lundi 22 juin 2009

Il a bon dos, Reynders

Updated avec un extrait d'une interview (au titre provocateur) de Louis Michel, très clairvoiyant ou lucide :

Le MR est exclu des négociations régionales : à qui la faute ?
Aux électeurs qui ne nous ont pas compris. Ne pas voter MR, c’était immédiatement ouvrir la porte à une majorité tout à fait à gauche. L’élément de changement, c’était de mettre le PS dans l’opposition pour qu’il puisse se réformer. Ensuite, il y a quand même un problème. Une bonne partie de notre électorat est allée vers Ecolo. Ces gens-là n’ont pas voté Ecolo pour ramener le PS dans le jeu; ils voulaient le changement avec Ecolo et le MR. Je ne veux pas être négatif ni médire, mais on sent bien que ces électeurs-là sont déçus. On sait bien que les relais intermédiaires d’Ecolo sont très à gauche. Comment les verts vont-ils fidéliser un électorat qu’ils ont dupé ?

Cela dit, le MR a sans doute commis des erreurs de campagne...
C’est facile de critiquer après coup. Cette campagne électorale a d’abord été un débat d’humeur

Un débat d'humeur ?
Oui, un débat de positionnement. On n’a peut-être pas assez répondu à des attaques outrancières comme celle de M. Di Rupo sur le bain de sang social ou celle de M. Moureaux affirmant que des comportements inacceptables étaient dans la nature de la droite. C’étaient des outrances. Di Rupo a sonné l’alarme des peurs. Et cela a occulté les vraies discussions sur le fond. On n’a pas eu l’occasion d’expliquer que le libéralisme n’avait rien à voir avec le capitalisme sauvage. La cupidité, ce n’est pas libéral. On nous a asséné cela pendant toute la campagne. Enfin, quand on entre dans une polémique avec des gens qui ont quelque chose à se reprocher, vous êtes éclaboussés. Et puis, le fond de l’air était acquis à Ecolo. Quand, avant une élection, on annonce une semaine du bio ou le film "Home", c’est tout bénéfice Ecolo.

Certains chez Ecolo et au CDH ont dit qu'avec les Michel à la tête du MR, c'eut été plus facile de s'entendre qu'avec Didier Reynders...
Ce sont des arguties, et je n’y crois pas. J’ai d’excellents amis au PS, au CDH et chez Ecolo.

Avec vous, une coalition Jamaïcaine aurait-elle été possible ?
C’est ce que disent le CDH et Ecolo pour justifier l’injustifiable : le CDH sait bien qu’il a un électorat qui ne demande qu’à s’entendre avec le MR. Ecolo, pareil. En réalité, j’ai le sentiment, aujourd’hui, que les dés étaient pipés au départ. Et qu’une proximité très forte existe entre Joëlle Milquet et Elio Di Rupo. La première phase de la reconquête libérale, c’est de ne pas tomber dans le piège tendu par les autres partis : la division du MR. Je sais que je suis très populaire dans le parti. Mais je mets ma crédibilité et ma rage de reconquête au service de mon parti.


Les Ecolos de la télé du dimanche (que ce soit sur la RTBF ou sur RTL-TVI) semblaient tous fort mal à l'aise ... si pas agressifs par moment comme les cdH mandatés, alors que peu de "vraies" choses percolent et percoleront des négociations en cours.
Du bluff, du vent ... à en lire les rencontre qui meublent les journées de nos négociateurs ?



Regrettent-ils déjà leur premier choix ? On dirait.
Quoi qu'il en soit, le mal est déjà fait, quel que soit le résultat de ces négociations.




Quoi qu'il en soit, il semble qu'il faille déjà trouver un bouc-émissaire: Reynders est tout désigné et serait responsable de tout. Marrant: alors que le reproche principal est qu'il aurait trop pointé les dérives du PS pour ne pas assez parler du programme du MR, je me demande de quoi d'autre s'occupent ces partis, pris 24H/24H pour nous concocter divers gouvernements.


Le MR va évoluer vers un grand mouvement populaire de centre droit, déclare Didier Reynders
Au lendemain des élections régionales qui ont placé le Mouvement Réformateur en tête à Bruxelles mais ne lui ont pas permis, malgré le désaveu essuyé par le PS, de déplacer le centre de gravité politique en Wallonie et en Communauté française, Didier Reynders a annoncé samedi que le MR allait "évoluer vers un grand mouvement populaire de centre droit."


Twitter side

@Benoit_D : Le fils Michel est meilleur que son père
@melissa_bxl : L'erreur est faite, quelle que soit le résultat des négos. "Too late", comme on dit à Liège.
Chaos_Theory_Be RT @dreynders la première pression se fait vraiment à froid(...) Pour ma part, jla trouve déjà frelatee avec son melange de vieilles huiles!


Lire aussi:
La stratégie de Reynders critiquée de toutes parts

Chuck Reynders améliore vos perceptions
Le coude désinvolte, la dextre évidente et le regard majestueusement las, sinon un peu désabusé, le Guide Suprême du Mouvement Réformateur
explique ce week-end aux lecteurs de La Libre qu’il garde le parti bleu azur à sa pogne, même si le ciel a l’air de s’être obscurci, après la pelle du 7 juin.
Hallucination sans doute: tout ça n’est au fond qu’une « question de perception» – le mot revient quatre fois sur une page, signe que Chuck Didier Reynders n’a pas failli, c’est naturellement aussi impossible qu’à Chuck Norris, mais que le public doit ajuster la « perception» qu’il a de sa Parole et de sa Geste. Allez, c’est décidé: on va l’y aider, ce public, avec « un grand Congrès de programme» , pas pour réfléchir en commun à ce dernier bien sûr, faut pas pousser, mais pour « mieux le faire passer auprès de certains publics» . Il faut le rendre « plus populaire» , plus simple à assimiler par des esprits naturellement moins élevés que celui de Chuck Reynders; « il faut adapter notre discours à l’évolution de la société» .

Didier Reynders : Je resterai président du MR jusqu’en 2012
La presse (La Libre) publie l’interview du président du mouvement réformateur ce samedi, « le président du MR Didier Reynders affirme qu'il continuera à présider son parti jusqu'en 2012. Catégorique, il refuse de quitter le gouvernement fédéral où il assure les fonctions de vice-Premier ministre, de ministre des Finances et des Réformes institutionnelles ».
Au cours des confidences du patron libéral, on lira un certain nombre de fois le mot ‘perception’, c’est aussi une de nos analyses publiées récemment
«Didier Reynders, chronique d’un échec annoncé» : Le défaut de Reynders c'est d'avoir négligé la 'perception', pourtant c'est à travers ce prisme la que l'électeur s'exprime, à défaut d'avoir une conviction, c'était peut-être cela la différence qui fait tout… Etait-il écrit.

Reynders et sa stratégie mis en cause au MR et dans les autres partis
Dans un entretien accordé au Standaard, le ministre de la Coopération, Charles Michel (MR), s'est interrogé sur la stratégie de son parti
Les mises en cause de Didier Reynders n'ont pas manqué ce week-end après l'éviction du MR des négociations à Bruxelles, en Wallonie et à la Communauté française, tant dans son parti que dans les autres. Dans un entretien accordé au Standaard, le ministre de la Coopération, Charles Michel (MR), s'est interrogé sur la stratégie de son parti qui a concentré sa campagne sur une attaque en règle du PS."Le résultat électoral du PS est aussi une conséquence de la stratégie de campagne du MR", a-t-il souligné.Selon lui, les scandales impliquant le PS que n'a cessé de dénoncer le MR parlaient d'eux-mêmes. "Plutôt que de taper tout le temps sur ce clou, il aurait été plus malin de mettre en avant nos recettes en matière socio-économique", a-t-il expliqué. "Peut-être avons-nous trop donné l'impression que nous voulions le pouvoir pour le pouvoir et non le pouvoir pour trouver des solutions à la crise".

Une coalition avec le MR ? "Tout est possible", selon Javaux
L’Olivier va-t-il porter ses fruits ? Après une semaine de négociations, la question reste entière. L’un des principaux acteurs des ces tractations politiques, Jean-Michel Javaux, le co-président d’Ecolo, était l’invité de Pascal Vrebos dimanche sur RTL-TVi.

Les Oliviers bruxellois et wallon ne sont pas encore plantés. Sont-ils sur la bonne voie ? Y a-t-il des obstacles à surmonter ? Jean-Michel Javaux a fait part dimanche de l’état d'avancement des négociations sur le plateau de Pascal Vrebos sur RTL-TVi. Même si le co-président d’Ecolo a affirmé que les discussions de cette semaine ont été constructives et sereines, il a répété que les jeux n’étaient pas encore faits, en particulier en Wallonie.
"Il y avait un bon climat de travail. On a rencontré les acteurs socio-économiques et du monde de l’enseignement. On a été très honnête. Le budget est difficile. Il va y avoir une période importante d’austérité. Mais, il ne faut pas faire les mauvais choix. Pour l’instant, il prend racine, mais il -l'Olivier NDLR- reste encore 3-4 semaines de négociations", a déclaré l’écologiste.

C. Michel, Daerden et Javaux chargent Reynders
Tous s'interrogent sur la stratégie du MR qui a concentré sa campagne sur une attaque en règle du PS. "Peut-être avons-nous trop donné l'impression que nous voulions le pouvoir pour le pouvoir, et non le pouvoir pour trouver des solutions ”, dit Charles Michel.

Charles Michel critique la stratégie Reynders
Les mises en cause de Didier Reynders n'ont pas manqué ce week-end, après l'éviction du MR des négociations à Bruxelles, en Wallonie et à la Communauté française. Tant dans son parti que dans les autres. Durant la campagne, Charles Michel aurait confié à André Antoine son embarras à l'égard de cette stratégie d'isolement.
Dans un entretien accordé au Standaard, le ministre de la Coopération, Charles Michel (MR), s'est interrogé sur la stratégie de son parti qui a concentré sa campagne sur une attaque en règle du PS. « Le résultat électoral du PS est aussi une conséquence de la stratégie de campagne du MR », a-t-il souligné. Selon lui, les scandales impliquant le PS que n'a cessé de dénoncer le MR parlaient d'eux-mêmes. « Plutôt que de taper tout le temps sur ce clou, il aurait été plus malin de mettre en avant nos recettes en matière socio-économique », a-t-il expliqué. « Peut-être avons-nous trop donné l'impression que nous voulions le pouvoir pour le pouvoir et non le pouvoir pour trouver des solutions à la crise ».

Reynders présidera le MR jusqu'en 2012

'Reynders moet zelf kiezen tussen regering en partij'
Minister Charles Michel spaart de kritiek op zijn partij niet. 'Het verkiezingsresultaat van de PS is ook een gevolg van de strategie van de MR', klinkt het afgemeten. Een nacht van de lange messen komt er niet. Maar voorzitter Reynders moet zelf kiezen tussen regering en partij. Charles Michel (33) was ontgoocheld toen hij op 7 juni de uitslagen zag binnen lopen. 'We wilden de grootste partij worden in Franstalig België. En na het succes van 2007 dachten we ook dat dat mogelijk was. Het is anders uitgedraaid. Maar het is ook niet zo dat deze verkiezingen echt slecht waren voor ons. In Brussel zijn we opnieuw de grootste partij geworden en in Wallonië zijn we de tweede formatie, weliswaar op een respectabele afstand van de PS', klinkt het.Vond u het niet vreemd dat MR-voorzitter Didier Reynders op 7 juni een overwinningsspeech hield?Ik heb het anders aangepakt en de zondagavond in de tv-studio's onmiddellijk gezegd wat volgens mij de waarheid was: de drie traditionele partijen hebben in Wallonië verloren en Ecolo heeft gewonnen. Al moet je die overwinning ook niet overdrijven. Ecolo staat terug op het niveau van 1999, niet meer. Er is wel een partij die veel heeft verloren: de PS. Alleen was het minder dan dat iedereen had verwacht. Elke verkiezingen zie je hetzelfde ritueel. De peilingen blijken de bal mis te hebben geslagen en politici nemen zich voor niet meer te geloven in de peilingen. Maar de dag dat de volgende peiling in De Standaard of La Libre verschijnt, zal iedereen opnieuw beginnen analyseren.Nu, er zijn veel criteria om een verkiezingsuitslag te evalueren en jezelf tot overwinnaar uit te roepen. Wie is de grootste partij, wie heeft het meest gewonnen, ... In Brussel waren we toch de grootste. Via verklaringen probeert iedereen natuurlijk de zondagavond ook de toon te zetten. PS-voorzitter Elio Di Rupo heeft dat heel slim gedaan. Op basis van enkele uitslagen liet hij al in de vooravond weten dat de anti-PS-tsunami er niet was gekomen. Die zin heeft volgende dagen het nieuws gedomineerd. Op die manier kon hij laten uitschijnen dat de PS de verkiezingen niet had verloren, terwijl ze zwaar achteruit gingen.


Et en vidéo
"Avec le MR en Wallonie ? Tout est possible !"

3 commentaires:

francophonedebruxelles a dit…

Mon avis est que le MR, "Mouvement Réformateur", n'incarne pas assez la "Réforme". Au contraire, de nombreuses personnalités du parti réflètent plutôt le conservatisme: Armand De Decker, FX De Donnéa, Louis Michel, Serge Kubla, etc.

Li Lidjeu a dit…

BRAVO, vous défendez enfin Didier Reynders contre toutes ces attaques imbéciles !!!

Vous aussi vous avez enfin compris que pour mener un grand projet, un grand homme a de grandes idées, malheureusement il ne sait être compris que de grands esprits. et c'est devenu une denrée rare dans notre belle Cité Ardente où un épouvantail récolte 63000 votes face à un génie qui n'en a que 17000.
C'est dire le niveau de chacun.

himself a dit…

@Un Bruxellois

Je suis complètement d'accord. J'avais même écrit à propos de Armand De Decker, qu'il incarnait peut-être le principe de Peter - la fonction protocolaire, mais un peu "vide" au Sénat lui va si bien. C'est certainement un brave type, mais il a fait son temps.
Un Gosuin aurait peut-être été plus crédible pour mener la campagne MR à Bruxelles.

C'est certainement vrai au MR, comme au cdH et au PS, moins chez Ecolo, autour et derrière les présidents, il y a peu de personnes d'envergure; c'est probablement du au système lui-même.
Pour reprendre l'exemple du MR, outre Charles Michel, il y a peu de personnes de tout premier plan, ce qui est assez inquiètant. Au cdH, il y a Wathelet ( à noter, qu'encore une fois, il s'agit d' "un fils de")

Ecolo de part son système semble être le seul à permettre à des réels talents d'émerger et de se faire un nid, cfr Emily Hoyos, par exemple.