vendredi 23 octobre 2009

Taisez-vous, Michel !

Louis Michel demeure donc un "homme libre" et ne prétend pas oublier la politique nationale à l'avenir, rappelant qu'il
"connait une Ministre fédérale qui a été candidate aux élections régionales et qui le lendemain, a donné sa démission. C'était une candidature d'opportunisme"
cachant à peine son allusion à Joëlle Milquet.


Extrait du "répondez @ la Question !" de la RTBF, du 30/10/09





Lire aussi:
Accord belge sur la candidature de Louis Michel à l’ONU
Le comité ministériel restreint s’est accordé sur le nom de Louis Michel comme candidat à la présidence de l’assemblée générale des Nations unies pour la session 2010-2011. Le conseil des ministres devra entériner cette décision vendredi.

Di Rupo: Louis Michel est le mieux placé
Le "kern" devrait proposer aujourd'hui la candidature de Louis Michel à la présidence de l'assemblée annuelle des Nations Unies pour l'année 2010-2011 (voir page 14). Les francophones ont été un peu réticents à le soutenir, contrairement aux Flamands. Pourquoi ? Nous avons contacté Elio Di Rupo, le président du PS, à New York, là où il assiste à une réunion de l'Internationale socialiste.

Le PS soutient-il la candidature de Louis Michel à la présidence de l'assemblée annuelle des Nations Unies ?

Oui, bien sûr.

Il y a eu des réticences en Belgique ?

Si la Belgique peut accéder à cette fonction et si Louis Michel peut l'obtenir, je pense que nous devons le soutenir : c'est un compatriote. Tout cela, indépendamment des contingences nationales.

C'est-à-dire ?

C'est à Louis d'éviter d'en faire un cheval de bataille national... C'est du domaine de la correction. J'imagine aisément qu'il le sait et qu'il en sera ainsi.

Vous pourriez être plus précis...

Il peut bien entendu assumer cette fonction sur le plan international mais il ne faut pas, au départ de cela, en faire des campagnes sur le plan national.

Ce qui dérange, c'est qu'il sera en poste à New York au milieu de la campagne pour les prochaines fédérales, c'est bien cela ?

Oui, c'est cela. Mais bon, c'est une affaire d'éthique, une affaire personnelle qu'il réglera lui-même. Comme quand on est commissaire européen et qu'on évite d'interférer dans la politique nationale.

Vous souhaiteriez donc qu'il quitte anticipativement sa fonction de président de l'assemblée des Nations Unies, s'il l'obtient, ou qu'il s'abstienne d'être candidat ?

Non, pas du tout, non, non pas du tout, il fait ce qu'il veut. Je dis simplement que cette fonction, si on peut la décrocher, ne doit quand même pas se retourner contre ceux qui l'ont soutenue dans la dimension nationale. Simplement, l'exercice de cette fonction internationale doit se faire avec la déontologie qui sied à la politique nationale.

Vous jugeriez donc incongru qu'il reste en poste jusqu'à la fin de son mandat...

Non, je n'ai pas dit cela. Attendons d'abord de voir s'il est élu.

Vous avez un doute ?

Nous sommes tous derrière lui. Pour le pays, mais pas pour qu'il utilise cette fonction à des fins nationales, c'est une règle générale. Dominique Strauss-Kahn ne parle pas de questions nationales. Mais si nous pouvons avoir la chance d'obtenir cette fonction, nous en serons ravis. Et vu son passé à la fois de ministre des Affaires étrangères et de commissaire européen à la Coopération au développement, il a une chance d'obtenir cette fonction. C'est certainement le mieux placé des Belges pour cette fonction et donc nous le soutenons.

Popularité en Wallonie : Elio Di Rupo, Louis Michel et... Joëlle Milquet - 11/05/2003
L'écart entre les leaders du PS et du MR n'a jamaisété aussi ténu en Wallonie.

Il fut un temps, très récent, où le leadership d'Elio Di Rupo en Wallonie était aussi incontesté qu'incontestable. En fait, depuis mai 1999, M. Di Rupo occupe sans interruption la tête du classement des cotes de popularité. Et depuis trois trimestres successifs, le président du PS s'accrochait à son score historique de 43 points.


Après Spaak ?

Créée par la Charte des Nations Unies, en 1945, l’Assemblée générale est le principal organe délibérant et représentatif de l’Onu. Composée des représentants des 192 États membres de l’Organisation, elle offre un forum multilatéral de discussion sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte.

Elle joue un rôle important dans l’établissement de règles et la codification du droit international. Elle tient, chaque année, une session ordinaire (de septembre à décembre).

Ses fonctions et pouvoirs sont extrêmement larges, qui concernent notamment le maintien de la paix et la sécurité internationale. C’est elle qui élit les membres non permanents du Conseil de sécurité et les membres d’autres conseils et organes de l’Organisation. Elle peut aussi prendre des mesures dans tout cas où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d’agression si le Conseil de sécurité défaille.

Bien que l’Assemblée ne puisse adresser aux Etats que des recommandations, elle a pris diverses initiatives qui ont touché des millions de personnes dans le monde. Chaque Etat Membre dispose d’une voix à l’Assemblée.

Le président de la 64e session (2009-2010) est le Libyen Ali Abdussalam Treki. La toute première Assemblée générale, en 1946, avait été présidée par Paul-Henri Spaak. La prochaine présidence reviendra, par rotation géographique, à l’Europe occidentale.


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