jeudi 15 mai 2008

"Il faut respecter les minorités linguistiques"

Updated

AUDIO• L'invité de Matin Première : Michel Guégan
VIDEO• Le Conseil de l'Europe fait le point
• La réaction flamande face au travail des experts du Conseil de l'Europe

Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Terry Davis, a appelé mercredi les pays européens à respecter le droit des minorités à utiliser leur langue, à la veille du 10e anniversaire de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
.

« L’existence d’une minorité est une question de fait, non de définition. Il faut non seulement tolérer les minorités, mais encore les respecter »
« Le niveau de développement démocratique d’un pays se mesure aussi à la manière dont la majorité protège et promeut les droits des minorités, et notamment celui d’utiliser leurs langues »
« Cette Charte repose sur la conviction que les minorités ne sont pas des péripéties de l’histoire, ni des communautés exotiques et suspectes, mais bien des éléments essentiels de la mosaïque européenne ».


Cette déclaration liée à l’anniversaire de la Charte européenne sur les langues régionales et minoritaires intervient -coïncidence de calendrier- au lendemain de la visite de trois membres de l’assemblée dans trois communes de la périphérie bruxelloise suite à la non-nomination de bourgmestres francophones.

Marino Keulen:

« C’est tout à fait absurde que le Congrès des pouvoirs locaux veuille se prononcer sur ce type de dossiers sans tenir compte de la législation en matière linguistique en vigueur chez nous. Or, c’est cela qui constitue le fond du problème et c’est précisément cela qui empêche la nomination des bourgmestres. »
c’est « l’intense lobbying des francophones qui a rendu possible l’envoi de la mission d’enquête. Elle n’est pas venue ici spontanément mais sous la pression de la francophonie et de leur lobby » et « très au fait des thèses des maïeurs francophones »
« Je leur ai expliqué que la popularité des bourgmestres ne justifiait pas tout : ceux de Wezembeek, Linkebeek et Crainhem avaient systématiquement enfreint les lois, refusant de reconnaître l’autorité de la Flandre et d’appliquer ses décrets sur son territoire. Du reste, ils laissent croire que la législation linguistique est flamande. Mais elle est fédérale, approuvée au Parlement à la majorité des deux tiers. »

a-t-il souligné à la tribune du Parlement flamand où il était interrogé sur la non-nomination des bourgmestres. Relevant que les trois missi dominici européens

Au delà de celui des minorités en Flandre, le mépris des Institutions Internationales:

Vlaanderen lacht morele tik weg
'De niet-benoeming van de drie Franstalige burgemeesters in de Rand is onaanvaardbaar', oordeelden de waarnemers van de Raad van Europa. Aan Vlaamse kant worden de voorlopige conclusies weggelachen.

'Dit is absurd!'

Europa kritisch voor niet-benoeming burgemeesters
Dat de burgemeesters van Kraainem, Linkebeek en Wezembeek niet werden benoemd, is nadelig voor het goed bestuur van de gemeenten. Het probleem had al opgelost moeten zijn, meent de onderzoekscommissie van de Raad van Europa die zich de twee voorbije dagen heeft gebogen over de niet-benoeming van de 3 Franstalige burgemeesters.
De drie burgemeesters in de faciliteitengemeenten overtraden taalwetten. Vlaams minister van Binnenlands Bestuur Marino Keulen (Open Vld) weigerde daarop de drie burgemeesters te benoemen.
De Raad van Europa lijkt nu de kant van de burgemeesters te kiezen. Keulen vindt dit onbegrijpelijk. "Het is net vanwege overtredingen tegen de taalwetgeving dat de burgemeesters niet zijn benoemd. Taalwetgeving is cruciaal in ons Belgisch bestel. Het is absurd daar geen rekening mee te houden," zegt Keulen.
Keulen zegt dat hij niet zal afwijken van zijn standpunt. "Als de burgemeesters hun niet-benoeming willen aanvechten, moeten ze maar naar de Raad van State stappen," besluit Keulen.


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Liens intéressants proposés par Guillaume:

http://www.liguewallonnebruxelles.be/home.asp
http://www.carrefour.be/journal/carrefourjanvier2008.pdf
&
Extrait(s) du forum du Soir:


[649] deboissec envoyer un message personnel dit le 15/05/2008, 16:11
DANGER DES NEGOCIATIONS !
Y a-t-il un seul politique flamand qui ne soit pas flamingant ? Y a-t-il un seul Flamand parmi ses 6.500.000 coreligionnaires qui ne soit pas flamingants ?

NON, ils sont tous coulés dans le même moule et ont tous été nourris, depuis le berceau, au même lait de haine des Francophones, d’intolérance, de jalousie, de revanche, d’aveuglement irrémédiable.Il suffit de prendre connaissance des programmes de chaque parti flamand, des déclarations ou écrits de chaque politicien, personnalité marquante ou éditorialiste flamand, pour constater clairement que toute la Flandre exige, comme un seul homme, une bonne centaine de nouvelles revendications communautaires - pour la plupart funestes aux Francophones - dont : la scission de BHV, l’éradication totale du français dans la future région flamande par la suppression des facilités, la non nomination des trois bourgmestres, le non élargissement de Bruxelles, la suppression des transferts Nord Sud mais non Bruxelles vers Flandre, le détricotage complet de la Belgique, la consolidation de la frontière linguistique en frontière d’état, la parité linguistique à Bruxelles puis sa flamandisation, son refinancement laissé à la discrétion de la Flandre (65 millions votés au lieu de 500 millions nécessaires !).

Ces exigences sont pour les Flamands « onbespreekbar » et, naturellement, sans compensation pour les Francophones.La moindre demande francophone est d’amblée rejetée sous des PRETEXTES aussi divers que fantaisistes.
Exemples, dans le désordre :
- « C’est inscrit dans la constitution. »
- « La loi, c’est la loi. »
- « Le gouvernement flamand l’a voté. »
- « Une circulaire flamande est souveraine en Flandre. »
- « Le Fédéral ne l’emporte pas sur le Régional ou le Communal. »
- « C’est la démocratie ; donc la Flandre, qui est majoritaire à 60 %, impose ses volontés. »
- « Les 300 bourgmestres flamands qui ont refusé le recensement linguistique et les 20 bourgmestres qui ont boycotté les élections régionales sont dans leurs droits ! »
- « Les 3 bourgmestres francophones qui ont envoyé des convocations électorales en français aux habitants francophones de leur commune sont en tort. »- « Rétablir le recensement linguistique, inscrit dans la constitution jusqu’en 1962, c’est non. »
- « Les référendums sont interdits par la loi. »- « C’est symbolique. » - « Il faut respecter le caractère flamand de la périphérie. » - « Les allochtones, en ce compris les francophones, doivent s’adapter à la Flandre, fussent-ils à 10 km de la Grand-Place. »
- « Le wooncode est une mesure sociale et une chance d’apprendre le néerlandais pour les allochtones. »
- « Les plaines de jeux flamandes sont interdites aux enfants ne connaissant pas le néerlandais. » - « A Bruxelles, pour décrocher un emploi, tout le monde doit être bilingue. » - « Le droit du sol est souverain. » - « Les Flamands fixent des dates butoires qu’il faut respecter. »- « Les séances marathon de nuit sont prisées par les négociateurs flamands. Ce qui est bon pour les Flamands est bon pour tout le monde. »
- « Ce sont toujours les Francophones qui sont responsables de tous les échecs. »- « La Flandre se moque des minorités nationales et des instances européennes ou internationales. »- « Une parole donnée par les Flamands ne doit pas être respectée puisque c’est de la faute des Francophones. »
Etc., etc.Dans ces conditions, quel est le Francophone qui ferait encore confiance aux promesses ou aux signatures flamandes ? Mesdames et Messieurs les politiques francophones, de grâce, ne re-commettez plus les mêmes erreurs du passé. Vos prédécesseurs ont été trop naïfs de croire dans la loyauté des gens du Nord.

L’article, paru le 13 mai 2008 dans LE SOIR, sous la signature du directeur général du CRISP, Vincent de Coorebyter, est éloquent à ce sujet. En résumé, Il écrit ceci : "BHV, les bases de la négociation à venir sont claires. Il y aura BEL ET BIEN SCISSION de la circonscription électorale... mais accompagnée de GARANTIES préservant, TOUT OU PARTIE, des DROITS ACTUELS des Francophones, en matière électorale. Ni les Francophones, ni les Flamands n'osent le dire en TOUTE CLARTE ! Car les uns et les autres savent qu'ils baisseront la garde à leurs engagements électoraux" ! Alors ! Vous seriez pour une SOLUTION NEGOCIEE, vous ?
Le DANGER EST BIEN REEL mais il ne vient pas d’où l’on pense !deboissec

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Keulen est de nouveau de très mauvaise foi. Alors que la loi fédérale a toujours été interpreté dans le passé comme étant une demande unique de la part des francophones de demander de recevoir ses documents en français, La circulaire Peeters a imposé que cette demande soit systématiquement refaite ce qui n'est pas indiqué dans la loi fédérale. C'est en plus de la paperasse inutile et c'est anti-écologique.