mercredi 8 juillet 2009

Deux formations politiques du XXIe siècle

Un négociateur Ecolo anonyme:
"Curieusement, cela se passe mieux avec le PS. Le CDH va moins loin que lui sur le thème de la bonne gouvernance. Le discours humaniste est très beau. On parle de tornade éthique. Mais la réalité de la négociation, c’est tout autre chose. Il y a un abyme. Quand on aborde la bonne gouvernance, on arrive vite à un fond conservateur, plus conservateur qu’on croit."
ou encore
"Joëlle Milquet veut tout contrôler, tout relire, tout réécrire. Parfois, dans les notes qui nous reviennent, on retrouve l’inverse de ce qui avait été négocié. Cela complique les choses. D’ailleurs, la négociation est beaucoup plus sereine à Bruxelles.
Comme par hasard, Joëlle Milquet n’y participe pas"

Côté CDH, un négociateur orange peste et fulmine contre "la mauvaise volonté d’Ecolo" dans ces négociations.
"Avec les verts, il faut toujours tout évaluer. Rien de concret, que des études !
Mais que pensent-ils ?, s’agace-t-on. Qu’on les a attendus pour commencer à faire de la politique ?
Allez, prenez cette magnifique idée sur la suppression de la publicité à la RTBF Fantastique : Ecolo n’a pas le début d’une première piste pour éventuellement financer la contrepartie. Les seuls à qui ça peut profiter, c’est RTL.
Ecolo arrive dans les négociations plein de certitudes - que ce soit dans les domaines de l’Energie, de l’Aménagement du territoire ou du Transport. Ils balancent leurs idées loufoques et puis c’est aux autres à se débrouiller avec ça."

Lire aussi:
Ma chronique politique en vidéo




Bisbilles dans l’Olivier

La négociation entre PS, Ecolo et CDH avance. Mais des tensions sont apparues entre verts et oranges. Les partis cherchent encore leurs marques.

L’Olivier bruxellois aborde la mobilité
Les négociateurs bruxellois ont entamé mardi le chapitre consacré à la mobilité et plus spécifiquement la mobilité douce (piétons, vélos, etc.) et le métro. Sur ce dernier point, les divergences de vue se font sentir entre les partis de la majorité. Mais les sombres perspectives financières semblent inciter au réalisme.

Un demi-milliard pour une Vl.Energie verte
Via la Société de participations flamande (PMV), la Flandre est déjà co-propriétaire de Thenergo et Biofer (biomasse) entre autres. Il y aura également une injection de capital, le chiffre de 200 millions d'euros circule.

Mister-Antoine.be relève d'une démarche citoyenne, non partisane. Elle a permis d'informer des électeurs sur l’action d'André ANTOINE. Au lendemain du scrutin du 7 juin 2009, l'objectif est d'éviter qu'il soit encore Ministre. Cette initiative a également pour ambition plus globale d'améliorer la culture politique en Wallonie. Quelques autres élus mériteraient de faire l'objet d'un tel site. Celui-ci se centre sur André ANTOINE car, en tant que Ministre, il a pris des décisions qui posent questions en terme de démocratie.

Rififi dans l’Olivier
La Libre du jour nous livre un cliché révélateur de l’ambiance politicarde qui règne à la table des négociateurs du futur Olivier.

Les cumuls qui posent vraiment question
Peu avant le scrutin, Le Soir livrait son « bulletin des parlementaires. » Pour ce qui relève du parlement wallon, nous avions médaillé d'or les élus suivants : Bernard Wesphael, Marcel Cheron, Véronique Cornet et Willy Borsus. Ecologistes, les deux premiers ne cumulent pas. Les statuts de leur parti l'interdisent. Ils se donnent exclusivement à leur devoir parlementaire. Les deux autres sont MR. Ils sont aussi maïeurs. Ils sont donc bons députés et nous n'avons pas été avertis que leurs administrés se sentaient négligés.
Allez : il n'y a pas de Vérité en matière de cumul. Et si l'on connaît des députés-maires qui n'en touchent pas une au parlement, on connaît des non-cumulards aussi inactifs qu'eux. Au fond, c'est une affaire de dignité. Des élus honorent leur(s) mandat(s). D'autres non. Et le projet de l'Olivier de réduire à 1/3 la part de cumulards dans les parlements régionaux n'y changera rien.
Sauf que la règle privera le parlement régional d'expériences locales utiles. Et que, à l'inverse, en amenant des élus à choisir la Région, on va priver le terrain local de personnalités d'envergure. Bien plus utile de notre point de vue : le projet de créer un organisme de contrôle indépendant destiné à détecter les risques de conflits d'intérêts. Mais pour en revenir au cumul, le débat s'est engagé par son bout le plus dérisoire. Car quels sont les cumuls qui, comme on dit, posent question ? Trois exemples.
a. En son temps, Elio Di Rupo a cumulé la présidence du PS avec la ministre-présidence de la Région wallonne. C'était insensé.
b. Le MR serait à 31 % et le ministère des Finances serait un modèle de gestion que le cumul pratiqué par Didier Reynders nous poserait question. C'est dire que là, vu l'état du MR et vu l'état du ministère en question, il ne pose plus question ; il pose problème.
c. Après une campagne dans laquelle elle s'est impliquée avec l'ardeur qu'on lui connaît, Joëlle Milquet, présidente du CDH, s'est mise à négocier les accords Olivier. Sans désemparer. Six jours sur sept. Du lever au couchant. Et à l'automne, la même Milquet s'impliquera dans le débat communautaire. Sans désemparer. Du lever au couchant.
Quand est-elle donc ministre
fédérale de l'Emploi ?
La nuit ?

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