mardi 9 février 2010
Yalta, 9 février 1945
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En décembre 1943, Radio-Londres annonçait triomphalement que le chant de l’Internationale ne reflétant plus les changements heureux qui se sont produits en URSS, ne serait plus l’hymne de l’Union Soviétique.
La bureaucratie russe, en détruisant le dernier lien symbolique qui pouvait subsister entre l’URSS et le prolétariat mondial, avait parachevé la dissolution de l’Internationale Communiste intervenue sept mois auparavant.
Certes, depuis fort longtemps déjà le Komintern de Staline n’était plus qu’une grotesque déformation de ce qu’il fut à son origine. Rejetant la politique révolutionnaire pour laquelle l’Internationale était la direction mondiale du prolétariat, dans sa lutte pour le renversement de l’impérialisme sur toute la surface du globe, la bureaucratie russe en fit un simple instrument de sa politique étrangère. Au nom du socialisme dans un seul pays et de la défense de ses privilèges, baptisée défense de l’URSS, le Komintern devint un instrument de marchandage, une sorte de moyen de pression pour obtenir la bonne volonté ou la compréhension des pays impérialistes. Les dirigeants du Kremlin s’en servirent pendant près de vingt ans pour ruiner toute une série de possibilités révolutionnaires. En 1925 le Komintern obligea le Parti Communiste Chinois à s’intégrer au parti bourgeois Kuomintang, ce qui aboutit au massacre de Shanghaï et à la dictature de Tchang Kaï Chek.
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