jeudi 19 mars 2009

Nouvelles pressions du monde judiciaire sur l'Exécutif et le Législatif

Après l'envoi surréaliste de courriers de juge à la Commission anti-Reynders, c'est une première en Belgique: les ordres des barreaux francophones, germanophones et flamands attaquent le gouvernement. Ils reprochent au fédéral de ne pas avoir adopté les circulaires en matière de régularisation des sans-papiers. Selon eux, l'état s'est mis hors la loi.
Treize sans-papiers et leurs familles attaquent le gouvernement pour ne pas avoir adopté sa fameuse circulaire organisant la régularisation sur certains critères clairs. Cela fait un an que l'accord de gouvernement l'a écrit noir sur blanc, et après un an il n’y a toujours rien de concret. Cela se traduit par un an d'insécurité juridique pour ces familles qui auraient pu être régularisées depuis.

De nouveau chiffres sur le chômage ... plus de 33% des autochtones sont des chômeurs ... !

Matéo Alalouf : L'enquête qui a été menée par des chercheurs de l'ULB de l'Université d'Anvers, sur les personnes qui ont été régularisées
en 2000, montre précisément que les faits de la régularisation étaient très positifs pour tout le monde. Que le taux d'activité des régularisés est nettement supérieur à celui des Belges, que 2/3 des régularisés ont un emploi aujourd'hui.
Donc globalement, la régularisation produit un effet positif à tous points de vue et qu'on s'y refuse.


Richard Miller - Tout le monde, tout le monde, oui, il faut, il faut une solution rapide mais aussi une solution qui soit efficace, une solution qui n'entraîne pas de difficultés par la suite, donc on parle d'une régularisation massive intégrale de toutes les personnes en demande d'asile. Alors la question est
très simple, que fait-on après, que fait-on après, avec ces personnes ? Va-t-
on les envoyer d'office dans tous les circuits sociaux tels CPAS des Villes et
Communes ? Non, je crois qu'il faut mettre au point une réponse qui garantisse à ces personnes la possibilité de vivre sur notre territoire, de manière tout à fait digne, de manière tout à fait légale. Et je rappelle parce qu'il ne faut pas donner l'impression que notre pays serait une espèce de territoire fermé tenu par une sorte de Gouvernement tout à fait opposé aux personnes.
Je rappelle que chaque mois, il y a plus ou moins un millier de régularisations, chaque année, il y a à peu 11 à 12.000 régularisations dans notre pays.

18.03.09 - 06:53 - himself
Les ordres des barreaux francophones, germanophones et flamands attaquent le gouvernement ... ?
Nouvelles pressions inadmissibles du monde judiciaire sur l'Exécutif et le Législatif.Et pourtant les lois existantes en matière de situation illégale sont très claires. Trop ?

18.03.09 - 09:17 - himself
@Dirk Van Caekenberghe"Plus d'an pour rédiger une seule note circulaire... Mettez ces gens-là dans une firme privée... faillite garantie en deux semaines!!"
Demandez à Mr Alaluf de rédiger cette seule note circulaire... et c'est la faillite garantie en deux semaines de l'ensemble du système.



18.03.09 - 09:14 - Nestor D
Très bien, Mesdames et Messieurs du Barreau, vous tenez à défendre aujourd’hui les illégaux, donc vous vous le serez de même: illégal à votre tour? Vous tous, avocats et la magistrature sont payés par nos impôts pour faire appliquer les lois votées démocratiquement. ALORS APPLIQUEZ LES !! Si non, c’est le monde à l’envers et donc l’anarchie !?… C’est ça que vous voulez ? Je savais que la Belgique était le pays du surréalisme, mais là vous portez le pompon… ou un bonnet d’âne… Autre considération : en défendant les illégaux, comment êtes vous payés, puisqu’ils sont sans travail, donc sans revenus ? Caisses noires ???


18.03.09 - 09:13 - himself
@Dieter Von Lunburg
""Des règles existent"... Bien entendu. Et je souhaite leur élargissement."
Les règles qui existent dans un Etat de droit doivent être appliquées.

Lire aussi:
Mateo Alalouf et Richard Miller sont les invités de Matin Première

Ils l'avaient promis, ils ne l'ont pas (encore) fait. La circulaire définissant les critères de régularisation des "sans-papiers" faisait partie de l'accord de gouvernement remis, en son temps, par Yves Leterme et les siens. Devant l'immobilisme du gouvernement, la grogne monte et l'Etat est menacé de poursuites judiciaires pour "publicité mensongère". Mateo Alalouf, professeur de sociologie à l'ULB, et Richard Miller, député wallon MR, sont les invités de Bertrand Henne.

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