellois, côté francophone ... on préfère donc se voiler la face ;-)
@Echo, je suis aussi d'accord concernant les disposition Marshall 2.0
Dieu, qu'on est mal embarqués !
@Xavier
Jolie formule !
@himself, oui je pense qu'ils sont nombreux à vouloir se voiler la face (hum -o)).
Je ne suis pas ni membre ni sympathisant du MR. Mais je constate que Reynders est l'homme à abattre du côté flamand. Intéressant, non?
Qui pour l'épauler? Je vois Denis Ducarme, homme libre et audacieux qui propose de vraies "réformes". Sabine Laruelle et Françoise Bertiaux également. Charles Michel est également talentueux et bien entendu mon bourgmestre, Gaëtan Van Gooidsenhoven.
J'ai surtout pointé dans les propos du profeseur Deschamps que la Wallonie n'était pas la région sinistrés que nous présente le PS (à moins que ce ne soit une région sinistrée pae le PS) et que pour un universitaire -(et non un politicien) les maux wallons sont dus à une mauvaise gestion !!!
Ce qui m'a étonné c'est le certificat de comptéence en matière budgettaire au le Pr Deschamps délivre à Michel Daerden... Il ne faut pas avoir bu cinq chimays pour se rendre compte que ce type est imbibé en parmanence !!!
S'il suffit d"avoir une administration qui calcule juste alors... c'eszt la fin des haricots !!!
@KO Pratique
Mauvaise gestion ne veut pas dire gestion insensée...
Daerden est intellectuellement brillant au niveau chiffre et finance publique, croyez moi...
Le pognon est mal géré soit... mais c'est une machine de guerre mathématique pour le window dressing, les systèmes "écrans" etc. Le truc c'est que la mentalité étant d'arroser... il le fait... et nous pond un joli budget qui, légalement et comptablement n'est pas faux...
Tout comme la façon de "planquer" la dette, qui existe n'en déplaise à Deschamps d'ailleurs, est particulièrement habile et intelligente...
Pensées personnelles sur la dette publique belge
Comment présenter et vendre des chiffres
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